En période d’instabilité, patience. Au milieu du chaos, calme. Dans les moments difficiles, il est plus que jamais nécessaire d’apprendre l’art de marcher en équilibre.
Cet exercice demande un entraînement mental adéquat pour permettre à la peur de nous laisser marcher en ligne droite, sans reculer. Ce ne sera pas facile, c’est vrai, mais dans la vie tout est question de pratique et bien que cela puisse paraître impossible, nous pouvons apprendre à être de bons funambules.
Ceux qui marchent sur un fil sont bien plus que de simples acrobates ou d’audacieux funambules. Ce sont avant tout des personnes qui apprirent à calmer leurs nerfs et à développer une concentration mentale élevée. Il y a ceux qui utilisent de longs bâtons pour maintenir leur équilibre. D’autres, au contraire, font confiance à leur propre corps, à leur art et à l’apprentissage de la danse pour ce très beau support suspendu dans les airs.
Marc-Aurèle raconte dans ses Méditations que rien ne l’a plus surpris que ces personnes. Il était courant de célébrer, en Grèce et à Rome, des spectacles dans lesquels des funambules dansaient sur de hauts fils. Le célèbre empereur, réputé pour sa sagesse, fut le premier à placer des filets et des matelas sous ces cordes. Une fois la protection des artistes assurée, il voulut savoir comment ils faisaient, comment ils se formaient.
Il s’agit simplement d’une question de confiance et de tranquillité d’esprit, lui dirent-ils. Il faut penser qu’il n’y a rien qui vous lie à la terre. C’est imaginer que soudainement, on est un être des airs et que l’âme reste en apesanteur…
Comment marcher en équilibre dans les moments difficiles
Nous le savons, aucun de nous n’est funambule ou acrobate aérien. Beaucoup ont même peur des hauteurs. Quoi qu’il en soit, une chose est claire : tout au long de notre existence, nous essayons toujours de maintenir l’équilibre.
Nous le faisons lorsque nous faisons face à un imprévu, lorsque nous perdons quelque chose que nous tenions pour acquis, lorsqu’il nous avons beaucoup de soucis ou que nous devons jongler pour concilier travail et vie de famille.
Il y a des moments où la vie tremble et où l’on se croit suspendu à un fil. On a le sentiment qu’on va tomber dans le vide et perdre notre calme, notre stabilité.
Marcher en équilibre n’est pas facile car tout, sous nos pieds, est toujours en mouvement. Il y a toujours quelque chose qui nous prive de notre précieuse stabilité. Que pouvons-nous faire dans des situations comme celle-ci ? Comment réagir lorsque les moments difficiles arrivent ?
Quand le monde bouge : l’importance de l’équilibre mental
En psychologie, il existe une approche appelée états d’esprit équilibrés (BSOM). C’est le modèle des états mentaux équilibrés développé à partir d’une étude menée par plusieurs universités et dirigée par le Dr Shyh Wong.
Selon ce travail, dans les moments de complexité ou d’adversité, il est plus que jamais nécessaire de faire attention à ce calme mental avec lequel pouvoir mieux réagir.
Marcher en équilibre implique notamment de savoir gérer les difficultés, développer des stratégies d’adaptation, résoudre des problèmes et arbitrer avec nos émotions. Le modèle BSOM nous recommande donc de travailler sur les dimensions suivantes :
- Contrôler le stress quotidien. Si nous laissons nos tensions et nos inquiétudes devenir chroniques, nous tomberons dans un état d’anxiété. Il ne faut pas remettre à demain ce qui nous préoccupe aujourd’hui.
- Il faut aussi contrôler les pensées automatiques. Celles qui nous remplissent de peur, qui nous invalident et intensifient le mal être.
- Il est également nécessaire de contrôler ces émotions plus négatives telles que l’angoisse, la frustration, la colère ou l’apathie. Elles nous font trembler, avancer avec la peur et regarder l’avenir avec négativité.
Le secret de marcher en équilibre réside dans l’anticipation
Le secret de la marche en équilibre réside dans l’entraînement de notre esprit. A soulager les peurs, les angoisses, à maîtriser le dialogue intérieur et ce stress qui obscurcit le regard et la clarté de la pensée. Au fur et à mesure que nous améliorons ces compétences psychologiques, il y a un aspect que nous devons considérer.
En période d’instabilité, il faut regarder devant. En bons voltigeurs, regarder en arrière ne nous sera d’aucune utilité. Et encore moins regarder dans le vide, dans l’abîme qui s’ouvre sous nos pieds. Marcher en équilibre implique de regarder vers l’avant, vers cet horizon où se lève le lendemain et toutes les opportunités dont nous devons profiter.
Peu importe la finesse du fil sur lequel nous marchons. Peu importe ce qui nous entoure non plus, ni ces vents qui nous attaquent parfois et essayent de nous renverser. Ce qui est pertinent, c’est notre conviction que ce que nous avons devant nous a la forme de l’espoir et le goût de la stabilité.
Trouvez ce qui vous offre un équilibre
Comme nous le soulignions au début, tous les funambules ne sont pas identiques. Certains s’aident d’un bâton pour garder leur équilibre, d’autres comptent sur leur propre corps, où dansent sur la corde. Et il y a ceux qui parcourent de longues distances en rêvant de battre un record.
Nous ne sommes pas des voltigeurs, nous sommes des individus essayant de survivre parfois, sur une corde raide. Celle qui nous apporte l’adversité. Dans de tels moment, chacun doit trouver ce qui offre un équilibre. Cela peut être la famille, un passe-temps, qui nous apporte le calme mental, la motivation et un état d’esprit positif et motivant. Avoir une ressource à portée de main nous rend plus légers et nous empêche également de baisser les yeux.
Gardons cela à l’esprit. En période d’instabilité il est plus important que jamais de travailler son équilibre intérieur pour avancer avec plus de calme et de solvabilité. Nous pouvons tous y arriver.
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