Si vous recherchez une thérapie sexuelle, vous êtes probablement conscient d’une bonne partie des implications que cela a dans d’autres domaines de la vie. Dès lors, intervenir sur des entités cliniques telles que les dysfonctions sexuelles devient indispensable. Nous pouvons offrir une première information et c’est que le diagnostic touche 3 personnes sur 4 à l’âge adulte, peu importe leur âge ou leur sexe.
Malgré ce qui précède, les stratégies sanitaires de divers pays concentrent l’attention sur d’autres domaines, notamment la santé reproductive et la prévention de la propagation des maladies sexuellement transmissibles. Cela a conduit à l’intervention sur de telles entités cliniques restant en arrière-plan.
“La sexualité fait partie intégrante de la santé émotionnelle et du bien-être d’une personne et doit être traitée avec la même importance que tout autre domaine de la santé.”
-Barry McCarthy-
Qu’est-ce que la dysfonction sexuelle (DS) ?
Les DS sont diverses entités cliniques qui s’articulent autour d’aspects tels que le manque de désir sexuel, les difficultés d’érection ou les douleurs lors de rencontres intimes, selon l’American Psychiatric Association (DSM-5-TR, APA, 2022).
Selon des recherches publiées dans The Journal of Sexual Medicine (Lewis et al., 2010), les femmes souffrent souvent de DS. Plus précisément, ils présentent les chiffres suivants :
- Jusqu’à 25 % souffrent d’un trouble orgasmique.
- Jusqu’à 55 % souffrent d’un trouble de l’intérêt sexuel/de l’excitation.
- Jusqu’à 27 % souffrent d’un trouble génito-pelvien pénétrant.
D’autre part, les hommes souffrent également fréquemment de DS. Sur ce point, l’enquête menée par Lewis et. al (2010) rapportent les chiffres ci-dessous :
- Jusqu’à 30 % souffrent d’éjaculation précoce.
- Jusqu’à 40 % souffrent d’un trouble érectile.
- Jusqu’à 18 % souffrent d’un trouble de l’intérêt sexuel/de l’excitation.
De manière générale, pour poser le diagnostic de DS, six mois doivent s’écouler à partir de l’apparition des symptômes. De plus, ceux-ci ont un impact sur diverses sphères d’importance particulière pour les personnes, comme le couple. Et ils causent de l’angoisse et de l’inconfort à ceux qui en souffrent, car ils n’apprécient pas les rencontres sexuelles (APA, 2022).
“De nombreux facteurs contextuels, tels que la période post-partum, les facteurs de stress au travail ou les ruptures, peuvent temporairement affecter le fonctionnement sexuel.”
-David Lafortune-
Vous cherchez une thérapie sexuelle ? Le profil de ceux qui demandent l’aide d’un expert
En règle générale, ceux qui demandent les services d’un thérapeute spécialisé dans ce domaine le font parce qu’ils se sentent insatisfaits de leurs expériences sexuelles. Dans une récente recherche publiée dans la revue spécialisée Plos One, dirigée par le chercheur David Lafortune (Lafortune et al., 2023), plusieurs éléments communs ont été retrouvés chez les personnes cherchant une sexothérapie.
En raison de l’insatisfaction dans ce domaine, les patients atteints de SD éprouvent des niveaux élevés d’inconfort. Cela constitue le moteur qui les amène à rechercher des services professionnels. Cependant, le processus est loin d’être exempt d’obstacles.
Lafortune mentionne les inconvénients suivants (Lafortune et al., 2023) :
- Près de 2 personnes sur 10 n’ont pas reçu d’informations adéquates.
- Près de 3 sujets sur 10 ne peuvent pas se permettre son coût économique élevé.
- Près de 6 personnes sur 10 ont du mal à accéder à un expert.
- Près de 3 patients sur 10 étaient sur des listes d’attente pour une période prolongée.
Si nous examinons les caractéristiques sociales et démographiques des participants, nous constatons un fait curieux : la majorité des patients qui suivent ce type de thérapie sont généralement des hommes, tant hétérosexuels qu’homosexuels.
“Le faible fonctionnement sexuel représente un problème majeur de santé publique.”
-David Lafortune-
Ce sont les profils professionnels les plus demandés par les patients en recherche de sexothérapie
De nombreuses personnes atteintes de DS évitent de contacter un professionnel de la santé sexuelle car elles considèrent ces conditions comme une partie naturelle et normale du processus de vieillissement, souligne une étude publiée dans l’International Urogyneacology Journal (2018). Cependant, cela peut constituer une croyance erronée en matière de santé sexuelle, puisque les avantages d’aller en thérapie sont substantiels.
Selon l’étude réalisée par Lafortune et son équipe, près de 19 % des personnes se sont rendues chez un spécialiste en médecine générale, 10 % chez un spécialiste en urologie ou en gynécologie, tandis que 12 % se sont rendues chez un psychologue. En ce sens, les experts en sexothérapie sont les professionnels les plus sollicités par ceux qui cherchent à traiter leur DS, à la fois spécialistes en médecine et en psychologie.
D’autre part, compte tenu de la forte prévalence de DS dans la société (c’est-à-dire le nombre élevé de cas de personnes présentant des entités cliniques liées à la sphère sexuelle), il serait nécessaire de mettre en œuvre des politiques de santé publique qui répondent à ces problèmes.
Comme le lecteur pourra le constater, il existe plusieurs difficultés et obstacles auxquels sont confrontés les sujets avec un SD. De plus, Lafortune mentionne que la pandémie produite par le virus SRAS-COV-2 aurait augmenté le nombre de patients atteints de DS, car en raison de la période d’isolement social, ils n’avaient pas la possibilité de se faire soigner.
“La pandémie de COVID-19 pourrait avoir exacerbé les dysfonctionnements sexuels et influencé les comportements de recherche d’aide.”
-David Lafortune-
4 différences majeures entre la sexualité humaine et animale
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