La maltraitance qui tourne autour de la sphère sexuelle est un problème qui nous concerne tous. Dans cet article, nous nous concentrerons sur une tranche d’âge particulière,. En effet, malgré le fait que la victimisation sexuelle chez les enfants puisse survenir à tout âge, il existe peu d’études portant spécifiquement sur la période entre 3 et 6 ans.
Des traitements valides, efficaces et sûrs sont disponibles pour traiter de tels cas. Un exemple est la thérapie cognitivo-comportementale axée sur les traumatismes, dont le potentiel est de permettre à l’enfant de traiter son expérience d’abus, afin de réduire l’inconfort et la souffrance qui en résulte.
“L’abus sexuel des enfants est un problème qui nous concerne tous et que nous devons prendre des mesures pour prévenir et résoudre.”
-Daniel Goleman-
La victimisation sexuelle chez les enfants : en quoi consiste-t-elle ?
La petite enfance va de la naissance à 6 ans (Woodhead, 2009). Les abus sexuels limités à cette période sont, de manière générale, peu étudiés. Par conséquent, les professionnels en difficulté peuvent se former pour détecter le problème, le diagnostiquer et y remédier.
Une revue publiée dans la revue Psychologist Papers se pencha sur ce fait (Pereda, 2023). L’ouvrage souligne que l’environnement familial joue un rôle médiateur crucial en matière d’abus sexuels. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que les personnes issues du contexte le plus proche de l’enfant sont généralement responsables jusqu’à 70 % des cas de violence (Finkelhor et al., 2000).
Symptômes pouvant indiquer une victimisation sexuelle des enfants
La violence du traumatisme à cette période est susceptible de générer des séquelles souvent irréparables. Les symptômes de la victimisation sexuelle chez les enfants d’âge préscolaire sont regroupés dans les catégories suivantes (Pereda, 2023) :
- Corporels : sécrétions vaginales, ecchymoses, maladies sexuelles et douleurs abdominales.
- Psychologiques : cauchemars, troubles du comportement, dépendance excessive, tristesse ou manifestations fréquentes de terreur
- Comportements qui gravitent autour du sexe : jeux sexuels avec des objets, introduction d’objets dans les organes génitaux ou connaissances sur la sphère sexuelle inadaptées à l’âge.
Selon le bilan que nous avons évoqué, 30% des mineurs présentent des symptômes corporels et 24% manifestent des troubles psychiques. D’autre part, il faut tenir compte du fait que la perversion de ces actes a le potentiel d’affecter l’évaluation psychologique du mineur (Pereda, 2023).
En ce sens, la dissociation a été identifiée comme un facteur pouvant l’entraver. Le rôle de celle-ci est de protéger l’enfant de l’horreur indescriptible vécue, lui permettant de continuer sa vie quotidienne comme si l’abus n’avait jamais eu lieu. Cela fait que les symptômes d’inconfort restent latents et passent inaperçus (Pareda, 2023).
“Les abus sexuels chez les enfants d’âge préscolaire s’accompagnent de symptômes de mal-être à la fois intériorisés et extériorisés, selon les parents des victimes.”
-Noemi Pareda-
Importance de l’intervention précoce
Il y a un facteur qui agit comme une bouée de sauvetage pour les mineurs. On peut citer la manière ou la façon dont les personnes qui entourent le nourrisson répondent, qui constituent de véritables sources de soutien, permettent d’affronter le traumatisme de la victimisation sexuelle et favorisent la résilience (Pereda, 2023).
Une analyse présentée par l’International Journal of Child and Adolescent Resilience souligne que, dans ces conditions d’aide, 41,9% des mineurs victimisés dans le contexte sexuel ont le potentiel de développer des niveaux élevés d’autocontrôle comportemental.
De même, selon Hébert et al. (2014), les mineurs montrent une plus grande proactivité dans leur comportement et sont plus indépendants. L’étude rapporte également l’augmentation de la capacité des victimes à faire face à l’inconfort.
“L’abus sexuel des enfants peut être particulièrement dommageable pour le développement du cerveau et la santé mentale des enfants.”
-Bruce Perry-
Thérapie cognitivo-comportementale axée sur les traumatismes
La thérapie cognitivo-comportementale est une modalité de traitement généralement pratiquée en groupe. Son objectif est l’intervention sur le traumatisme que l’abus sexuel d’enfant imprime aux garçons entre 3 et 6 ans. Parmi ses avantages, on retrouve des améliorations telles que celles listées ci-dessous (Pereda, 2023) :
- Moins d’anxiété et de cauchemars.
- Réduction des comportements sexualisés.
- Diminution des symptômes post-traumatiques.
- Symptômes d’intériorisation et d’extériorisation.
Cette technique se réalise souvent de manière non directive. C’est-à-dire que, bien qu’elles soient structurés en sessions, ce sont les mineurs qui abordent les questions à discuter. Le thérapeute respecte le temps qu’il lui faut et la manière choisie pour s’exprimer.
Il est essentiel de rechercher une aide professionnelle dans les cas de victimisation d’enfants
La victimisation sexuelle des enfants a le potentiel de produire des conséquences terribles. Les cauchemars font partie de la boîte de symptômes qui est capable de générer un événement traumatique de ces caractéristiques, mais aussi des problèmes de comportement.
De même, des interventions efficaces ont été développées pour répondre à ce problème et permettre aux mineurs de reconstruire leur avenir. De plus, le soutien des parents joue un rôle fondamental. La recherche d’une aide professionnelle sera toujours favorable pour l’enfant et son noyau familial.
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