Nous avons tous vécu la perte d’une personne proche et chère. Bien que les attitudes face à la mort aient changé au fil du temps, il est toujours difficile de gérer le départ d’un être cher, surtout lorsqu’il est inattendu ou traumatisant. Le deuil peut nécessiter de l’aide.
Parfois, nous avons besoin de soutien pour surmonter cette situation. Bien que nous soyons tous, dans une plus ou moins grande mesure, prêts à faire face à ces situations, nous pouvons parfois rester coincés dans le processus. C’est pourquoi la formation de professionnels à l’intervention sociale dans les étapes du deuil est essentielle.
Le deuil est un processus que l’on vit suite à la perte de quelqu’un ou de quelque chose que l’on aime (Moreno, 2002). Ce processus est une manifestation normale dans ces situations.
Les réactions ressenties sont de nature physique, émotionnelle et sociale. Cela peut aller d’un sentiment de tristesse temporaire à une désolation complète, qui, dans les cas les plus graves, peut durer des années, voire toute une vie (Raphael, cité dans Echeburúa et Corral, 2001).
Les étapes du deuil
Chaque personne vit son deuil de manière unique. Nous pouvons dire qu’il s’agit d’un processus dynamique, car il comprend plusieurs étapes. Le psychiatre Kubler-Ross (1969) énumère ces étapes. Ce sont les suivantes :
- Déni
- Colère
- Négociation
- Dépression
- Acceptation
Il arrive parfois que les caractéristiques du processus nous amènent à perler de “deuil pathologique”. Le deuil pathologique est principalement caractérisé par l’intensité et la durée de la réaction émotionnelle. Contrairement à un deuil normal, les caractéristiques du deuil pathologique, selon Echeburúa et Corral (2001), sont les suivantes :
- Symptômes plus intenses.
- Réaction qui dure au-delà de l’année de la perte.
- Apparition de symptômes non typiques d’un deuil normal : hallucinations, délires, isolement social, troubles du sommeil et de l’appétit, etc.
“Le chagrin nous met au défi d’aimer une fois de plus.”
L’intervention sociale dans les étapes du deuil
En ce qui concerne l’intervention sociale, nous devons d’abord nous rappeler l’importance de la connaissance préalable des types de deuil, de leurs causes et de leurs conséquences. Bien que les expériences de vie puissent nous aider à comprendre la situation dans laquelle se trouvent les personnes endeuillées, cela ne garantit pas une bonne intervention.
Ainsi, deux aspects doivent être mis en évidence lors de l’intervention : le counselling de deuil et la thérapie du deuil. Voyons cela en profondeur.
Le counselling de deuil
Les professionnels en counselling de deuil sont spécialisés dans le comportement humain pendant le deuil. Les objectifs de ce niveau d’intervention sont les suivants (Worden, cité dans González, 2011) :
- Fournir des informations adéquates sur le processus de deuil.
- Terminer les affaires inachevées du défunt.
- Augmenter la réalité de la perte en essayant d’éviter ou de surmonter le déni.
- Aider la personne endeuillée à gérer les émotions exprimées et latentes. Faciliter l’expression émotionnelle.
- Aider la personne endeuillée à surmonter les obstacles qui rendent difficile le réajustement après la perte.
- Aider la personne endeuillée à faire ses adieux et à reprendre une vie normale.
Ce type d’intervention a donc pour but d’aider la personne endeuillée à concrétiser la perte et à l’intégrer dans son histoire personnelle. Et ce, en fournissant des stratégies d’adaptation sous surveillance continue, surveillance qui permet d’identifier d’éventuels comportements pathologiques.
La thérapie du deuil
Ce modèle plus spécialisé nécessite plus de connaissances. Ce type d’intervention vise à favoriser le développement du deuil afin d’éviter d’éventuelles complications dans le processus.
Selon le même auteur cité précédemment, il est question ici de se baser sur l’identification et la résolution des conflits de séparation qui rendent impossible la réalisation des tâches correspondantes chez les personnes dont le deuil semble inexistant, est retardé, excessif ou prolongé. Cette intervention sociale est pertinente dans les cas de figure suivants :
- Deuil compliqué avec manifestation de chagrin prolongé.
- Présence d’un symptôme somatique ou camouflage.
- Réaction exagérée.
Bien que la mort soit inévitable, il est parfois très difficile de faire face à la douleur et à la souffrance qu’elle provoque. Il n’est pas évident de voir le bon côté des choses dans une telle situation, mais toute expérience nous apprend des leçons très importantes.
Comme le dit Bermejo (2005), le deuil peut revendiquer notre plus grande et plus belle vérité : la valeur de l’amour. Et notre vérité la plus tragique : la solitude radicale qui nous caractérise. La mort d’un être cher nous confronte inévitablement au mystère de la vie et nous rappelle notre propre finitude physique. Il nous impose le silence, le vide et une réflexion inévitable.
En somme, surmonter un chagrin, c’est savoir s’adapter aux circonstances de la vie. Cela requiert résilience et réflexion. Il ne s’agit pas d’oublier, mais d’apprendre à vivre avec l’absence.
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