La vortioxétine est un antidépresseur de nouvelle génération à action multimodale qui a été approuvé en 2013.
Il s’agit d’un nouvel antidépresseur au profil unique, puisqu’il agit comme un agent sérotoninergique multimodal. Son efficacité dans le trouble dépressif majeur a été établie dans des études à court et à long terme.
De plus, sa capacité à moduler une large gamme de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline, histamine, glutamate ou GABA) confère des effets procognitifs à la vortioxétine. D’autre part, les effets secondaires diffèrent également des antidépresseurs conventionnels, car il a une faible incidence de dysfonctionnement sexuel, de prise de poids ou de troubles cardiovasculaires.
Trouble dépressif majeur (TDM)
Le trouble dépressif majeur (TDM) affecte la façon dont les gens se sentent, pensent et se comportent. Ses principaux symptômes sont des sentiments persistants de tristesse et une perte d’intérêt pour les activités que la personne appréciait auparavant (anhédonie).
Ce trouble de l’humeur n’est pas fréquemment reconnu ou traité, ce qui peut avoir des conséquences tragiques, telles que le suicide et des relations interpersonnelles altérées.
En ce qui concerne son étiologie, il existe de multiples facteurs, bien qu’à un niveau général, il ait été lié à une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux, biologiques et physiologiques.
Les estimations actuelles indiquent que les femmes sont 70 % plus susceptibles de souffrir de TDM que les hommes.
D’un autre côté, les hommes et les femmes ressentent différemment les symptômes de la dépression. Les femmes éprouvent plus de sentiments de culpabilité, de tristesse et de dévalorisation, tandis que les hommes ont tendance à être irritables, fatigués et à se désintéresser des activités qui étaient auparavant agréables.
Options de médicaments pour le TDM
Il existe plus de trente options de thérapie médicamenteuse disponibles pour la dépression unipolaire. Certains d’entre eux sont des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), des antidépresseurs tricycliques (ATC) ou des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN).
Il existe également le bupropion, les inhibiteurs/antagonistes de la recapture de la sérotonine, les antipsychotiques alpha de deuxième génération, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), les inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline et les tétracycliques.
L’absence de réponse aux traitements antidépresseurs disponibles est l’un des grands défis de la psychiatrie. Jusqu’à 1/3 des patients atteints de trouble dépressif majeur (TDM) n’obtiennent pas une réponse complète, et des symptômes cognitifs résiduels sont observés même chez les patients en rémission.
Compte tenu de ce besoin et grâce aux avancées dans la connaissance des circuits neuronaux impliqués dans le TDM, de plus en plus de théories voient le jour qui veulent expliquer la dépression au-delà de l’activité sérotoninergique.
Le système monoaminergique, qui comprend les voies sérotoninergiques, noradrénergiques et dopaminergiques, est répandu dans le cerveau et ses nombreuses interconnexions sont connues pour jouer un rôle important dans les troubles de l’humeur.
Ce concept plus inclusif a motivé la recherche de médicaments qui modulent les neurotransmetteurs impliqués dans la régulation du système monoaminergique, tels que le glutamate ou l’acide γ-aminobutyrique (GABA). Et c’est précisément à partir de cet intérêt que la vortioxétine est développée.
Vortioxétine : action multimodale
La vortioxétine est un antidépresseur à action multimodale, ce qui lui confère un profil unique. Son efficacité antidépressive a été démontrée dans plusieurs études.
Ce médicament a un mécanisme d’action unique et complexe. Comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) conventionnels, il peut augmenter les niveaux de sérotonine en inhibant les transporteurs de la sérotonine (SERT).
Cependant, son action sur les différents sous-types de récepteurs 5HT lui confère des propriétés caractéristiques et l’a conduit à être considéré comme un antidépresseur multimodal. De plus, sa capacité à moduler divers neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline, histamine, glutamate et GABA) lui permet d’agir sur des domaines tels que la cognition.
D’autre part, son profil d’effets indésirables est différent de celui des autres antidépresseurs conventionnels. Il en est ainsi parce qu’il est lié à une faible incidence de dysfonctionnement sexuel, de prise de poids ou de troubles cardiovasculaires.
La relation entre la vortioxétine et la cognition
La vortioxétine est une bonne alternative dans le traitement des déficits neurocognitifs du TDM, selon les études précliniques et cliniques. Cet antidépresseur améliore les difficultés d’apprentissage et prévient les déficits d’apprentissage induits par le stress.
Il existe un effet positif de la vortioxétine sur les déficits de flexibilité cognitive, l’un des principaux symptômes cognitifs du TDM. Un effet positif sur la mémoire a également été observé, plus important qu’avec l’escitalopram ou la duloxétine.
De plus, la vortioxétine favorise la neuroplasticité plus rapidement que les autres ISRS. Dans les études cliniques, il a été démontré que la vortioxétine n’avait aucun effet négatif sur la cognition.
Les analyses indiquent que ce médicament ne semble pas agir sur un domaine cognitif spécifique, mais plutôt sur une grande variété de domaines, et qu’il est plus utile chez les patients activement employés.
La vortioxétine s’est avérée être un traitement initial et d’entretien efficace pour le trouble dépressif majeur.
De plus, il semble avoir un profil plus sûr que les autres antidépresseurs traditionnels. Cependant, les taux de nausées avaient tendance à être numériquement plus élevés dans les essais sur la vortioxétine. Avec une efficacité et une tolérance établies dans de nombreux essais cliniques, la vortioxétine peut être considérée comme une alternative aux autres antidépresseurs sur le marché.
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