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Pourquoi ai-je du mal à commencer à faire les choses ?

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« Il m’est difficile de commencer à faire les choses. » De nombreuses personnes partagent ce sentiment ces derniers mois. C’est comme si tout d’un coup, le courage, l’initiative et même la motivation avaient fait place à une apathie constante.

Il s’agit d’une sensation collante qui empêche d’être performant au travail, d’apprécier nos relations et même de projeter des objectifs à long terme. Ce type de réalité n’est pas anodin.

Ce manque de désir et même d’illusion quotidienne rouille notre muscle mental et l’affaiblit progressivement. Constater cette faible efficacité, constater que tout nous coûte et qu’il nous faut deux heures pour quelque chose que nous pourrions résoudre en une demi-heure, sape notre moral et, surtout, nous stresse.

Il est important de surveiller ce type de situations. Nous ne pouvons en effet pas laisser cette expérience débilitante nous accompagner au-delà de deux ou trois jours. Si cette ombre nous hante pendant des semaines ou des mois, cela peut être le signe d’un problème psychologique, comme la dépression. Analysons un peu plus ce sujet.

Avoir du mal à commencer à faire les choses : les causes

Il y a des jours où nous pouvons tout gérer et d’autres où nous n’y arrivons pas. Cela est parfaitement normal. Il est impossible de toujours maintenir la même attitude inébranlable envers la vie, le même esprit et le même désir.

Nous sommes des personnes, non des robots. Nous avons donc des hauts et des bas. Nous traversons parfois des périodes où nous voyons tout en noir et où les désirs et la motivation se font rares. Cela est tout à fait autorisé et commun.

Il est cependant vrai que le sentiment de paresse ou le manque de motivation fait peur lorsque nous avons l’habitude de pouvoir gérer à peu près tout. Nous ne pouvons pas exclure un problème de santé, tel qu’une carence en un nutriment comme le fer, le magnésium ou les vitamines B.

Les troubles thyroïdiens entraînent généralement ce découragement ou ce manque d’énergie physique. Il en est de même pour toute altération hormonale. Il conviendra d’évaluer d’autres aspects si nous sommes convaincus que ce manque d’énergie n’est pas dû à un problème de santé. Voici donc quelques unes des dimensions sur lesquelles réfléchir.

Un excès de préoccupations et d’incertitudes

John Milton disait que l’esprit peut faire de notre vie un paradis ou un enfer. Le cerveau peut avoir recours aux blocages  classiques résultant du stress lorsque nous traversons une étape où les soucis sont nombreux et les jours calmes restreints.

C’est comme si l’activité de notre système cognitif était interrompue. Ce dernier ralentit et il devient difficile de penser, de faire face, de réagir, de répondre…

Tout cela est le résultat d’un excès de préoccupations associé à un état émotionnel marqué par l’angoisse et l’anxiété. Notre propre incertitude quant à l’avenir nous laisse « coincés » et suspendus dans cet état d’engourdissement mental dont il nous est si difficile de sortir.

Vous procrastinez, mais pour quelle raison ?

« Il m’est difficile de commencer à faire des choses. Je sais que plus tôt je commencerai plus tôt je finirai, mais je ne trouve pas l’envie ni la motivation et je finis par renoncer. Le pire, c’est qu’agir ainsi me fait me sentir mal. Et tout empire, le mal-être grandit. »

La procrastination est un mauvais compagnon de vie, car au-delà de la temporisation dans l’accomplissement de nos tâches, nous augmentons les émotions négatives. Notre image de nous-mêmes se déforme, notre sens de l’auto-efficacité se perd et, presque sans nous en rendre compte, nous finissons par creuser le tunnel parfait pour la dépression.

Des études comme celle menée à l’Université de Pamukkale (Turquie) indiquent que des pensées irrationnelles sont souvent à l’origine de la procrastination. Penser que tout va mal tourner et que nous ne sommes pas compétents ne fait que nous entraver. Les facteurs suivants sont par ailleurs également communs :

  • Aversion pour ces tâches.
  • Peur d’échouer et de faire des erreurs.
  • Être très perfectionniste.
  • Sentiment de ne pas avoir de contrôle sur ce qui nous entoure.
  • Une dépression sous-jacente ou une forte anxiété.
Une femme pensive sur son canapé.

Les peurs qui paralysent et démotivent

Vous vous demandez depuis un moment pourquoi il vous est si difficile de commencer à faire les choses. Plusieurs jours se sont écoulés et vous percevez que votre moral ne revient pas et qu’une montagne est sur le point de s’écrouler sur vous. Demandez-vous de quoi vous avez peur.

Le grand communicateur et vulgarisateur Eduard Punset disait que le bonheur est l’absence de peur. C’est une grande vérité. Cependant, la plupart du temps, nous ne sommes même pas conscients que cette émotion imprègne tout notre être et chaque parcelle de l’esprit.

Nous avons peur de l’avenir. Nous avons peur de ne pas savoir, nous sommes angoissés que les choses ne se passent pas comme prévu. Ces sensations orchestrées par cette peur silencieuse mais diffuse et persistante finissent par court-circuiter la motivation. La peur ternit l’espoir et affaiblit la motivation également.

Il m’est difficile de commencer à faire les choses et ce n’est pas de la paresse, c’est du malheur

« Parfois, j’ai du mal à commencer à faire les choses. Non par paresse, mais par mauvaise humeur. Parce que je me sens en colère sans savoir pourquoi et que l’irritabilité s’accroche à moi et m’empêche d’agir. »

Souvent, la mauvaise humeur cache une réalité bien précise. L’une d’elles est le malheur. Il s’agit alors de prendre conscience que la vie que nous menons n’est pas à notre goût, qu’il y a quelque chose qui sonne faux et que nous n’osons pas résoudre.

Lorsque le style de vie que nous menons n’est pas en phase avec nos besoins, nos désirs et nos valeurs, tout nous coûte davantage et nous nous noyons dans ces trous noirs. Il n’est donc pas bon de rester piégé dans ce genre de réalités.

Quelle que soit la situation qui cause ce manque de motivation, il est nécessaire de procéder à des changements. Agissons, car pour favoriser le bonheur, le changement et le bien-être, il faut oser prendre de nouvelles décisions. Les progrès ne tarderont pas à venir.

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