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Comment évaluer le TSA chez l’adulte

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Le trouble du spectre autistique (TSA) est un problème neurodéveloppemental dont les difficultés se traduisent par l’interaction sociale, la communication, la présence de comportements stéréotypés (rigides et répétitifs), la résistance au changement et les intérêts restreints. La manière dont elle s’exprime varie d’une personne à l’autre et du stade où elle se trouve.

La plupart des personnes atteintes de TSA sont diagnostiquées dans l’enfance. Cependant, ils peuvent également être diagnostiqués à l’âge adulte, bien qu’il soit plus difficile à identifier. Les TSA sont de plus en plus fréquents, leur prévalence est estimée à 1 sur 68. Cette augmentation des cas peut être attribuée à une sensibilisation accrue, à un surdiagnostic ou à des critères de diagnostic trop inclusifs.

Symptômes du trouble du spectre autistique

Les personnes atteintes de TSA ont des difficultés à communiquer et à interagir socialement ; De plus, en règle générale, ils ont des intérêts limités et des comportements répétitifs. Ils ont également des difficultés de flexibilité cognitive et comportementale, une sensibilité sensorielle altérée, des difficultés de traitement sensoriel et des difficultés de régulation émotionnelle.

Ensuite, nous passerons en revue les critères que l’APA a établis pour le diagnostiquer.

A. Déficiences persistantes de la communication sociale et de l’interaction sociale dans divers contextes, comme en témoignent les éléments suivants, actuellement ou par l’histoire (les exemples sont illustratifs mais non exhaustifs) :

  1. Les déficits de réciprocité socio-émotionnelle vont, par exemple, d’une approche sociale anormale et de l’incapacité à s’engager dans une conversation bidirectionnelle normale, en passant par une diminution des intérêts, des émotions ou des affections partagés, à l’incapacité d’initier ou de répondre aux interactions sociales.
  2. Les déficits des comportements de communication non verbaux utilisés dans l’interaction sociale varient, par exemple, d’une communication verbale et non verbale mal intégrée, en passant par des anomalies du contact visuel et du langage corporel ou des déficiences dans la compréhension et l’utilisation des gestes, jusqu’à une absence totale d’expression faciale. Expression et communication non verbale.
  3. Les problèmes de développement, de maintien et de compréhension des relations varient. Ils manifestent des difficultés à adapter leur comportement dans divers contextes sociaux, à travers des difficultés à partager des jeux imaginatifs ou à se faire des amis, à un manque d’intérêt pour les autres.

B. Modèles de comportement, d’intérêts ou d’activités restrictifs et répétitifs, se manifestant par au moins deux des éléments suivants :

  1. Mouvements stéréotypés ou répétitifs, utilisation d’objets ou discours (p. ex., stéréotypes moteurs simples, alignement de jouets ou déplacement d’objets, écholalie, phrases idiosyncrasiques).
  2. Insistance sur la monotonie, rigidité excessive des routines ou schémas ritualisés de comportement verbal ou non verbal (par exemple, grande détresse face à de petits changements, difficultés de transition, schémas de pensée rigides, rituels de salutation, besoin de prendre le même chemin ou de manger les mêmes aliments tous les jours).
  3. Intérêts très étroits et fixes dont l’intensité ou le centre d’intérêt sont anormaux (p. ex., attachement fort ou préoccupation pour des objets inhabituels, intérêts trop circonscrits ou persévérants).
  4. Hyper- ou hypo-réactivité aux stimuli sensoriels ou intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de l’environnement (p. ex., indifférence apparente à la douleur/température, réaction indésirable à des sons ou textures spécifiques, reniflement ou palpation excessifs d’objets, fascination visuelle pour les lumières ou le mouvement).

C. Les symptômes doivent être présents au début de la période de développement (mais peuvent ne se manifester pleinement que lorsque la demande sociale dépasse les capacités limitées, ou peuvent être masqués par des stratégies apprises plus tard dans la vie).

D. Les symptômes entraînent une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou d’autres domaines importants du fonctionnement habituel.

E. Ces perturbations ne sont pas mieux expliquées par une déficience intellectuelle (trouble du développement intellectuel) ou un retard global de développement. La déficience intellectuelle et les troubles du spectre autistique se chevauchent souvent ; pour poser des diagnostics de comorbidités du trouble du spectre autistique et de la déficience intellectuelle, la communication sociale doit être inférieure à celle prévue pour le niveau général de développement.

Évaluation du TSA chez l’adulte

Il existe des questionnaires que les gens peuvent remplir pour décider s’ils doivent consulter un professionnel pour faire une évaluation. Attention car ces outils d’auto-évaluation ne sont pas adaptés pour générer un diagnostic ; ils ne doivent pas être invoqués pour confirmer ce trouble.

Parmi les outils d’auto-évaluation les plus courants pour les TSA, on trouve les suivants :

  • Quotient du spectre autistique (AQ-10) : Il s’agit d’un outil d’évaluation en 10 questions adapté d’un questionnaire beaucoup plus long appelé Quotient du spectre autistique (AQ).
  • Questionnaire-2 sur les comportements répétitifs de l’adulte (RBQ-2A) : ce questionnaire de 20 items porte sur les « comportements restreints et répétitifs ».
  • Questionnaire sur le comportement social de l’adulte (ASBQ) : Les 44 questions de cet outil portent sur un large éventail d’aspects de l’autisme chez l’adulte. Il peut être utilisé pour évaluer une autre personne ainsi qu’une auto-évaluation.

Évaluations professionnelles

Consulter un professionnel de la santé est le seul moyen de recevoir un diagnostic de TSA. Il se chargera d’observer le comportement du patient, y compris sa façon de parler et d’interagir. Il vous sera également demandé de remplir une ou plusieurs évaluations plus détaillées que celles ci-dessus. Parmi les tests que vous pouvez utiliser sont les suivants :

  • Autism Diagnostic Observation Schedule, Second Edition (ADOS-2) Module 4 – Considéré comme l’étalon-or pour le diagnostic de l’autisme chez les personnes de tous âges. Le module 4 est utilisé spécifiquement pour les adultes et n’est pas un quiz. Au lieu de cela, le professionnel qui administre le test observera comment vous répondez à certaines invites. Ils évaluent à la fois ce que la personne dit et son comportement.
  • Entrevue développementale, dimensionnelle et diagnostique-version adulte (3Di-Adulte) : se concentre sur la façon dont le patient communique et interagit dans des situations sociales. Recherchez également des intérêts restreints, tels que l’obsession d’un objet particulier et certains comportements.
  • Échelle de réactivité sociale (SRS) : ce test n’est pas utilisé pour diagnostiquer l’autisme, mais plutôt pour mesurer à quel point les compétences sociales sont altérées.
  • Autism Diagnostic Interview-Revised (ADI-R) : ce test se concentre sur les trois principaux domaines touchés par l’autisme : le langage et la communication, l’interaction sociale et les comportements ou intérêts répétitifs.

homme faisant une thérapie

Le National Institute for Health and Care Excellence (2021) recommande le dépistage d’un éventuel autisme lorsqu’une personne présente un ou plusieurs des problèmes suivants :

  • Difficultés persistantes dans l’interaction sociale.
  • Difficultés persistantes dans la communication sociale.
  • Comportements stéréotypés (rigides et répétitifs), résistance au changement ou intérêts restreints.
  • Problèmes pour obtenir ou conserver un emploi ou des études.
  • Difficultés à initier ou à maintenir des relations sociales.
  • Contact antérieur ou actuel avec des services de santé mentale ou de troubles d’apprentissage
  • Antécédents d’un trouble neurodéveloppemental (y compris les troubles d’apprentissage et le trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention) ou d’un trouble mental.

L’évaluation des TSA chez l’adulte doit toujours être effectuée sous la direction d’un professionnel, car l’image peut présenter des similitudes avec d’autres troubles qui peuvent dérouter la personne non experte.

Ces troubles sont exclus par le diagnostic différentiel. L’autisme peut être plus facilement confondu avec un trouble de la communication sociale. Les personnes atteintes de ce problème ont des difficultés à utiliser les mots et le langage de manière appropriée.

Traitement des TSA chez l’adulte

Certaines interventions qui peuvent être utilisées pour traiter les TSA chez les adultes comprennent les suivantes :

  • Thérapie cognitivo-comportementale : pendant les séances, les personnes apprennent les liens entre les sentiments, les pensées et les comportements. Cela peut vous aider à identifier les pensées et les sentiments qui déclenchent des comportements négatifs.
  • Formation aux compétences sociales : grâce à ces compétences, l’adulte avec autisme peut apprendre à interagir avec les autres. La personne pourra apprendre à tenir une conversation, à comprendre l’humour et à lire les signaux émotionnels.
  • Orthophonie : enseigne aux adultes des compétences verbales qui peuvent les aider à mieux communiquer.
  • Ergothérapie : se concentre sur l’enseignement à la personne des compétences fondamentales dont elle a besoin pour fonctionner dans sa vie quotidienne.

Enfin, le TSA chez l’adulte est un trouble qui touche également l’environnement familial. Il est donc pertinent que l’évaluation de ce spectre comprenne un dialogue avec les proches ou les proches du patient : père, mère, partenaire, enfants, amis… Évaluer leur groupe de soutien est un excellent moyen de mieux comprendre leur relation aux autres et comment se passe leur vie en société.

 

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