Nous présenter à un examen, réagir devant une voiture qui nous fonce dessus, découvrir que notre réveil n’a pas sonné, fuir quelqu’un qui nous gêne ou nous menace… Toutes ces situations caractérisées par le stress, l’anxiété ou une claire sensation de danger sont régulées par cette structure complexe et fascinante : le système nerveux sympathique.
Dans notre quotidien, nous sommes à peine conscients de la grande quantité de situations au cours desquelles cette structure intervient. Aucun risque réel ou tangible n’est nécessaire pour qu’elle agisse.
Des facteurs comme le stress quotidien ou la simple pression qui accompagne implicitement chacune de nos journées reflètent quelque chose d’admirable : nous sommes des organismes créés pour avancer, pour survivre, pour garder sous contrôle (ou du moins essayer) ces éléments de notre environnement qui sont significatifs.
Ainsi, des situations aussi communes que courir pour attraper le métro et ne pas arriver en retard au travail, réagir à temps pour que cette tasse ne tombe pas, pour que notre chat ne s’échappe pas par la porte ou pour que notre enfant ne mette pas quelque chose de dangereux dans sa bouche sont des exemples de l’importance de cette structure.
Ce que nous ressentons, lors de ces moments particuliers, est assez fréquent. Notre cœur bat plus vite, nos muscles se tendent. Nous sommes capables de réaliser des mouvements très rapides en une fraction de secondes. Tout ce processus physiologique qui se déclenche face à un stimulus ou une situation à forte connotation émotionnelle est orchestré par ce système. Étudions-le plus en détails.
« La vie n’est supportable que quand le corps et l’âme vivent en parfaite harmonie, quand il existe un équilibre naturel entre les deux et quand ils se respectent de manière réciproque. »
-David Herbert Lawrence-
Qu’est-ce que le système nerveux sympathique ?
Le système nerveux sympathique est l’une des branches du système nerveux autonome. Nous sommes face à un type de structure qui se charge d’un grand nombre de fonctions involontaires. Des tâches comme le contrôle de la fréquence cardiaque, la digestion, la transpiration, etc., sont des dimensions régulées par le système nerveux sympathique, parasympathique ou entérique.
- Le système nerveux sympathique est celui qui se charge d’une série de tâches très concrètes : réguler et activer nos réflexes et réactions. Comme nous l’avons déjà indiqué, c’est ce centre organique qui nous permet de réagir face à n’importe quel stimulus émotionnel « non neutre ». Cela implique par exemple une situation de stress, qu’elle soit légère ou intense, comme nous le révèle une étude menée par l’Université Welfare, à Osaka.
- Il se compose de 23 ganglions qui partent du bulbe rachidien. Ils se connectent des deux côtés de la moelle épinière et des organes qu’ils innervent.
- Par ailleurs, ce système est formé de deux types de neurones. Les premiers sont les neurones pré-ganglionnaires, qui se connectent à la moelle épinière et au propre ganglion. Pour pouvoir mener à bien leurs fonctions, ils ont besoin d’un neurotransmetteur concret : l’acétylcholine.
- L’autre type de neurone que l’on retrouve dans le système sympathique est le neurone post-ganglionnaire. Ce dernier a besoin de noradrénaline pour pouvoir se connecter au ganglion et à l’organe qu’il innerve (cœur, foie, estomac, intestins, poumons, etc.).
Les aires du système sympathique
Il est important de savoir comment se structure le système sympathique. Nous venons de voir comment il se connecte : voyons désormais comment il fonctionne.
- Aire de sortie. Le système sympathique part, comme nous l’avons signalé, du bulbe rachidien, noyau qui régule tout un large spectre de fonctions inconscientes mais vitales.
- L’aire sympathique cervicale, où se situe toute la formation nerveuse de la tête et du cou.
- Aire cardiaque supérieure, avec toutes les branches vasculaires viscérales relatives aux plexus carotidiens, à la zone sous-maxillaire, au pharynx, au larynx, etc.
- L’aire sympathique thoracique. Il s’agit d’une région qui englobe les deux côtés de la colonne vertébrale, avec les articulations, les nerfs intercostaux, etc.
- Aire lombaire. Cela inclut le muscle psoas, la veine cave inférieure, etc.
- L’aire pelvienne, qui va des zones du sacrum jusqu’au rectum.
Que se passe-t-il dans votre corps quand le système nerveux sympathique s’active ?
Les personnes qui souffrent de stress au quotidien aimeront savoir ce qu’il se produit dans leur organisme lors de ces situations. Qui plus est, si nous souffrons d’une chose aussi commune que l’hypertension, il peut être important de savoir quel rôle joue le système nerveux sympathique et de connaître son influence sur notre santé. En fait, des études comme celle menée dans le Journal of Human Stress nous expliquent comment se crée ce lien et quelles sont les différences entre les hommes et les femmes à ce sujet.
Fonctionnement du système sympathique
Le mécanisme d’action du système sympathique, en cas de danger ou d’anxiété, est l’un des processus les plus complexes qui existent. Voyons maintenant comment il réagit face à un stimulus menaçant :
- Il favorise la libération d’adrénaline et de noradrénaline dans le sang à travers les reins. Le but est simple : nous avons besoin de plus d’énergie et d’activation pour pouvoir réagir. Cette énergie exige, par exemple, que le foie produise plus de glucose.
- Il augmente la fréquence cardiaque pour nous apporter plus d’oxygène et de nutriments à travers le sang.
- La bronchodilatation a lieu. Cela veut dire que nous avons besoin de plus d’oxygène et que nos poumons travaillent autant qu’ils le peuvent.
- Toutes les activités relatives à la digestion ralentissent. Nous ne pouvons pas oublier que ce processus exige une grande énergie et que, dans des moments de stress et d’alarme, cette tâche est secondaire. Le cerveau veut juste que nous réagissions, que nous affrontions ce stimulus ou que nous fuyions.
- Par ailleurs, et il s’agit d’un point tout aussi important, le système sympathique produit la mydriase ou dilatation pupillaire. Cette réaction inconsciente nous permet d’augmenter notre champ visuel et de réagir avec plus de sécurité.
Conclusion
Pour conclure, comme le disait le philosophe Henri-Frédéric Amiel, notre corps est le temple parfait de la nature. Il nous a été donné, mais il est de notre devoir d’en prendre soin et de l’étudier. Ce n’est que de cette façon que nous réussirons à mieux nous comprendre, à savoir pourquoi nous sommes tels que nous sommes et pourquoi certains problèmes ou certaines maladies surgissent quand nous nous y attendons le moins.
Cet article Système nerveux sympathique : caractéristiques et fonctions est apparu en premier sur Nos Pensées.
Comments