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Régulation émotionnelle proactive dans les TSA

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Réagissez-vous ou anticipez-vous ? La régulation proactive des émotions a beaucoup à voir avec la prévention des comportements difficiles. L’approche proactive consiste à anticiper les comportements perturbateurs des personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) dans le but de les prévenir, voire de favoriser des comportements alternatifs plus adaptés au contexte.

Qu’est-ce qui les pousse à se comporter ainsi ? Pourquoi font-ils cela? Quels activateurs ou déclencheurs ont été identifiés ? L’approche proactive se penche sur ces questions dans le but de prévenir les comportements difficiles sur la base des informations dont nous disposons sur les comportements qui se sont produits dans le passé.

“L’intervention proactive dans les TSA ne consiste pas à savoir quoi faire ou comment agir lorsque le comportement s’est déjà produit, mais à s’enquérir, chercher et trouver la raison.”

-Cristina Tinaquero-

Une approche de la définition des TSA

Avant de commencer à parler de régulation émotionnelle proactive dans les TSA, il est important d’expliquer certaines des caractéristiques de cette entité clinique. Ainsi, pour l’American Psychological Association (APA) dans la cinquième édition de son Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ( DSM-5 ) le TSA se définit par des aspects tels que :

Problèmes de communication et d’interaction sociale

Ces problèmes apparaissent comme des déficits, c’est-à-dire qu’ils surviennent en dessous du niveau attendu. Ils renvoient à plusieurs domaines (APA, 2015) :

  • Altérations de la réciprocité socio-émotionnelle, comme un échange social inapproprié lorsqu’il s’agit d’exprimer des émotions ou de partager des intérêts.
  • Changements dans les communications qui impliquent une communication non verbale, comme un contact visuel inapproprié ou un langage corporel inapproprié.
  • Troubles du développement, du maintien et de la compréhension des relations avec les autres, comme un manque d’intérêt pour les relations interpersonnelles.

Ces altérations doivent se manifester dans divers contextes et doivent se produire aux premiers stades du développement de l’enfant.

Comportements restrictifs et répétitifs

Leurs comportements se traduisent par des schémas comportementaux très répétitifs. De même, l’hétérogénéité des intérêts ou des activités est très faible. Parmi les manifestations on peut trouver (APA, 2015) :

  • Discours stéréotypé, comme l’écholalie.
  • Invariance environnementale, se manifestant par un immense inconfort lorsque de petits changements se produisent dans l’environnement. Elle est étroitement liée à des schémas de pensée rigides.
  • Des intérêts très restrictifs, qui peuvent conduire, par exemple, à des comportements d’attachement intense envers des objets insolites.
  • Hyper ou hyporéactivité à différents stimuli, se manifestant par exemple par une apparente indifférence à la douleur ou à la température.

“Les réactions extrêmes et les rituels liés au goût, à l’odeur, à la texture et à l’apparence des aliments sont fréquents.”

-Association américaine de psychiatrie-

Qu’est-ce que la régulation émotionnelle proactive ?

Récemment, la Fondation Quinta publia un guide que vous pouvez consulter ici. En ce sens, on constata qu’investir du temps dans l’analyse des causes des comportements perturbateurs des enfants atteints de TSA peut être extrêmement bénéfique lorsqu’il s’agit de les prévenir.

Étapes précédentes

Avant de commencer à intervenir, il faut réfléchir sur le mineur avec TSA. En ce sens, nous pouvons nous demander :

  • Quelle connaissance avons-nous de cette personne ? Nous devrons répondre à des aspects tels que quels sont ses intérêts, motivations, forces, quelle est sa façon de communiquer ou quelles difficultés sensorielles a-t-elle, entre autres.
  • Comment est son contexte ? En ce sens, il convient de tenir compte de ses routines, des repères visuels qu’elle utilise ou des adaptations prises en compte par son environnement.
  • Comment est la communication familiale ? Il est important de comprendre à quoi ressemble la structure et la situation de la famille, ainsi que ses besoins. Dans cette perspective, il est essentiel de se demander si les comportements perturbateurs se produisent dans l’environnement familial.
  • Quels sont les comportements problématiques ? Il est évident qu’avant d’intervenir, nous devons savoir de quoi nous allons le faire. Pour cela, une méthode très pratique consiste à les ordonner selon leurs paramètres topographiques, c’est-à-dire : intensité, fréquence et durée desdits comportements.
  • Analyse fonctionnelle. Ce point est très important car il permet de voir quelle fonction joue un comportement dans un contexte donné.
  • Qu’essaye-t-elle d’atteindre à travers ses comportements ? Ici, nous devons répondre aux objectifs de chaque comportement perturbateur de manière très spécifique, c’est-à-dire pourquoi il le manifeste et ce dont le mineur avec TSA a besoin.
  • Comment pouvons-nous minimiser ces comportements perturbateurs ? C’est la dernière gare. Poste de procédures. Celles-ci doivent être ajustées et sur mesure pour le mineur et pour les comportements perturbateurs qu’il présente.

Dans l’analyse fonctionnelle, nous pouvons utiliser le modèle ABC classique, qui nous permet d’établir des relations entre la forme du comportement qui se produit et la fonction qu’il remplit, c’est-à-dire : avec ce comportement, l’enfant avec TSA, essaie-t-il de me dire qu’il veut communiquer, qu’il ressent de la douleur, attire-t-il mon attention…?

Régulation proactive

Quelques stratégies

Pour Cristina Tinaquero, l’une des créatrices du guide auquel nous avons fait référence, il y a quelques clés que nous pouvons prendre en compte. À cet égard, il est important de faire le lien avec la manière dont le garçon ou la fille avec TSA joue. Grâce à ces approches, nous pouvons comprendre quels sont ses intérêts. Notre objectif devrait être de l’aider à améliorer ses compétences.

De même, l’établissement de routines doit avoir un point de départ : ses propres intérêts. L’objectif est que ces routines soient prévisibles, lui permettant d’explorer et de comprendre l’environnement.

Si, malgré avoir obtenu toutes les connaissances de l’enfant et de sa famille que nous avons soulevées précédemment, des comportements perturbateurs continuent de se produire, il serait intéressant de soulever la nécessité d’ établir des plans de crise afin d’assurer la santé physique de la personne atteinte. TSA.

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