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Le point de démarrage de la formation à l’analyse transactionnelle, c’est l’analyse des échanges : les transactions.

Cette étude se fait par une immersion progressive qu’on peut présenter en trois paliers qui tendent à éclairer sur la construction, le fonctionnement et la manifestation de la personnalité.

L’analyse transactionnelle consiste d’une part à étudier les comportements (penchant autoritaire, maternant, soumis, rebelle, réservé, démonstratif…) pour comprendre pourquoi cette façon d’être en relation s’est érigée et quelles sont les difficultés, les souffrances engendrées.
Le premier palier, les échanges, le visible, les mots utilisés, la posture adoptée, le comportement : il s’agit là d’identifier la façon dont s’adresse un interlocuteur mais aussi de prendre conscience de son propre positionnement.

C’est le « comment s’exprime cette personnalité ?»

Le deuxième palier répond à « pourquoi s’exprime t-elle de cette façon? ». Comment s’élabore, se structure cette personnalité ?

Le dernier, c’est ce que chacun a perçu, ressenti, intégré depuis les premiers mois de vie et qui façonne ce que l’individu est devenu aujourd’hui.

Pour analyser ses différentes étapes, l’analyse transactionnelle propose de nombreux concepts illustrés sous forme d’exercices, de tests que le praticien adaptera en fonction des besoins pour faciliter les prises de conscience et la compréhension des fonctionnements.

Cela ne se substitue pas à l’échange, à l’écoute et au recueil d’informations du praticien mais apporte un outil supplémentaire concret pour mettre en lumière et faciliter le travail thérapeutique.

Présentation du fondateur : Eric BERNE

Eric BERNE,de son vrai nom Eric Léonard BERNSTEIN est né le 10 Mai 1910 à Montréal.

Titulaire d’un doctorat de médecine et d’une thèse en chirurgie en 1935, il fera dès 1936 son internat dans une clinique psychiatrique de Yale pendant deux ans.
C’est en devenant citoyen américain en 1939 qu’il décide de raccourcir son nom. Son premier poste est celui d’assistant en psychiatrie à New York qu’il occupera jusqu’en 1943.
Dés 1941, il commence en parallèle sa formation de psychanalyste à l’institut psychanalytique de New York, interrompue par sa mobilisation de l’armée qui durant la deuxième guerre mondiale recrutait des psychiatres. Il y exercera essentiellement la thérapie de groupe jusqu’en 1946, année à laquelle il reprend son cursus psychanalytique en travaillant avec Erik ERICKSON.

A partir de 1949, il a plusieurs activités professionnelles : psychiatre hospitalier, consultant auprès du médecin général des armées et il exerce également dans son cabinet. Cette même année, il commence à publier des articles. Les cinq ou six premiers de ces écrits constituent les traces les plus significatives de l’analyse transactionnelle.
A cette même époque, il travaille encore pour obtenir le statut de psychanalyste mais ses parutions défient certains concepts freudiens et en particulier ceux liés à l’inconscient.
Paradoxalement, il fait une demande pour devenir psychanalyste en 1956 mais celle-ci est rejeté, estimant qu’il n’est pas prêt.

Avec ce « rejet », il est déterminé à développer lui même une nouvelle approche de la psychothérapie et dés la fin de cette même année, il écrit deux articles. Le premier indique comment il est parvenu au concept d’État Du Moi et, dans le second, il développe l’organisation tripartite que l’on utilise aujourd’hui : Parent, Adulte, Enfant avec le schéma des trois cercles. Il nomme cette théorie : analyse structurale.

Quelques mois après un troisième article intitulé : « Transactional Analysis ». L’analyse transactionnelle ainsi nommée entre dans la littérature psychothérapeutique avec les concepts des Etats Du Moi, de leur analyse structurale mais aussi avec les notions de jeux psychologiques et scénarios. Les séminaires de San Francisco, tenus par Eric BERNE connaissent un franc succès et il en résulte plusieurs livres destinés aux professionnels mais aussi au grand public.

En 1964, il décide de fonder avec ses collègues de séminaire, une association d’analyse transactionnelle permettant de prendre en compte le nombre croissant d’analystes transactionnels qui exercent en dehors des Etats Unis.

En Mai 1970, il envoie à l’édition son dernier ouvrage : « Que dites vous après avoir dit bonjour ? » et décédera d’une attaque le 15 Juillet 1970.
L’analyse transactionnelle a fait son apparition en France dans les années 1971-1972 et a connu un succès grandissant de 1980 à 1990.