Si vous êtes en pleine recherche d’emploi et que vous vous préparez à organiser des épreuves de sélection, il vous sera très utile de vous familiariser avec certaines des techniques présentes dans ces scénarios, par exemple le test de Wartegg.

Il s’agit d’un test assez courant lors des entretiens d’embauche, bien qu’il soit également utilisé dans le domaine clinique. Nous vous invitons à explorer dans cet article la méthode de candidature et les points sur lesquels l’évaluateur se concentrera pour interpréter vos graphiques.

Qu’est-ce que le test de Wartegg ?

Il s’agit d’une technique projective qui cherche à explorer la personnalité et les processus cognitifs d’une manière unique. Ce test graphique, développé par Ehrig Wartegg, utilise une série de huit cases, chacune comportant un stimulus particulier, que l’individu complète par des dessins.

La base de l’évaluation est qu’en utilisant le graphique comme méthode de communication non verbale, les détails personnels, les sentiments et ce qui se trouve dans le subconscient de la personne qui l’effectue sont révélés.

Les résultats de l’examen sont associés aux caractéristiques du poste auquel la personne aspire, décrivant ainsi comment le candidat est capable de construire sa réalité à partir de ses expériences et de ce qu’il comprend en tant qu’individu.

Que mesure le test de Wartegg ?

Bien qu’il n’évalue pas directement et spécifiquement les dimensions psychologiques, l’interprétation des résultats fournit aux analystes des informations précieuses sur divers domaines.

Le test étudie des aspects tels que la créativité, l’adaptation sociale et la capacité d’association, d’analyse et de synthèse, permettant une compréhension plus profonde de la personne évaluée.

Application

Ce test psychotechnique est largement utilisé dans le domaine de la psychologie organisationnelle, tant dans les processus de développement que dans les processus de sélection du personnel. En combinaison avec d’autres analyses, une telle évaluation est utile pour déterminer l’aptitude d’un candidat à un poste spécifique.

Il peut être assuré aussi bien par des psychologues cliniciens et d’affaires que par des professionnels des ressources humaines. Son exécution ne dure généralement pas plus de 30 minutes.

L’évaluateur présente la consigne de la manière suivante : « Quelqu’un a commencé à dessiner ces huit carrés, mais n’a pas fini. Votre tâche est de compléter ces dessins, en intégrant ce qui est déjà présent dans chacun. Vous n’avez pas à vous soucier de la qualité artistique. Vous pouvez choisir l’ordre en attribuant des numéros de séquence.

Au moment de compléter les graphiques, le candidat doit les titrer, préciser celui qu’il a le plus apprécié et celui qu’il a trouvé plus facile ou plus difficile. C’est une manière de connaître l’évaluation personnelle de la tâche.

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Comment interpréter le test de Wartegg ?

Ce test est utile en évaluation psychologique. Mais il doit être utilisé conjointement avec différents outils, comme un entretien, par exemple. Par conséquent, l’interprétation du test de Wartegg nécessite une approche globale et experte. Dans ce cas, deux perspectives spécifiques et complémentaires sont abordées :

• Analyse constitutionnelle : analyse comment les aspects constitutionnels, tels que les types de tempérament, les styles de pensée et les domaines émotionnels, se reflètent dans les dessins réalisés dans les peintures.
• Analyse situationnelle : se concentre sur l’attention portée aux performances de la personne lors du test. Sur l’observation de son approche et des détails qui donnent une idée immédiate de son style de réponse et de son adaptabilité. Par exemple, suivre l’ordre pourrait indiquer un goût pour l’organisation et la structure. Tandis que changer la séquence suggérerait une certaine rébellion.

Lorsque l’évaluateur interprète le test, il doit considérer plusieurs facteurs pour un décodage complet et précis. Dans un premier temps, regardez la manière dont le sujet utilise l’espace, à quoi ressemble son trait et la taille de ses dessins.

D’un autre côté, il fait attention à la façon dont il exprime ses émotions. Ce qui se révèle dans les détails. Il s’intéresse également aux relations entre les choses ou les personnes, pour mieux comprendre leur attitude sociale. En parallèle, pour découvrir comment résoudre les problèmes, on observe si les individus sont capables de faire preuve de créativité en remplissant les cases. Chacun des domaines pose un défi spécifique qui se transmet à travers le stimulus présenté.

Tableau 1

La photo 1 montre un petit point situé en plein centre. Ce symbole fournit à peine un support pour continuer à dessiner. La personne se retrouve alors à la croisée de multiples possibilités. Ce qui peut générer de la pression, surtout si elle n’a pas une solide estime de soi.

Par conséquent, ce graphique représente le concept de soi. C’est-à-dire la façon dont la personne évaluée se voit. Lors de l’interprétation de cet espace, on fait attention à savoir si l’individu garde ou non le point comme centre de son propre dessin (par exemple, en créant un soleil ou une fleur). La façon dont il inclue (ou non) le point, que ce soit en le multipliant, en l’élargissant ou en le laissant intact, révèle des significations différentes.

Tableau 2

En haut à gauche, vous pouvez voir une ligne ondulée peu étendue. Ce champ évalue des éléments d’affectivité, tels que l’empathie et la sensibilité. Par conséquent, il est courant que les personnes évaluées choisissent de dessiner des figures humaines, des animaux ou des éléments liés à la nature.

Tableau 3

Dans la troisième case, vous pouvez voir deux lignes droites verticales de longueur variable, classées de la plus petite à la plus grande. Ce sont des traits rigides et monotones, qui mettent l’individu au défi de surmonter la routine et de changer de motif. Ce secteur symbolise les ambitions, les objectifs et le désir d’exceller, ou son absence.

Choisissez-vous de prolonger les lignes vers le haut ? Vous niez la relance et décidez de dessiner des figures sans rapport avec l’envie de progresser ? Telles sont quelques-unes des questions que se pose l’évaluateur lors de l’analyse de ce domaine.

Tableau 4 du test de Wartegg

Au début de l’évaluation, dans le quatrième champ, il n’y a qu’un petit carré sombre dans le coin supérieur droit. C’est un stimulus lourd, peu dynamique et inattendu, qui cherche à éveiller un certain niveau d’anxiété, invitant à l’action.

Un tel tableau fait souvent l’objet d’une attention particulière. Car il révèle la manière dont la personne aborde les conflits de travail. A partir de ces figures géométriques, l’expert interprète des pensées et des ressources inconscientes. Les réponses permettent de savoir si l’individu fait face aux problèmes de manière enfantine et dépendante. Ou si, par exemple, il adopte une approche stratégique et calculatrice.

Tableau 5

Deux lignes perpendiculaires entre elles sont visualisées en bas à gauche, et leur croisement donnerait naissance à un X. Ce stimulus présente alors une adversité. Dessiner dans ce domaine permet de connaître les impulsions et la possibilité de surmonter les obstacles. Ainsi que l’énergie vitale du candidat.

Tableau 6

Dans le sixième quadrant, on observe deux lignes droites séparées l’une de l’autre, bien qu’avec une nette possibilité d’union. L’une d’elles est verticale et l’autre est horizontale. Cet encadré mesure des éléments de raisonnement, tels que la capacité d’associer, d’analyser et de synthétiser.

Pour interpréter ce champ, le professionnel se demande s’il intègre les lignes dans un même graphique ou s’il réalise deux ou plusieurs dessins différents ? Y a-t-il une connexion d’idées ? Est-ce que cela associe, synthétise ?

Tableau 7

Celui-ci est formé d’une série de points qui créent une petite courbe suggérant un Y. Il évalue l’attitude interpersonnelle, l’ouverture, la possibilité de travailler en équipe et d’autres compétences sociales. Enfin, il symbolise la maturité sexuelle.

Un aspect pertinent du septième cadre est de savoir si la personne, face au stimulus, choisit de représenter un objet réel, délicat et doux, comme des fleurs, des fruits ou un collier. Ou si au contraire elle choisit de dessiner des éléments lourds, comme une roue de charrette, ou des situations plus conflictuelles, comme une grenade.

Tableau 8

Dans le huitième espace, il y a un arc au sommet qui symbolise l’autorité. La forme circulaire projette la sécurité et, bien qu’acceptée par l’individu, l’incite à s’en libérer. Dans ce dernier quadrant, il est courant que les personnes évaluées représentent des parapluies, des chapeaux, des arcs-en-ciel ou une pleine lune.

Le graphique offre une vision plus claire des aspects liés au domaine de travail, révélant la capacité à s’engager dans une entreprise ou une institution. Ainsi que le respect de la réglementation, indiquant alors le degré d’autonomie.

Un point à souligner est que certains professionnels remettent en question la validité et la fiabilité du test. En effet, s’agissant d’un test projectif, son décodage est influencé par des aspects subjectifs de la personne qui l’administre.

Comment le résoudre correctement ?

Si vous êtes sur le point de passer le test dans le cadre de votre évaluation psychotechnique, il est normal que vous ayez des doutes sur ce qu’il faut dessiner ou sur la manière de l’aborder de manière appropriée. Toutefois, la première chose à savoir, c’est qu’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses.

Plus que de savoir bien répondre au test de Wartegg, gardez à l’esprit que le but de ce test est de révéler des aspects de votre personnalité et de vos processus cognitifs. Et non de vous juger en tant que personne.

Dans le cadre du travail, les évaluateurs cherchent à déterminer si votre profil correspond à celui qu’ils recherchent. Il ne sert donc à rien de s’inquiéter et de décider à l’avance de ce que vous allez répondre. L’important est d’éviter les complications inutiles et d’essayer de rester calme.

Ne suranalysez pas ce que vous faites. Faites appel au bon sens. Bien que nous ne puissions pas vous donner un exemple de ce à quoi ressemblerait le test une fois résolu correctement avec chacune de ses 8 images, il est possible de vous donner des conseils généraux afin que vous puissiez affronter la tâche avec plus de confiance :

• Ne vous souciez pas de la qualité artistique.
• Faites confiance à vos réponses et évitez de supprimer ou de rayer.
• Écoutez attentivement les instructions et posez vos questions.
• Suivez les règles et instructions que l’évaluateur vous présente.
• Utilisez votre temps efficacement, avancez à un rythme confortable.

Test de Wartegg: Un outil de plus pour explorer la personnalité

En utilisant la créativité et le dessin, le test de Wartegg révèle les aspects émotionnels et cognitifs de manière non intrusive. Cette approche nous permet de détecter des traits psychologiques et des schémas comportementaux qui pourraient passer inaperçus dans d’autres évaluations.

Cependant, nous insistons sur le fait que l’interprétation ne doit pas être effectuée de manière isolée. Mais plutôt intégrée à d’autres données et en tenant compte du contexte général.

Par conséquent, que vous évaluiez ou soyez évalué, il est crucial de comprendre que ce test n’est qu’un moyen parmi d’autres de connaître des éléments de la personnalité. Il ne doit pas être considéré comme la seule vérité ou conclusion définitive.

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