Le Maslach Burnout Inventory (MBI), mieux connu sous le nom de test burn-out, est un instrument de mesure de l’épuisement professionnel ou du syndrome d’épuisement professionnel. Un tel épuisement reflète un épuisement professionnel limite dans lequel il existe un stress chronique. Il se manifeste essentiellement par une attitude négative continue envers l’environnement.

Lorsqu’une personne fait un burn-out, elle ressent de la fatigue tout le temps. En même temps, elle éprouve des difficultés à dormir ou à se reposer correctement. Elle devient également irritable, fait preuve de détachement ou de rejet de leur travail et diminue sa productivité au travail.

À long terme, le burn-out peut avoir des conséquences très graves pour une personne. Il augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’infections. Il peut également entraîner un état de fatigue chronique, qui dans certains cas est irréversible.

” Parfois, la chose la plus productive que vous puissiez faire est de vous détendre.”

-Marc Noir-

Le test burn-out

Il existe plusieurs tests pour évaluer l’épuisement professionnel. Cependant, le test burn-out est l’un des plus complets? C’est pour cette raison qu’il s’utilise très fréquemment. Il a été conçu par la psychologue américaine Christina Maslach, en compagnie de ses collègues Susan E. Jackson et Michael P. Leiter, en 1981.

Ce questionnaire se compose de 22 items sous forme d’énoncés associés aux attitudes et sentiments qu’éprouve une personne face à son travail. Son objectif est de mesurer l’intensité et la fréquence avec lesquelles certains symptômes liés à l’épuisement professionnel sont ressentis.

Cet outil évalue trois aspects du syndrome de burn-out :

• Épuisement émotionnel ou épuisement. Cela a à voir avec le sentiment d’être épuisé, à cause des exigences du travail.
• Dépersonnalisation. Fait référence à l’éloignement ou au manque d’intérêt pour le travail.
• Réalisation personnelle. Il valorise les sentiments d’efficacité et d’évolution du travail.

Appliquer le test “burn-out”

La façon d’appliquer le MBI est de demander à la personne d’évaluer chacune des 22 affirmations de 0 à 6, en tenant compte de la fréquence à laquelle elle vit cette situation. Ce questionnaire doit se remplir dans un délai compris entre 10 et 15 minutes. Le score maximum est de 132.

Plus le score final est élevé, plus la probabilité d’épuisement professionnel est grande, sauf dans le domaine de l’accomplissement personnel. Certaines valeurs sont prises comme référence pour indiquer que, bien qu’il n’y ait pas de syndrome de burn-out au sens strict, il existe de fortes indications qu’il peut se développer.

Versions MBI

Selon un article publié dans Ciencia & trabajo, on peut trouver trois versions du MBI. La première est le MBI-Human Services Survey (MBI-HSS), qui est conçu pour être appliqué aux professionnels des services à la personne. Il s’agit de la version classique qui se compose de 22 items répartis en 3 sous-échelles.

La deuxième version est le MBI-Educators (MBI-ES), développé pour les professionnels de l’éducation. Ici, le mot patient est remplacé par étudiant, car le contexte est différent. Cette version a la même structure que le MBI-HSS et conserve les mêmes noms des trois sous-échelles.

Enfin, il y a le MBI-General Survey (MBI-GS), une version plus générique. Bien qu’il conserve la même structure que les deux versions précédentes, il ne comporte que 16 items et les dimensions sont appelées efficacité personnelle, épuisement et cynisme.

Il convient également de mentionner qu’en plus de ces trois, il en existe un quatrième, destiné aux étudiants adultes : MBI-General Survey for Students (MBI-GS [S]). Une enquête menée auprès d’étudiants universitaires italiens indique qu’il s’agit d’un test valide et fiable pour mesurer l’épuisement des étudiants.

Points forts du test burn-out

Nous passerons ci-après en revue certaines des forces du MBI qui ont été mises en évidence par le magazine Ciencia & trabajo :

1. Il est internationalement reconnu. Cela permet de comparer les résultats de différentes populations et cultures afin de concevoir de meilleures stratégies de prévention et d’intervention.
2. Il a une validité concurrente. Ce type de validité mesure la corrélation d’un test avec la mesure d’un autre précédemment reconnu. En ce sens, des corrélations ont été observées entre différentes échelles comportementales avec le MBI.
3. Il a une validité divergente. Cette validité garantit que les constructions du test ne sont pas liés à ceux avec lesquels ils ne devraient pas l’être. Des associations non désirées peuvent altérer les résultats attendus, c’est pourquoi cette divergence est nécessaire.

Parlant de ce dernier type de validité, une étude menée auprès d’infirmières révéla que le test Burn-out a une validité divergente (ou discriminante) élevée entre les sous-échelles d’épuisement émotionnel, d’épanouissement personnel et de dépersonnalisation. De plus, il souligne qu’il s’agit d’un instrument valable pour mesurer le niveau d’épuisement professionnel des infirmières qui travaillent dans les hôpitaux.

D’autre part, une grande fiabilité de l’instrument a également été observée. La fiabilité en psychométrie fait référence à la cohérence des résultats entre différentes mesures. En d’autres termes, un test est fiable si, appliqué plusieurs fois à la même personne, il donne des résultats similaires ou approximatifs dans les différentes mesures. En ce sens, une enquête révéla que les trois sous-échelles du MBI ont une grande fiabilité.

Demander de l’aide lorsque les scores confirment le burn-out

Le burn-out affecte considérablement la vie d’une personne. Il existe déjà plusieurs études qui montrent les conséquences négatives au niveau physique, mental et professionnel que le syndrome de burn-out a sur ceux qui en souffrent. Cela rend sa détection nécessaire et ponctuelle, pour laquelle le MBI est idéal.

Enfin, il faut souligner que si quelqu’un obtient des scores élevés au test burn-out, il convient de consulter un professionnel de la santé mentale. Celui-ci se chargera de concevoir une stratégie qui empêche une nouvelle aggravation du problème et s’attaque à ses causes et conséquences possibles.

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