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Le cerveau d’un introverti fonctionne différemment

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Le cerveau d’un introverti se connecte à son environnement d’une manière différente. Ces personnes préfèrent les scénarios habités par le calme, elles traitent chaque stimulus et chaque information de manière plus détendue et réfléchie. Elles ont également besoin de ces moments de solitude pour pratiquer le dialogue interne et “recharger” leurs énergies.

Près de cent ans se sont écoulés depuis que Carl Jung a introduit les termes d’introversion et d’extraversion dans son livre Types psychologiques. Cependant, les neurosciences continuent de soutenir cette distinction, en nous montrant quelque chose de presque fascinant : notre personnalité n’est pas seulement le relief de notre psychologie intérieure, le résultat de notre éducation ou de nos expériences.

L’anatomie de notre cerveau et cet univers neuronal très complexe et particulier déterminent également comment nous sommes et pourquoi nous sommes comme nous sommes. Ainsi, bien que Sir Arthur Conan Doyle ait dit un jour dans les mots de Sherlock Holmes que le cerveau est comme un grenier qu’il faut aménager soi-même, cette idée n’est pas tout à fait exacte.

Chacun d’entre nous vient au monde avec des modèles fixes qui déterminent dans une certaine mesure ce que nous serons. Il est vrai que par l’expérience, la formation et l’attitude, nous pouvons sans aucun doute apporter des changements appropriés. Cependant, il sera très difficile pour un introverti de changer soudainement pour agir et avoir les mêmes besoins comportementaux qu’un extraverti. Apprenons-en plus sur les faits ci-dessous.

“Le cerveau est l’organe de la destinée. Il renferme dans son mécanisme vrombissant des secrets qui détermineront l’avenir de la race humaine.”

-Wilder Penfield-

Le cerveau de l’introverti : caractéristiques et différences par rapport au cerveau de l’extraverti

Pour décrire une personne, nous pouvons utiliser de nombreux termes : bavard, sérieux, drôle, spirituel, travailleur, imaginatif, etc. Cependant, lorsque nous utilisons les mots introverti et extraverti, nous avons instantanément une idée générale de ce qu’est une personne. Cependant, il y a une petite remarque à faire : notre personnalité n’est pas toujours et dans tous les cas, 100% extravertie ou 100% introvertie.

Les gens se situent dans un spectre de personnalité où l’on peut parfois montrer des besoins plus extravertis ou, au contraire, plus introvertis. Mais en moyenne, nous avons tendance à nous placer en un point qui est en accord avec ce schéma cérébral orchestré par une anatomie neuronale très spécifique. Voyons ce que la science nous dit à ce sujet.

Le cerveau d’un introverti et la dopamine

Une chose qui différencie le cerveau des introvertis de ceux qui ne le sont pas est le besoin réduit de rechercher des expériences stimulantes. Ce profil de personnalité n’a pas besoin d’événements sociaux et de fêtes pour se sentir heureux. Ils peuvent les apprécier à un moment donné, mais ils n’ont pas besoin de contacts sociaux récurrents pour se sentir bien.

  • D’autre part, les personnalités extraverties ont besoin de socialiser, elles aiment les nouveautés, prendre des risques, etc. Ce type de comportement est géré par le mécanisme neuronal de la dopamine.
  • Les introvertis sont beaucoup plus sensibles à la dopamine et à l’acétylcholine que les extravertis. Un niveau très bas suffit pour qu’ils se sentent bien, pour qu’ils perçoivent une motivation. Au contraire, s’il y a un excès de stimulation externe, l’introverti ressentira du stress et de l’anxiété.
  • Les extravertis, en revanche, comme l’explique le Dr Marti Olsen Laney dans son livre The Introvert Advantage (2002), ont besoin de nombreux stimuli externes pour ressentir les bienfaits de la dopamine, car ce type de personnalité est moins sensible à ce neurotransmetteur.
cerveau coloré

Introversion et système nerveux parasympathique

Comme nous le savons, notre système nerveux se compose de deux parties : le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique. Ainsi, alors que le premier régule nos réponses liées à l’action, la fuite ou le combat grâce à des neurotransmetteurs tels que l’adrénaline, le parasympathique est en charge de toutes ces fonctions plus relaxantes, comme le repos, la digestion, etc.

Comme nous pouvons l’imaginer, les introvertis et les extravertis utilisent les deux systèmes dans leur vie quotidienne ; cependant, la personnalité introvertie est plus encline à activer le système parasympathique – régulé par le neurotransmetteur de la relaxation, l’acétylcholine.

Cela signifie, par exemple, que ces individus sont plus enclins à s’engager dans des activités plus détendues, à trouver du bien-être dans le repos, dans la lecture de livres et dans cette inactivité, contrairement à ceux qui ont constamment besoin de “faire quelque chose”.

Un cerveau plus réfléchi

Le cerveau d’un introverti fonctionne différemment : il est plus lent, plus réfléchi, sa façon de traiter l’environnement suit un rythme différent, plus prudent. Ces personnes sont également plus susceptibles de tomber dans les dédales de la pensée excessive, où elles ont toujours du mal à prendre une décision rapide. Pourquoi cela ?

Le Dr Inna Fishman du Salk Institute for Biological Sciences à La Jolla, en Californie, a mené une étude intéressante en utilisant des scanners IRM pour démontrer quelque chose de révélateur : le processus de pensée des personnalités introverties suit un chemin plus long que celui des extravertis. Le voici :

  • Zone frontale droite de l’insula, liée à l’empathie, à l’autoréflexion et à la signification des émotions.
  • L’aire de Broca, responsable de la régulation du dialogue interne.
  • Lobes frontaux droit et gauche, responsables de la planification, de l’évaluation des idées, des attentes, etc.
  • L’hippocampe gauche, une structure qui sert de médiateur à nos souvenirs émotionnels.
femme dans un champ

Pour conclure, comme nous pouvons le constater, il est intéressant de comprendre comment le cerveau détermine dans de nombreux cas pourquoi nous sommes comme nous sommes. Cependant, il est également frappant de voir comment notre société a, au fil du temps, valorisé ce caractère plus extraverti et ouvert, capable de se produire avec éclat et résolution dans les sphères publiques et sociales.

Aujourd’hui, la personnalité introvertie gagne également du terrain. Comme on le dit souvent, il y a des gens qui n’ont pas besoin de plonger dans les profondeurs de la mer pour sauver le monde ; parfois, il suffit d’être ce phare serein et lumineux capable d’aider et d’éclairer de sa sage sérénité.

 

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