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La théorie des réseaux hebbiens

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La théorie des réseaux hebbiens a été proposée par le Dr Donald Hebb dans son ouvrage The Organization of Behavior (1949). Ce psychologue canadien est considéré comme le pionnier de la psychobiologie car, à travers son postulat, il a fait quelque chose de révolutionnaire à l’époque : associer le comportement au rendement du système nerveux.

Alors qu’à l’époque de Heeb, on ne discutait que de stimulus et de réponse et, bien sûr, de comportementalisme, les réseaux hebbiens proposaient qu’une grande partie du comportement humain puisse également s’expliquer en analysant la dynamique neuronale produite dans le cerveau.

Grâce aux travaux de ce psychologue, l’intérêt pour la physiologie en tant que composante essentielle de la psychologie a gagné en force. La théorie hebbienne repose sur une prémisse célèbre : « Le problème de la compréhension du comportement est le problème de la compréhension de l’action totale du système nerveux . Et vice versa». Creusons ce sujet.

« Il y a plus de 60 ans, Donald Hebb a proposé que la coactivation répétée d’un groupe de neurones pourrait créer une trace de mémoire grâce à l’amélioration des connexions synaptiques. Les nouvelles technologies prouvent que Hebb avait raison. »

-Carrillo, Reid-

Le contexte de la théorie

Donald Hebb est né à Chester, au Canada, en 1904. Il voulait être romancier, mais il s’est ensuite tourné vers l’éducation et plus tard vers la recherche en psychologie. Ce qui a motivé ce changement a été la rencontre avec les oeuvres de trois grands érudits de l’esprit de son époque : William James, John Watson et Sigmund Freud. De même, il a connu de première main les études d’Iván Pávlov.

Plus tard, il a obtenu un doctorat en psychologie de l’Université Harvard et a été invité à travailler à l’Institut neurologique de Montréal. Là, il a eu l’occasion d’étudier en profondeur l’impact de la chirurgie et des lésions cérébrales sur l’intelligence et le comportement humain.

Puis, à l’Université Queens, il a fait plusieurs expériences sur l’intelligence animale. Avec son collègue Kenneth Williams, il a développé le « Labyrinthe Hebb-Williams », un test conçu pour évaluer l’apprentissage spatial chez les animaux de laboratoire et qui a été utilisé dans des centaines d’études à travers le monde.

Hebb a travaillé avec Karl Lashley au Laboratoire Yerkes de biologie des primates. Là, il a commencé à façonner les réseaux hebbiens, qu’il a décrits comme une théorie générale du comportement qui comblerait le fossé entre la neurophysiologie et la psychologie.

Selon Hebb, les neurones augmentent leur efficacité en fonction de l’activité précédant la synapse.

Théorie des réseaux hebbiens

« Lorsqu’un axone de la cellule A est suffisamment proche de la cellule B pour l’exciter et qu’il est impliqué de manière répétée ou persistante dans son déclenchement, un processus de croissance ou de changement métabolique se produit dans l’une ou les deux cellules, ce qui augmente à la fois l’efficacité de A et celle de l’une des différentes cellules qui tirent sur B ». C’est ainsi que Hebb a expliqué sa théorie.

La revue Physiological Review commente dans une étude qu’en plus de la propagation axonale classique, les courants ioniques et les propriétés géométriques de l’axone influencent les opérations complexes qui contrôlent les signaux des circuits cérébraux, la synchronie neuronale et l’efficacité synaptique. Pour plus de clarté, la théorie des réseaux hebbiens se décrit en trois prémisses :

  1. La pensée se définit comme l’activation séquentielle de divers ensembles d’assemblages cellulaires.
  2. Les connexions neuronales augmentent leur efficacité selon le degré de corrélation entre l’activité qui se produit avant la synapse (connexion entre deux neurones) et après celle-ci.
  3. Les assemblages neuronaux sont des réseaux de neurones associés. Lorsque certains neurones s’activent, leurs partenaires le font aussi. C’est un effet domino. C’est ainsi que les souvenirs se forment.
Connexion entre 2 axones comme indiqué par la théorie des réseaux Hebbian
Le flux d’axones est lié à la synchronie neuronale, selon la théorie.

Les implications de la théorie

La théorie des réseaux hebbiens a un grand impact sur la psychologie et les neurosciences. L’une de ses principales contributions a été de renouveler et de tester l’idée que la psychologie est étroitement liée à la physiologie.

Plusieurs des postulats de Hebb sont ratifiés par les progrès des neurosciences. Cependant, son approche est actuellement considérée comme trop radicale car elle accorde une importance presque exclusive aux processus neuronaux. Aujourd’hui, on sait que tous les comportements ne peuvent pas être expliqués à partir de l’activité du système nerveux.

Finalement, les postulats des réseaux hebbiens s’appliquent avec succès dans des domaines aussi dissemblables que la neurophysiologie, la pédagogie, la robotique et l’informatique. Les experts du monde entier s’émerveillent devant la capacité de Donald Hebb à décrire les processus neuronaux de manière aussi précise, avec des outils relativement précaires.

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