Les curiosités de notre système nerveux sont très nombreuses. Le noyau lenticulaire est l’une d’entre elles. Il s’agit d’une structure cérébrale sous-corticale dont l’une des missions consiste à être l’artisan de la motivation et de l’apprentissage. Par ailleurs, lorsque nous parlons du noyau lenticulaire, nous ne faisons pas référence à une structure spécifique mais à un ensemble de structures.
Dans la suite de cet article, nous vous expliquons quelles sont les parties, les caractéristiques et les fonctions du noyau lenticulaire. Nous vous dirons également quelles sont les altérations les plus communes et leurs conséquences. Enfin, vous découvrirez aussi quelques informations curieuses. Commençons !
Quelles sont les différentes parties du noyau lenticulaire ?
Ce noyau doit son nom à sa forme. D’après l’ouvrage Neuroscience: Exploring the Brain écrit par Bears, Connors et Paradiso, ce noyau se trouve sous l’insula et est composé de trois segments, lesquels se divisent principalement en deux structures.
- Putamen : le putamen est de forme circulaire. C’est le segment le plus externe. Il est connecté à la substantia nigra et au globus pallidus, ce qui facilite la conduite des informations entre les ganglions de la base, le cortex cérébral et le thalamus
- Globus Palladus : aussi connu sous le nom de pallidum, le globus palladus se divise en deux parties : externe ou latéral et interne ou médiale. Il reçoit les informations du striatum et les partage au thalamus et au cortex cérébral. Il possède des segments internes et externes
Nous pouvons donc dire que le noyau lenticulaire est l’union de deux structures. Il est composé de matière grise et est collé aux capsules interne et externe. Dans ce noyau, se trouvent essentiellement les neurotransmetteurs GABA et l’acétylcholine aux côtés du peptide encéphaline.
Les autres parties des ganglions de la base sont les suivantes :
- Striatum
- Noyau caudé
- Substantia nigra
- Noyau accumbens
- Noyau sous-thalamique
Ces ganglions constituent un ensemble de noyaux interconnectés qui se trouvent autour du système limbique et du troisième ventricule. Leurs fonctions sont liées à la planification, à l’intégration, au contrôle du mouvement, à l’apprentissage et à la motivation. Rappelons-nous que, malgré le fait qu’il y ait des divisions anatomiques dans chaque partie du cerveau, les ganglions de la base n’exercent pas une seule et unique fonction.
Les différentes fonctions du noyau lenticulaire
Ses fonctions sont variées. Nous mettons ici l’accent sur ses fonctions principales :
- Motivation : il intègre les informations et fait en sorte de relier connaissances et stimuli. Incroyable, n’est-ce pas ?
- Apprentissage : il est surtout en lien avec l’apprentissage procédural. Ce noyau intervient, qui plus est, dans le processus de catégorisation, facilitant ainsi l’organisation des informations. Il participe alors à l’acquisition de connaissances et à l’amélioration de nos compétences
- Mouvements : il participe à l’automatisation des mouvements, car il intervient dans différents processus tels que l’habituation. Ce noyau participe, qui plus est, au maintien de la posture et à la coordination du mouvement. Par ailleurs, le putamen est lié au mouvement des muscles du visage et à ceux des extrémités
Pour exécuter ses fonctions, le noyau lenticulaire établit des connexions avec le cortex cérébral et les noyaux thalamiques. Cette communication peut être bidirectionnelle.
Les troubles associés
Ce noyau peut être associé à des démences sous-corticales. Par exemple, celles produites par la maladie de Parkinson et la maladie de Huntington. Ces maladies se caractérisent par l’incapacité ou la difficulté à coordonner et à réaliser des mouvements, que ce soit au repos ou non, et par un déficit des fonctions exécutives et de la mémoire.
Ce noyau est également associé aux troubles psychomoteurs. Nous pouvons reprendre l’exemple de la maladie de Parkinson, car les ganglions de la base sont affectés. Les autres troubles du mouvement sont également concernés comme l’ataxie, le syndrome de Gilles de la Tourette et encore d’autres TICs.
Ce noyau peut également être impliqué dans certains troubles mentaux. Il est lié au trouble obsessionnel compulsif, car aussi bien le noyau caudé que le putamen sont hyperactivés. De plus, le fonctionnement anormal du noyau lenticulaire semble également exercer une influence sur le trouble du déficit de l’attention et l’hyperactivité ; il interfère dans la motivation et l’apprentissage et favorise l’apparition de TICs.
En somme…
Le noyau lenticulaire est essentiel pour notre organisme. Nous avons vu qu’il est impliqué dans des fonctions très différentes comme la fonction motrice ou la gestion de l’attention. Il nous aide, qui plus est, à organiser et à structurer les informations afin de favoriser un meilleur apprentissage. Mais ses altérations peuvent directement affecter notre bien-être et donc notre qualité de vie.
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