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Curiosités sur l’hygiène personnelle

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En faisant un simple calcul, on peut se rendre compte que l’hygiène est une préoccupation récente. Ou, du moins, plus récente qu’on ne pourrait le croire quand on pense qu’il s’agit de couvrir un besoin qui nous cause un énorme degré d’inconfort lorsque nous ne le sentons pas couvert.

La chose la plus basique, qui est le bain en tant qu’instance séparée de la maison, est relativement moderne. Il fut un temps où il y avait même une véritable aversion pour l’eau, que l’on considérait comme un moyen de transmission de maladies.

Les Égyptiens, les Grecs et les Romains, ainsi que les Mésopotamiens, n’étaient pas si étrangers au bain. Cependant, il n’était pas lié à l’hygiène mais plutôt à l’esthétique, aux loisirs et à la vie sociale. C’est pourquoi les thermes étaient publics et étaient avant tout considérés comme un lieu de rencontre.

Il est curieux de constater que pendant tant de siècles, l’hygiène n’était pas un sujet important et s’est transformée en problème au cours du XXIe siècle. Actuellement, nombreuses sont les personnes qui pèchent par excès et en viennent à utiliser des produits dangereux pour garder leur corps, leurs vêtements et leur maison propres : elles ont peur de la saleté. Voyons d’autres curiosités à ce sujet.

« Le nettoyage est l’acte de se faire face. »

-Marie Kondo-

Curiosités sur l’hygiène personnelle

L’un des aspects les plus importants de l’hygiène personnelle est le lavage des mains. Dans presque toute l’histoire, ce point n’a pas eu la moindre importance. Les gens se lavaient n’importe comment, plus parce qu’ils voulaient montrer leur élégance que parce qu’ils y voyaient une utilité. Par conséquent, il était normal que les gens s’essuient le nez avec leurs mains, puis, sans les laver, les utilisent pour manger.

Pendant des années, les bains ont été considérés comme une question d’élégance non associée à l’hygiène.

Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle qu’un médecin hongrois nommé Ignaz Semmelweis a attiré l’attention sur l’hygiène des mains. Il lui semblait que c’était le mieux, par exemple, pour s’occuper d’un accouchement. Il a connu de nombreux problèmes à cause de son raisonnement, mais son idée a fait son chemin jusqu’à devenir populaire.

Et en parlant de lavage et d’hygiène des mains, certaines des informations suivantes pourraient vous intéresser :

  • De nombreuses bactéries peuvent rester sur des mains non lavées (jusqu’à trois heures).
  • Les mains mouillées propagent jusqu’à 1 000 fois plus de germes que les mains sèches. L’humidité favorise la rétention des virus et des bactéries.
  • Vous n’avez pas besoin de vous laver les mains après avoir mis de l’argent dessus. La plupart des billets de banque sont traités de manière à ce que presque aucune bactérie n’y survive.
  • L’Organisation mondiale de la santé recommande de se laver les mains au moins 10 fois par jour, et les Centers for Disease Control and Prevention promeuvent des campagnes qui mettent en évidence et encouragent le lavage des mains.

Se laver au Moyen Âge

Au Moyen Âge, se laver était considéré comme un péché. L’Église a interdit les bains publics car ils pensaient que la nudité et le toucher du corps avec les mains étaient des actes immoraux. On conseillait toujours aux gens, lors d’un nettoyage léger de routine, de s’abstenir de toucher leurs parties génitales. Bref, l’hygiène n’était le souci de personne.

Un autre aspect curieux des processus hygiéniques est qu’à cette époque, déféquer était considéré comme un acte honorable. Par conséquent, dans la plupart des cas, ce n’était pas privé. En fait, il y avait des endroits où une rangée de chaises percées était prévue, qui surplombait une fosse septique et permettait de tenir des conversations animées tout en déféquant. Les toilettes sont une invention du capitalisme qui est apparue bien plus tard.

Cependant, cela ne s’est produit qu’en Europe car, en même temps, dans d’autres parties du monde, on agissait différemment. En Amérique, plus précisément, il y avait une gestion différente : les bains étaient communs. L’empereur Moctezuma adorait se laver. On raconte que les indigènes ont été surpris par la puanteur que les Européens dégageaient lorsqu’ils sont arrivés.

latrines romaines
À Rome, l’utilisation de latrines ouvertes était courante : déféquer ne constituait pas un acte privé.

Les aspects d’hygiène quotidienne sont nés avec les Lumières

Au XVIIème siècle, une peur généralisée de l’eau a commencé à se répandre en Europe. En effet, depuis le XVIe siècle, les médecins conseillaient de s’éloigner de l’eau, du moins pour se laver. On croyait que la peste pouvait se propager à travers cette ressource, ce qui fait qu’on a considéré le fait de se laver comme dangereux.

Cette croyance s’est répandue et est devenue presque une obsession. On disait même que la crasse aidait à protéger la peau des infections. Pour cette raison, dans les classes inférieures, la coutume était de s’essuyer un peu le visage et les mains avec un chiffon sec. Parmi la royauté et les plus riches, on utilisait des vinaigres aromatiques et des parfums pour le nettoyage, en veillant à ce qu’ils ne soient pas trop forts.

Avec l’avènement des Lumières, les choses ont commencé à changer. Rousseau a été l’un des premiers à conseiller les bains quotidiens d’eau froide. Un établissement de bains chauds a également été ouvert à Paris et, ainsi, se laver le corps a commencé à être associé au plaisir et à la santé. Les bains parfumés sont devenus populaires.

Jusqu’au XIXe siècle, l’hygiène quotidienne était un privilège presque exclusif des classes supérieures. Petit à petit, on a compris l’importance pour chaque maison, même la plus modeste, d’avoir une salle de bain et un accès à l’eau. Cela n’a pas été pleinement réalisé, pas même aujourd’hui au XXIe siècle.

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