La sexualité humaine et animale ont des éléments en commun, mais aussi de nombreux contrastes. Il ne pourrait en être autrement, si l’on tient compte du fait que l’être humain baigne dans une culture et une civilisation, toutes deux dotées de réalités symboliques absentes du monde animal.
Tout ce qui précède fait que la sexualité chez l’homme est historique, contrairement à l’animal. Ce que l’on pense du sexe et la manière dont on l’assume et le pratique dépend du contexte. Dans les années 1920, la scène d’un baiser dans un film a été supprimée car on la considérait comme pornographique. A l’heure actuelle, une telle scène ne provoque aucune réaction.
La sexualité humaine n’est ni génitalité ni pornographie, bien qu’il ne soit pas rare de confondre les trois concepts. Il y a des tabous et des éléments que nous partageons avec les animaux. Dans tous les cas, la différence entre le sexe chez l’homme et chez les autres espèces réside principalement dans les quatre aspects que nous allons voir ci-dessous.
« Il y a moins de façons de faire l’amour qu’on ne le dit, mais plus qu’on ne le croit. »
-Colette-
1. Il n’y a pas de « chaleurs », un contraste entre la sexualité humaine et animale
L’une des grandes différences entre la sexualité des humains et celle des animaux est ce qu’on appelle les « chaleurs ». Les autres espèces n’ont des rapports sexuels qu’à des moments précis et jamais en dehors de ceux-ci. Les êtres humains peuvent avoir des relations sexuelles et des expressions sexuelles sans cette restriction organique.
Les animaux n’ont jamais de relations sexuelles lorsque la femelle est en période de gestation. Chez l’être humain, il n’y a pas une telle limitation. De même, les autres espèces ne s’accouplent pas lorsque la femelle a ses règles ; tandis que chez l’homme, ce schéma n’est pas présent, ni chez quelques primates.
Par conséquent, la sexualité humaine est beaucoup plus active et étendue. Elle ne nécessite pas de moments ou de lieux spécifiques. La seule condition est que le désir sexuel et la capacité anatomique et physiologique pour mener à bien la copulation soient présents.
2. Les humains ont beaucoup plus de zones érogènes
Alors que certains mammifères, en particulier les primates, tirent du plaisir du contact physique et des actions telles que le frottement et le léchage, seuls les humains ont des zones érogènes en tant que telles. Ce sont des zones du corps avec des terminaisons nerveuses très riches, qui procurent des sensations de plaisir liées à la sexualité.
Ces zones sont situées sur les lèvres, les lobes des oreilles, les mamelons, les seins et les organes génitaux. C’est pourquoi la sexualité humaine peut également prendre de nombreuses formes et permettre de nombreux jeux sexuels. Il y a du plaisir au-delà des organes génitaux.
Cependant, il faut dire que certains animaux ont aussi des comportements sexuels associés à des zones érogènes. Les chauves-souris frugivores à nez court pratiquent le sexe oral. On pense que cela prolonge la copulation et rend la fécondation plus efficace. Les ours bruns en captivité pratiquent également le sexe oral, mais on ne sait pas véritablement s’ils maintiennent cette pratique dans la nature.
3. Le comportement après l’orgasme
Une autre différence entre les deux sexualités est le comportement après l’orgasme. Ceci est beaucoup plus visible chez le sexe féminin. Les primates femelles, par exemple, une fois la copulation terminée, reprennent leurs activités normales, comme si de rien n’était. Il en est de même pour tous les animaux en général.
L’être humain ne fonctionne pas de la même manière, même dans les rapports sexuels occasionnels. Les hommes comme les femmes semblent avoir besoin d’une sorte de transition entre les rapports sexuels et la vie quotidienne normale. En général, dans le cadre d’un couple, des expressions d’affection ou peut-être de tristesse et d’insécurité apparaissent. Tout dépend de la relation.
4. La sexualité humaine est beaucoup plus longue
La quatrième différence entre la sexualité humaine et animale réside dans sa validité en termes d’âge. Chez les animaux âgés, il n’y a généralement pas de comportement sexuel, en particulier chez les femelles. Une fois qu’ils ont terminé leur phase de reproduction, la majorité meurent. D’autres vivent encore quelques années, mais leur sexualité est pratiquement nulle.
Chez l’homme, c’est différent. Une personne peut être sexuellement active même à un âge très avancé. Cela s’applique aussi bien aux femmes qu’aux hommes. Bien qu’il y ait moins d’activité sexuelle au fil des ans, celle-ci n’a aucune raison de s’arrêter.
Bref, la sexualité humaine n’a pas un but strictement reproductif. De même, elle est traversée par des éléments symboliques qui lui donnent un sens, à la fois pour l’individu et pour la culture. Elle implique la satisfaction d’un instinct, mais aussi un besoin de connexion et de transcendance.
La sexualité dure toute la vie
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