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Nous sommes tous normaux jusqu’à preuve du contraire

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Normalité et la rareté sont deux des concepts les plus ambigus, mais, paradoxalement, des plus utilisés au jour le jour. Nous avons tous entendu ou fait des déclarations telles que « pourquoi je ne trouve pas un conjoint normal ? », « Ne cherchez pas d’amis sur Internet, il n’y a que des gens étranges là-bas » ou « c’est une personne très étrange, il ne parle à personne”. Mais, à quoi faisons-nous référence par ces termes ? Le sens est probablement différent pour chacun de nous. Par conséquent, nous n’avons pas le pouvoir de juger qui sont des individus normaux et qui ne le sont pas.

C’est l’une des plus grandes préoccupations que nous partageons tous : s’intégrer dans la société. Notre espèce a en effet besoin de s’interconnecter avec les autres pour survivre et se développer. Être critiqué, rejeté ou isolé par les autres peut nuire gravement à l’estime de soi. Mais, d’un autre côté, se forcer à entrer dans le moule imposé de l’extérieur est une voie assurée vers le malheur. Alors pourquoi faisons-nous tout notre possible pour étiqueter les personnes ? Pourquoi cherchons-nous à nous homogénéiser alors que chacun de nous est un univers complexe et unique ?

Qui sont les gens normaux ?

Si l’on s’en tient à la sémantique, la normale se définit comme ce qui est conforme à la norme. C’est-à-dire ce qui répond aux caractéristiques les plus communes ou habituelles, sans les dépasser ni les omettre. Ainsi, nous considérons généralement comme des personnes normales ceux qui se conforment à ce qui est socialement attendu pour le moment vital dans lequel ils se trouvent.

Nous sommes évalués en fonction de cette supposée normalité pratiquement dès notre naissance. Si un bébé met un peu plus de temps à marcher ou à dire ses premiers mots, l’environnement est critique et les parents s’inquiètent. Mais si un enfant est plus curieux et intelligent que la moyenne, il est aussi l’objet de critiques et de regards. Avec un peu de chance, on dira qu’il est différent ou spécial.

Au fur et à mesure que nous grandissons, les jugements et les normes continuent. Il faut avoir de bonnes notes, avoir une vie sociale active, entretenir une relation, trouver un bon travail, se marier, avoir des enfants… et tout cela au moment où la société l’entend. Le prix du non-respect de l’une de ces étapes ? Être considéré comme bizarre et être constamment interrogé.

Le danger de rechercher la normalité

Afin d’éviter de déroger à ces normes strictes, nous nous efforçons chaque jour de nous adapter. Le timide se force à être sociable, celui qui déteste son travail y reste, les relations vides et néfastes perdurent pendant des années pour ne pas affronter le quand-dira-t-on. Si nous nous arrêtons pour l’analyser, la pression est plus forte qu’on ne l’imagine.

Le problème est que cette normalité ne cherche pas notre bonheur ou notre bien-être. Elle ne cherche pas à grandir et à nous développer en tant qu’individus, mais plutôt à nous intégrer. On ne nous veut pas libres et différents, comme les lignes d’une fresque, mais homogènes et contraints, comme des briques d’un mur.

La nécessité de répondre à ces exigences externes peut nous rendre malade physiquement et émotionnellement. Troubles anxieux, dépression, peurs, frustration, insatisfaction… mais aussi douleur, mal-être, maladies psychosomatiques.

Ceux qui sortent de la norme subissent le rejet et ceux qui s’y conforment subissent des restrictions. Est-ce vraiment ce que nous voulons pour nous-mêmes et pour les autres ?

Acceptez votre bizarrerie

La solution à cette situation épuisante, douloureuse et injuste est entre nos mains et cela passe par nous ouvrir à la diversité. Cela suppose d’arrêter de cataloguer et de catégoriser et de comprendre que nous sommes tous différents, et que ce sont ces différences qui peuvent nous enrichir en tant que société.

Les introvertis apportent de la profondeur, les extravertis apportent de la joie. Il y a des individus pratiques et d’autres rêveurs. Il y a ceux qui aiment écouter et ceux qui sont d’excellents communicateurs. Votre rêve est peut-être de fonder une famille et celle de quelqu’un d’autre est d’entreprendre et parcourir le monde. Tout est valable.

Lorsque nous cessons de juger les autres, nous nous permettons également la liberté d’être. Nous découvrons que nos objectifs ne sont peut-être pas ceux que les autres nous ont fixés, que nous sommes très différents de ce que nous prétendions être pour obtenir l’approbation. Nous sommes tous normaux jusqu’à ce que le contraire soit prouvé, jusqu’à ce que nous découvrions l’océan de particularités qui nous habite.

Il n’y a personne d’égal à vous, ce qui constitue votre pouvoir. Acceptez votre étrangeté et admirez celle de ceux qui vous entourent. Nous sommes finalement tous des êtres magiquement uniques qui luttent en vain pour paraître normaux.

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ChMaille

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