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Êtes-vous hypercritique ?

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L’hypercritique se distingue de l’autocritique par deux dimensions : l’intensité et la gêne occasionnée. De plus, une routine de critique excessive dans laquelle la cible est le soi affecte négativement des vecteurs psychologiques clés, tels que l’auto-efficacité.

Si vous êtes hypercritique, vous pouvez ressentir ou penser que “tout devrait se passer différemment”, “ce n’est pas bien”, “j’aurais dû faire mieux”, “je dois faire comme ça sinon ça ne va pas”. Marcher dans la vie avec des normes de fonctionnement élevées peut avoir un lourd tribut émotionnel, ce qui est souvent le cas parce que ces normes sont constituées d’objectifs qui sont par définition inaccessibles.

Pour le prestigieux auteur des schémas thérapeutiques, Jeffrey Young, ce qui précède porte un nom : le schéma des objectifs inaccessibles ou hypercritique. Avant de parler de ce schéma, il nous semble important de cadrer la thérapie et d’expliquer en quoi consiste un schéma.

“Les personnes hypercritiques pensent qu’elles doivent se dépasser pour respecter des normes internes élevées, ce qui entraîne un sentiment de pression ou une difficulté à ralentir.”

-Carlos Yamil Osorio-

L’hypercritique est généralement associée à l’auto-exigence et au perfectionnisme.

Qu’est-ce qu’un schéma ?

Un schéma est un ensemble d’informations structuré et astucieux. Plus précisément, il contient des informations liées aux pensées, aux émotions, aux comportements et aux sensations liées au corps. Cela fonctionne automatiquement, c’est-à-dire qu’il nous fait agir de manière relativement prédéterminée pour économiser de l’énergie.

A quoi fait-on référence ? Imaginez l’effort qu’il faudrait et le degré de conscience et d’attention qu’il faudrait pour calibrer consciemment la position des dents, les mouvements de la langue et le moment où vous devez avaler l’herbe chaque fois que vous prenez une bouchée à la bouche. C’est inefficace et nous perdrions beaucoup de temps.

Heureusement, notre esprit effectue de nombreuses actions automatiquement, et il est également capable de le faire très bien. Il en est ainsi parce qu’il essaie de maximiser les résultats avec le coût le plus bas possible.

S’il existe des schémas adaptatifs qui guident nos comportements de manière saine, il en existe d’autres qui peuvent agir comme des freins à main et nous causer beaucoup de souffrance. Nous appelons ces derniers schémas inadaptés précoces.

Qu’est-ce qu’un schéma précoce inadapté (EDT) ?

Selon l’enquête de la psychologue Victoria Pereira, ce sont ceux qui ont leur origine dans l’enfance. Plus précisément, dans des expériences et des situations de nature aversive et même nuisible. Pour l’auteur de la thérapie, Jeffrey Young, ils sont définis comme “des schémas émotionnels et cognitifs contre-productifs qui commencent au début de notre développement et se répètent tout au long de la vie”.

“Le schéma hypercritique peut se présenter à moi sous la forme de perfectionnisme, de règles rigides et de l’idée qu’il faudrait faire ou avoir plus.”

-Marco Antonio Santana-Campas-

Pourquoi surgissent-ils ?

Parce que dans l’enfance, ils ont joué un rôle et nous ont protégés (ils ont été renforcés). Prenons un exemple : un adulte de 29 ans a eu une enfance au cours de laquelle les personnages principaux (père, mère ou autre soignant) ont exigé des honneurs dans chaque matière. Si au lieu d’un baccalauréat spécialisé, j’obtenais une note de 9 sur 10, c’était faux. A cette époque, en s’efforçant d’obtenir un baccalauréat spécialisé, l’enfant n’était pas sanctionné.

A l’heure actuelle et pour cet adulte, la seule chose admissible au quotidien est d’être capable d’atteindre en permanence des performances élevées. Car si c’est loin d’être le cas : c’est aussi faux. Cependant, il est impossible de donner 100% tout le temps et, par conséquent, des erreurs se produisent. Face à ces erreurs, cet adulte est hypercritique. En fait, ce schéma est étroitement lié à la construction du “perfectionnisme“.

L’hypercritique est définie comme l’utilisation d’évaluations et de jugements sévères sur certains comportements, pensées et émotions.

Le schéma hypercritique

L’hypercritique intense prend trois formes lorsqu’il s’agit de matérialiser :

Perfectionnisme

Cette forme implique de diriger notre concentration attentionnelle de manière répétée et puissante sur les détails. Par conséquent, nous pouvons toujours trouver des erreurs parce que nous sommes magnifiquement imparfaits. Lorsque nous les trouvons et les jugeons sévèrement inadéquates, nous sous-estimons nos propres performances.

Des règles rigides

Ces types de règles prennent la forme suivante : “je dois faire…”, “je dois…” et sont mises en jeu en relation avec une multitude de domaines de notre vie : de nos valeurs morales ou éthiques au champ de nos relations interpersonnelles. Elles ont tendance à être très contraignantes, elles nous empêchent de couler car elles limitent trop notre champ d’action à des préceptes de conduite sévères.

homme pensant
Les gens qui vous critiquent excessivement ont des attentes trop élevées envers eux-mêmes.

Préoccupation

L’inquiétude liée à l’hypercritique peut prendre des formes telles que : « je n’ai pas le temps », « ce n’est pas bien fait ». C’est-à-dire qu’elle est liée au temps, mais aussi à l’efficacité. Les processus de rumination sont courants chez les personnes hypercritique.; Elles se définissent comme des chaînes de pensées successives, en boucle, qui sont loin d’avoir une solution apparente.

L’apitoiement sur soi est un moyen de réduire le niveau de critique. L’apitoiement sur soi fait référence à une capacité que nous pouvons développer. Elle consiste à savoir identifier son propre inconfort et à partir de celui-ci, auto-promouvoir sa capacité à générer et vivre des émotions positives.

“L’auto-compassion est une technique scientifiquement prouvée pour les personnes souffrant de problèmes de santé mentale chroniques associés à la honte et à l’autocritique.”

-Nova Lucero Cortés-Hernández-

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ChMaille

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