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LES TROUBLES OBSESSIONNELS COMPULSIFS (TOC)

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Les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC)

Prévalence dans la population

On considère que 2,5% de la population souffre de TOC, mais que la majorité ne consulte pas de médecin, ou seulement suite à une pathologique associée (telle que la dépression), à cause de la honte qu’elles ressentent vis-à-vis d’un comportement qu’elles savent irrationnel.
Les premiers troubles apparaissent généralement entre 21 et 35 ans, même s’ils peuvent survenir dès l’enfance.

Les origines des TOC sont assez méconnues, mais des études ont mis en évidence différents facteurs génétiques, neurophysiologiques, psychologiques et immunitaires.
Les TOC apparaissent souvent suite à un choc important tel qu’un décès.
Ce stress génère une obsession qui donne lieu à des rituels compulsifs.

La prévalence des TOC est supérieure auprès de la famille proche de personnes souffrant de TOC.

De nombreux chercheurs mettent également en évidence l’influence de la sérotonine, qui permet le passage d’un message nerveux d’un neurone à l’autre.
La personne souffrant de TOC aurait une quantité moindre de ce neurotransmetteur, ce qui gênerait la circulation de l’information.
D’autres constatent un hyper-fonctionnement du lobe frontal (qui intervient lors de la planification et lors de mouvements volontaires) et du cortex orbitofrontal (important dans la prise de décision) du cerveau.

Enfin, les médecins ont mis en évidence des facteurs psychologiques en plus de ces causes physiques.
Les personnes souffrant de TOC sont ainsi plus susceptibles que le reste de la population de souffrir de troubles de la personnalité.
Elles sont en outre particulièrement enclines à surestimer le danger.

Indications thérapeutiques

Il existe deux formes de traitement qui se sont révélées efficaces dans les cas de Trouble Obsessionnel Compulsif : la « thérapie cognitive et comportementale » (TCC) et la « médication spécifique et contrôlée ».
Ces deux traitements peuvent être entrepris conjointement.
Le travail concerté des professionnels de santé permet de structurer le traitement en ayant une connaissance complète de la problématique, des étapes à venir et des moyens qui seront utilisés et encouragés.
Il peut également être utile de participer à des groupes de soutien où d’autres personnes et leur famille se réunissent pour s’encourager mutuellement, faire part de leurs expériences et échanger des conseils.
Le traitement des TOC est généralement encadré d’un suivi psychologique et psychiatrique.
Le premier met en place une thérapie comportementale et cognitive pour les patients afin de les aider à se confronter à leurs anxiétés et à réduire leurs obsessions.
Comme une corrélation entre le manque de sérotonine et le stress a été mise en évidence, une importante part du traitement médicamenteux de la maladie vient d’antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine, qui en augmentent la quantité et facilitent ainsi le passage du message nerveux.
Cette médication s’inscrit sur le long terme, les premiers effets sont visibles après plusieurs semaines et la prise du médicament se fait sur plusieurs années.
La moitié des patients réagissent positivement.

Si ce type de médicament échoue, on prescrit généralement de la clomipramine, un antidépresseur tricyclique.
Les antidépresseurs tricycliques sont également des inhibiteurs de la recapture de sérotonine (et de noradrénaline), mais ils sont plus toxiques, présentent un risque de surdose plus important et ont plus d’effets secondaires indésirables.
Si le traitement est efficace, les médecins tenteront donc de trouver des alternatives.

D’autres types de médicaments, tels que des anxiolytiques peuvent également accompagner la médication.
Ils visent à diminuer certains symptômes des TOC, comme l’anxiété.
Des traitements, souvent encore expérimentaux, comme l’électrostimulation, la stimulation cérébrale profonde, la stimulation magnétique transcranienne sont parfois également proposés.

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