Les troubles de l’éveil du sommeil non-REM sont un type de parasomnie qui apparaît dans le premier tiers de la nuit. Ils se manifestent généralement de deux manières : par des terreurs nocturnes ou des expériences de somnambulisme. S’il est vrai que ce sont des altérations très fréquentes dans l’enfance, il est également courant de les vivre à l’âge adulte lorsque nous traversons une phase de stress ou d’anxiété.
Ce qui est frappant dans ces phénomènes, c’est qu’ils impliquent des perceptions, des sensations et des processus physiologiques très intenses. Cependant, il est fréquent que la personne finisse par les oublier le lendemain matin. Ainsi, et malgré le fait qu’on estime qu’entre 10 et 30 % des enfants ont été confrontés à ce type de parasomnie, on ne comprend toujours pas totalement son mécanisme et pourquoi elles surviennent.
On soupçonne que ces troubles sont génétiques, mais il existe également divers facteurs qui interviennent dans leur apparition, tels que la fatigue, l’inquiétude et le manque de sommeil. De même, il est important de garder à l’esprit que les cauchemars ne relèvent pas de ce type de condition liée au sommeil non-REM.
Une des caractéristiques de ce type de troubles de l’éveil est que les yeux restent toujours ouverts, aussi bien pendant les terreurs nocturnes que pendant le somnambulisme.
Troubles de l’éveil du sommeil non-REM : en quoi consistent-ils ?
Les troubles de l’éveil du sommeil non-REM ou à mouvements oculaires non rapides sont des épisodes répétés au cours desquels la personne souffre d’éveils incomplets ou confusionnels. Ces phénomènes, qui surviennent entre une et trois heures après l’endormissement, se manifestent de diverses manières, soit par le somnambulisme, soit par des terreurs nocturnes.
Il est également courant de faire l’expérience d’une troisième dimension : des réveils soudains et confus. Ces derniers peuvent apparaître plus fréquemment chez les personnes âgées. Quoi qu’il en soit, il convient de noter qu’il ne s’agit pas exactement de conditions rares ou étranges au sein de la population.
Des travaux de recherche comme celui mené au King’s College de Londres nous rappellent que de nombreuses personnes sont confrontées à ce type de parasomnie due à des causes génétiques. Ce sont des expériences qui peuvent affecter la qualité de vie. Cependant, le point positif est que nous avons des stratégies psychologiques très valables pour faire face à ces problèmes sans avoir recours aux médicaments.
Les cauchemars apparaissent dans le sommeil REM et pendant la seconde moitié de la nuit. Les troubles non-REM tels que les terreurs nocturnes apparaissent beaucoup plus tôt et, en général, nous avons du mal à nous souvenir de ces expériences.
Types : terreurs nocturnes et somnambulisme
Depuis 2013, les troubles de l’éveil du sommeil non-REM apparaissent dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux DSM-5, exprimés en deux sous-types : les terreurs nocturnes et le somnambulisme. Pour bien les identifier, une série de critères doivent être remplis.
Somnambulisme
Il s’agit d’un type d’expérience au cours de laquelle la personne se lève pendant son sommeil. Lors de ce processus, elle reste endormie et est incapable de réagir aux stimuli de son environnement. Elle ne communique pas, n’écoute ni ne perçoit rien.
- Pour son diagnostic, le somnambulisme doit apparaître dans le premier tiers de la nuit.
- La personne somnambule ne peut pas expliquer clairement ce qui lui est arrivé. En général, elle ne s’en souvient même pas.
- Ces épisodes provoquent un mal-être clinique. La personne souffre d’une sorte de déficience, qu’elle soit émotionnelle, sociale.. à cause de cette parasomnie.
- Il y a généralement des antécédents familiaux.
- Ce phénomène débute au moment de l’enfance.
Terreurs nocturnes
Ce type de parasomnie provoque également des réveils brusques pendant les premières heures de sommeil. Ce sont des expériences qui entraînent des cris, de la panique, une tension élevée et de la peur. La sensation de menace est soudaine et intense et s’accompagne de transpiration, dilatation des pupilles, respiration rapide…
- Il est très difficile de réconforter l’enfant ou l’adulte car cette personne ne réagit pas. Habituellement, quelqu’un qui fait un cauchemar se réveille et s’en souvient. Or, ceux qui souffrent de terreurs nocturnes, après cet épisode, retombent dans un sommeil profond et oublient ce qui s’est passé.
- Ces épisodes durent quelques minutes.
- On estime que la prévalence est de 1 à 5 % chez les enfants et de 1 % chez les adultes.
Quelles sont les causes des troubles de l’éveil du sommeil NREM ?
Il est important de noter qu’en moyenne, de nombreuses personnes vivent ces deux sous-types d’éveils (à la fois le somnambulisme et les terreurs nocturnes). Cela nous donne déjà un indice clair qu’il existe une sorte de physiopathologie sous-jacente commune. L’une d’elles est la génétique.
- Autrement dit, les troubles de l’éveil du sommeil non-REM se transmettent généralement des parents aux enfants.
- Dans l’enfance, ces épisodes sont également liés à des situations de stress, d’anxiété de séparation, voire de simple manque de sommeil accumulé.
- À l’âge adulte, ce type de parasomnie apparaît également en période de plus grande inquiétude ou anxiété. De même, il convient de noter que les terreurs nocturnes et le somnambulisme peuvent survenir en même temps que divers troubles de la personnalité.
- Enfin, on ne peut exclure que ce type de trouble du sommeil soit parfois lié à l’apnée obstructive du sommeil.
Les patients atteints de parasomnies non-REM peuvent être aidés avec une thérapie comportementale spécifique au sommeil
Comment se traitent-ils ?
Il est important de bénéficier d’une évaluation préalable correcte pour connaître le déclencheur de ces épisodes nocturnes. Ainsi, il est bon de savoir que des approches telles que la thérapie cognitivo-comportementale ou la thérapie de réduction du stress basée sur la pleine conscience sont des modèles très efficaces pour les troubles du sommeil.
En fait, on les utilise actuellement pour traiter l’insomnie avec une grande efficacité. Par conséquent, s’il est vrai que les médicaments peuvent nous aider dans ces cas, nous obtiendrons toujours des résultats plus stables et prometteurs grâce à une thérapie psychologique. Gardons cela à l’esprit.
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