Les 3P

Qu’est-ce que la conscience en philosophie ?

0

La conscience est un sujet complexe et fascinant du point de vue de la philosophie. Elle a toujours fait l’objet de débats et de réflexions, et encore aujourd’hui. Ainsi, cet article explore le concept dans l’ordre philosophique, en couvrant ses particularités, son utilité et ce qui le différencie des autres dimensions.

Une première approximation de la définition de la conscience est ce que Schopenhauer appelle le « nœud du monde », compris comme un lien entre l’expérience subjective et le monde extérieur. Le conflit commence ici, car comme le soulignent Edelman et Tononi dans le livre L’univers de la conscience, le problème est simplement de défaire le lien.

Selon la philosophie, qu’est-ce que la conscience ?

Conceptualiser la conscience à partir de la philosophie est une question controversée qui suscite des débats passionnés. Jusqu’à présent, aucune réponse satisfaisante n’a été trouvée. Cependant, différents philosophes partagent une intersection, dont Husserl et Heidegger.

Cette intersection est la conscience en tant qu’expérience de vie et non en tant que théorie. D’où sa difficulté à se laisser piéger par le langage et à en créer une définition solide, rapporte une publication des Archives of Medicine. Cette particularité est aussi ce qui donne lieu à la discussion philosophique qui suit.

Le présent naît toujours du passé ; un présent déterminé, naturellement, d’un passé déterminé. Ou mieux : un certain flux se répète encore et encore, le maintenant actuel coule et cède la place à un nouveau maintenant.

-Edmund Husserl-

Les philosophes conviennent que la conscience est une expérience de vie plutôt qu’une théorie.

Expérience du sujet

La conscience pensée comme expérience signifie qu’elle est perçue corporellement. C’est-à-dire qu’elle se rend constamment visible et invisible, en générant une dynamique entre conscience active et passive. Lorsque vous êtes conscient de quelque chose, cela devient visible ; quand vous arrêtez de l’expérimenter, cela devient invisible.

Cela signifie que la conscience montre des détails de son existence. Bien qu’il n’y ait pas de régularité dans sa manière d’être présente face au sujet, il est possible de remarquer le moment où elle apparaît.

Par exemple, chaque fois que vous n’anticipez pas un certain phénomène et que vous le remarquez ensuite, il y a là une manifestation de conscience. Par conséquent, vous pouvez associer la conscience à l’attention, c’est-à-dire que lorsque vous faites attention à votre environnement ou à vos pensées, la conscience apparaît.

Réflexion sur soi

Depuis les Méditations métaphysiques de Descartes, on sait que l’activité de la conscience est la pensée, c’est-à-dire qu’elle pense. Ici naît un débat sur ce qu’est la conscience pour le sujet : est-elle un élément essentiel et constitutif des individus ? Est-ce une faculté ou une capacité corporelle ?

Le philosophe Gilbert Ryle soutient que ce qui distingue la conscience est sa capacité à se penser. Selon cela, la pensée de soi est ce qui distingue la conscience des autres processus mentaux ; en d’autres termes, ce qui la rend unique, c’est sa capacité à réfléchir sur elle-même et à prendre conscience de ses propres processus.

Conscience et vie quotidienne

Dans l’activité effrénée du quotidien, les gens ne s’interrogent pas souvent sur la conscience. En ce sens, elle est devenue une sorte de mythe renforcé car on l’associe à des définitions abstraites capables de consommer une grande partie de l’énergie mentale en raison de la profondeur de ses implications.

Mais comme nous l’avons déjà mentionné, la conscience se manifeste de différentes manières. L’un de ces moyens a à voir avec la responsabilité des êtres humains vis-à-vis de leurs comportements. Cela signifie que la conscience différencie le bien du mal, ce qui est utile dans la vie de tous les jours.

Philosophie de la conscience versus autres conceptions

Illustration de divers visages représentant le concept de conscience de la philosophie
La liberté de méditer et de réfléchir fait que la philosophie a une conception de la conscience différente de celle des autres sciences.

À l’heure actuelle, les vieux débats ont recommencé pour résoudre le problème de la conscience à partir de la philosophie. Les discussions stimulées par les neurosciences proposent une définition basée sur des études empiriques du cerveau. Ces dernières années, une nouvelle discipline appelée neurophilosophie a même émergé, visant à apporter une clarté conceptuelle aux débats philosophiques.

En tout cas, la philosophie a certains avantages sur les sciences traditionnelles. Le principal a à voir avec la liberté dont jouit le champ philosophique pour méditer et réfléchir sur des questions difficiles à étudier scientifiquement, comme celle de la conscience. Ceci est dû au fait qu’elle n’est pas obligée de prouver ce qu’elle dit, comme c’est le cas avec la science.

Malgré cela, le débat persiste. Un article du Chilean Journal of Neuropsychology mentionne que la question philosophique nous incite à réfléchir à des façons de tourner ce qui est mal compris en concepts. Mais elle a besoin que la science lui vienne en aide pour éclairer et conceptualiser de manière scientifique les questions et débats soulevés par les philosophes. Du moins en ce qui concerne le sujet traité.

Cet article Qu’est-ce que la conscience en philosophie ? est apparu en premier sur Nos Pensées.

Comment pratiquer la pleine conscience détachée

Previous article

The Metabolic Effects of Antipsychotics

Next article

You may also like

Comments

Comments are closed.

More in Les 3P