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L’Etat de Stress Aigu

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LES TROUBLES ANXIEUX

-L’Etat de Stress Aigu (ESA)-

CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES

L’état de stress aigu est un ensemble de symptômes caractéristiques qui peut se développer en réaction à l’exposition à un ou des événement(s) traumatique(s).

Il implique généralement une réponse d’anxiété qui inclut certaines formes de reviviscence ou de réactivité à l’événement traumatique.
L’expression « événement traumatique », plutôt qu’« un ou plusieurs événement(s) traumatique(s) », est utilisée afin d’alléger le texte.

Exposition à la mort, à des blessures graves, ou à la violence sexuelle, effectives ou potentielles, d’une (ou plusieurs) des façons suivantes :

  • Vivre directement l’événement traumatique.
  • Être témoin, en personne, de l’événement vécu par d’autres.
  • Apprendre que l’événement traumatique a été vécu par un membre de la famille proche ou un ami proche. Note : En cas de décès ou de danger de décès d’un membre de la famille ou d’un ami, l’événement doit avoir été violent ou accidentel.
  • Vivre une exposition répétée ou extrême aux détails pénibles de l’événement traumatique (par exemple, les premiers intervenants ou les policiers). Note : Le critère ne s’applique pas à l’exposition par le biais des médias électroniques, de la télévision, de films ou de photos, à moins que cette exposition soit liée au travail.
  • Présence de 9 (ou plus) des symptômes suivants, de n’importe laquelle des 5 catégories d’intrusion, d’humeur négative, de dissociation, d’évitement et de niveau d’activation élevé, qui ont débuté ou se sont aggravés après la survenue d’un événement traumatique :

-Symptômes d’intrusion :

  • Souvenirs pénibles récurrents, involontaires, et envahissants de l’événement traumatique. Note : Chez les enfants, il peut s’agir d’un jeu répétitif dans lequel des thèmes ou des aspects de l’événement traumatique sont exprimés.
  • Rêves répétitifs pénibles dans lesquels le contenu et/ou l’affect sont liés à l’événement traumatique. Note : Chez les enfants, il peut s’agir de rêves effrayants sans contenu reconnaissable.
  • Réactions dissociatives (ex. flash-backs) dans lesquelles l’individu se sent ou agit comme si l’événement traumatique se reproduisait. (De telles réactions peuvent survenir sur un continuum, l’expression la plus extrême étant une perte totale de conscience de l’environnement actuel.) Note : Chez les enfants, des reconstitutions du traumatisme peuvent se produire dans le jeu.
  • Détresse psychologique intense ou prolongée ou réactions physiologiques marquées en réponse à des indices internes ou externes symbolisant ou ressemblant à un aspect de l’événement traumatique.

-Humeur négative :

  • Incapacité persistante de ressentir des émotions positives (par exemple, incapacité à éprouver du bonheur, de la satisfaction ou des sentiments affectueux).

-Symptômes dissociatifs :

  • Altération du sens la réalité de son environnement ou de soi-même (par exemple, se voir à partir de la perspective de quelqu’un d’autre, être dans un état second, ralentissement du temps).
  • Incapacité de se rappeler un aspect important de l’événement traumatique (typiquement en raison d’une amnésie dissociative et non d’autres facteurs tels que blessure à la tête, alcool ou drogues).

-Symptômes d’évitement :

  • Efforts pour éviter les souvenirs, les pensées ou les sentiments pénibles à propos de, ou étroitement associés à l’événement traumatique.
  • Efforts pour éviter les rappels externes (personnes, lieux, conversations, activités, objets, situations) qui éveillent des souvenirs, des pensées ou des sentiments pénibles à propos de, ou étroitement associés à l’événement traumatique.

-Symptômes d’activation :

  • Perturbation du sommeil (par exemple, difficulté à s’endormir ou à rester endormi ou sommeil agité).
  • Comportement irritable et crises de colère (avec peu ou pas de provocation), généralement exprimés sous forme d’agression verbale ou physique envers des personnes ou des objets.

-Hypervigilance:

  • Problèmes de concentration.
  • Réaction de sursaut exagérée.
  • La durée de la perturbation (symptômes du critère B) est de 3 jours à 1 mois après l’exposition au traumatisme. Note : Les symptômes commencent généralement immédiatement après le traumatisme, mais leur persistance au moins 3 jours et jusqu’à un mois est nécessaire pour répondre aux critères du trouble.

 

  • La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement dans les domaines sociaux, professionnels, ou autres domaines importants.
  • La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (par exemple, médicaments ou alcool) ou à une autre condition médicale (par exemple, une légère lésion cérébrale traumatique) et n’est pas mieux expliquée par un trouble psychotique bref.
  • Le diagnostic d’état de stress aigu peut être posé, selon les critères du DSM-5 (1), de 3 jours à 1 mois après l’exposition à un ou des événement(s) traumatique(s). Après un mois, le diagnostic d’état de stress post-traumatique doit plutôt être considéré.

CAUSES POSSIBLES

L’état de stress aigu est une brève période de souvenirs intrusifs survenant peu après un événement traumatisant accablant.
Il est similaire au trouble de stress post-traumatique, si ce n’est qu’il survient dans les 4 semaines qui suivent l’événement traumatique et ne persiste que pendant une période de 3 jours à 1 mois.

Une personne qui présente un état de stress aigu a été confrontée à un événement terrifiant.
Elle peut l’avoir vécu directement ou indirectement.
Une exposition directe peut, par exemple, signifier que la personne a subi des blessures graves ou a été menacée de mort.
L’exposition indirecte peut signifier que la personne a été témoin d’événements qui concernent d’autres personnes ou qu’on l’a informée d’événements qui concernent ses proches ou ses amis.
Elle revit mentalement l’événement traumatique, évite ce qui le lui rappelle et présente une anxiété accrue.

Les personnes atteintes de ce trouble peuvent avoir des symptômes dissociatifs. Elles peuvent par exemple se sentir émotionnellement insensibles ou déconnectées d’elles-mêmes. Elles peuvent avoir l’impression de ne pas être réelles.

On ne connaît pas le nombre de personnes qui souffrent d’un état de stress aigu. La probabilité de développer un état de stress aigu est d’autant plus élevée que l’événement traumatique est grave.

INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES

De nombreuses personnes guérissent avec l’éloignement de la situation traumatique et lorsqu’un soutien suffisant leur est apporté en termes de compréhension, d’empathie pour leur souffrance ainsi que lorsqu’elles peuvent décrire ce qui s’est passé et comment elles y ont réagi.
Pour certaines personnes, il est bénéfique de décrire leur expérience à plusieurs reprises.

Il arrive qu’un médecin administre temporairement des médicaments afin d’aider la personne à dormir, mais les autres médicaments (tels que les antidépresseurs) ne sont généralement pas utilisés.

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