Qu’est-ce que l’art-thérapie ?
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« On pourrait définir l’art-thérapie comme une psychothérapie à support artistique. L’art serait un moyen parmi d’autres, une technique au même titre que le médicament. En fait, l’art-thérapie est bien davantage : elle interroge l’art comme elle interroge la thérapie, elle explore leurs points communs comme leur enrichissement réciproque dans une complémentarité étonnante. »Klein J-P, L’art-thérapie, Editions
Que sais-je, 1997
Art : Manière de faire une chose selon des règles et selon certaines méthodes. Expression des œuvres des Hommes d’un idéal de beauté. Ce qu’aujourd’hui on appelle « art » est une création de l’Homme, un artefact, puisqu’il s’agît de donner naissance à un objet indépendant, souvent unique. Mais parmi tout ce que la personne humaine réalise, l’œuvre d’art se distingue des autres productions « techniques » ou artisanales par le fait qu’elle ne vise pas d’autre fin que la beauté. Le résultat n’aura donc pas d’utilité « matérielle ».
Thérapie : à l’origine du mot grec therapeia : soin. Ce qui soigne. Traitement médical en général, en particulier d’une maladie psychologique. Le trait d’union : Destiné à lier deux termes entre eux, le trait d’union permet d’identifier la nature et de comprendre le nouveau sens des mots associés. Il sert à marquer un lien étroit entre deux termes, un peu comme un pont. Dans notre cas, il matérialise un intermédiaire, un espace ouvert entre deux concepts.
Art-thérapie : Méthode de thérapie utilisant des modes d’expressions artistiques. L’art-thérapie s’éloigne de l’art mais…Il ne s’agît en aucun cas de réaliser une œuvre d’art. Aucun don, aucun prérequis, ne sont nécessaires pour suivre cette forme de thérapie pour le patient.Le résultat importe peu, c’est le processus de création sur lequel le thérapeute va porter toute son attention.C’est en cela que quelque chose peut être qualifié d’artistique, car les gestes, les techniques, les outils, l’implication du corps, restent des composantes communes à la pratique artistique.L’Art, avec une majuscule, a son histoire, a ses règles et ses révolutions, c’est plutôt l’art, avec une minuscule que nous convoquons.Faire la différence entre création et créativité.La pulsion créative « est indispensable à l’artiste qui doit faire œuvre d’art, mais elle est également présente en chacun de nous – bébé, enfant, adolescent, adulte ou vieillard – qui pose un regard sain sur tout ce qu’il voit ou qui fait volontairement quelque chose – qu’il s’agisse d’un barbouillage avec ses excréments ou de pleurs intentionnellement prolongés pour en savourer la musicalité. »
Donald.W.Winnicott explique que cette capacité humaine est variable et dépend directement de la qualité et la quantité « de l’apport offert par l’environnement lors des premières phases de l’expérience de la vie que connaît tout bébé. » Et il ajoute que l’absence ou la perte de la vie créative suscite une véritable détresse.Les artistes, eux, ressentent la poussée de ce courant vital, en tout cas ceux pour qui créer est une nécessité viscérale. « A ce jeu-là, j’y risque ma peau », écrivait Vincent Van Gogh à son frère Théo. Ce qui fait « œuvre » est souvent l’œuvre d’une vie.Les patient.e.s pourront, avec l’art-thérapie découvrir ou redécouvrir leur potentiel créatif. L’objectif de l’art-thérapie n’est pas de produire une œuvre mais de soulager, libérer, stabiliser…Faire vivre la partie saine du sujet. Gardons à l’esprit qu’il n’y a pas de limites nettes entre un état dit normal et un état pathologique, c’est un continuum. L’art-thérapie s’éloigne de la psychanalyse mais…L’art-thérapie s’éloigne aussi de la psychanalyse car il ne s’agît plus uniquement d’une cure de parole. Le médium a changé.Un acte va laisser une trace, même infime, éphémère. La trace va réveiller un archaïsme enfoui. Une connexion nouvelle peut alors ouvrir une voie vers un mieux-être. La fonction cathartique de la pratique artistique comme le fait de parler en psychothérapie « classique », vient s’ajouter au faire, à l’expérience de …
Le corps est remobilisé.L’art n’a rien de thérapeutique en soi. C’est ce qui va émerger dans la séance qui pourra être observé, parlé, analysé. C’est assurément dans l’après-coup, grâce à la présence d’un tiers, que quelque chose fait sens et soin.La parole, quand elle est encore possible y trouve aussi sa place. Elle reste l’étape finale de la symbolisation.
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