La technique de résolution de problèmes de D’Zurilla et Goldfried a été créée pour résoudre des problèmes (en particulier sociaux) en prenant des mesures bien définies et en les décomposant en petites parties. Partant de l’importance de la cognition et de l’individualisation des problèmes, D’Zurilla et Goldfried ont tenté de créer une thérapie et de la systématiser afin que chacun puisse l’adapter à sa situation spécifique.
Ces auteurs considéraient que la reconnaissance et la définition des problèmes étaient la première étape pour arriver à la solution. Ainsi, le plus gros problème de la société était justement de ne pas savoir les reconnaître. C’est précisément pour cette raison qu’ils ont passé la majeure partie de leur temps à définir les problèmes et les domaines que ces derniers couvraient.
Avec celui décrit, les éléments qui ont établi les bases du développement de la technique de résolution de problèmes de ces auteurs étaient :
- Reconnaissance de l’importance de la créativité appliquée à la résolution de problèmes et aux tâches quotidiennes.
- Le rejet d’un modèle purement biologique ou médical.
- L’émergence des thérapies cognitivo-comportementales et de nouveaux modèles d’interaction avec le stress.
Étapes de la résolution de problèmes
Dans ce modèle, ils ont défini les 5 étapes de la technique de résolution de problèmes, à savoir :
1. Orientation générale vers le problème
Lors de cette première phase, le but est que la personne prenne conscience que les problèmes font partie de la vie quotidienne. Une fois leur caractère quotidien reconnu, il s’agit d’y faire face sans trop dénaturer notre vie normale. Les questions les plus importantes de cette première partie sont : comment est-ce que je perçois le problème, comment est-ce que je l’évalue, quel pouvoir ai-je sur lui et combien de temps cme prend-il ?
2. Définition et formulation
Lors de cette deuxième étape, une question importante est abordée. L’importance que le problème a pour soi. On essaie aussi d’établir d’où il vient, ce que nous voulons réaliser et d’apprendre à le définir clairement.
3. Génération d’alternatives
La créativité est importante à cette étape. Il s’agit de générer des solutions aussi nombreuses et variées que possible. Peu importe qu’elles soient réalistes ou non, il s’agit d’en générer le plus possible puis de choisir celle que nous apprécions le plus comme solution.
4. Prise de décision
Cette étape consiste à observer les conséquences de chacune des alternatives précédentes ainsi que leurs avantages et inconvénients. Bref, il s’agit d’analyser tous les aspects possibles, pour ensuite choisir une option et préparer le plan.
Cela étant dit, pour prendre des décisions, il serait utile de se poser les questions suivantes :
- L’idée est-elle pratique et peut-elle être exécutée?
- Est-elle réaliste ?
- Est-elle coûteuse ?
- Combien de temps nécessite-t-elle ?
- Pouvez-vous la mettre en œuvre vous-même ou avez-vous besoin d’autres personnes ?
- Les conséquences anticipées conduisent-elles à la résolution du problème ?
5. Vérification
Une fois la décision prise, le plan est mis en action. Il convient de prévoir des évaluations intermédiaires à différents moments. De cette façon, nous obtenons des feedbacks et nous pouvons faire de petits ajustements en fonction du déroulement du processus. Ces évaluations intermédiaires, dans les processus longs et difficiles, indiqueront notre degré de réussite.
Lors de cette étape, il est pertinent de garder à l’esprit que si les résultats sont similaires à ceux attendus, l’idéal serait de le célébrer et d’être fier du travail bien fait. Ainsi, la motivation pour continuer peut être renforcée. Et, si le contraire se produit, il est essentiel de ne pas baisser les bras, de revoir le processus des phases précédentes et d’apprendre à partir de l’expérience.
Considérations spéciales sur la technique de résolution de problèmes
Ces auteurs n’ont pas laissé de côté, dans la technique de résolution de problèmes, les causes ou les conséquences émotionnelles qui pourraient être à l’origine du problème. Par conséquent, elles doivent être prises en compte dans chacune des phases. Par exemple, lors de la définition, lors de la proposition de solutions et surtout lorsque le moment d’agir arrive.
La première chose que nous devrons faire est de bien définir le problème, pour que quelqu’un d’extérieur puisse le comprendre. En définissant bien les problèmes, on parvient à les limiter, à les rendre gérables et à pouvoir travailler avec des aspects spécifiques et moins généraux. Ainsi, lorsque nous le décomposons, le problème est souvent minimisé.
N’oublions pas que les problèmes font partie de notre quotidien, que notre travail n’est pas de les faire disparaître, mais de créer ou de travailler avec les outils dont nous disposons pour les traiter de la manière la plus efficace possible.
Plusieurs continueront à nous toucher une fois que nous « les aurons traités de cette façon ». Cependant, notre objectif, si nous ne pouvons pas leur donner une solution définitive et à court terme, sera de les minimiser. Ainsi, nous veillerons à ce qu’ils génèrent le moins de bruit émotionnel et pratique dans nos vies, en adoptant dans la mesure du possible des solutions créatives et variées qui nous permettent de grandir.
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