L’héritage de Freud dans le domaine des neurosciences est désormais plus en vigueur que jamais. Le célèbre psychanalyste de Vienne a été un pionnier sous de nombreux aspects : il a notamment démontré qu’une grande partie de nos processus mentaux étaient inconscients. Il n’a pas non plus eu besoin d’IRM pour nous montrer que notre esprit a un potentiel immense et presque méconnu.
Nous vivons désormais dans un contexte que beaucoup de scientifiques ont voulu baptiser sous le nom de « neuroculture ». Le terme « neuro » précède déjà une grande quantité de domaines d’études qui émergent presque comme par magie. Nous avons le neuromarketing, la neuroéducation, la neurocréativité, la neuroéconomie… Et tout cela est dû à un fait extrêmement intéressant.
La majorité des sciences ont compris que tout ce que fait l’être humain -et tout ce qu’il est- part de cet organe sensationnel. Le connaître, savoir comment il fonctionne, comment il traite les informations et répond face à son environnement nous aidera à mieux comprendre notre comportement. Selon les termes de Fernando Vidal, professeur de sociologie à l’Université de Barcelone, les personnes n’ont pas de cerveau : elles « existent » à partir du cerveau.
C’est pour cela qu’aujourd’hui, de prestigieux neurologues comme David Eagleman sont très reconnaissants des bases que Freud a fixées à son époque grâce à ses théories, études et essais. Son héritage est plus vivant que jamais.
« L’esprit est comme un iceberg, il flotte avec un septième de sa masse au-dessus de l’eau. »
-Sigmund Freud-
L’héritage de Freud dans le domaine des neurosciences
L’héritage de Freud dans le domaine des neurosciences porte le nom d’inconscient. Eric Kandel, neurologue et Prix Nobel de Médecine, a écrit dans son livre The Age of Insight (2012) que nous devons encore bien plus de choses que nous ne le pensons au père de la psychanalyse. Il faut tout de même signaler que beaucoup des théories de Freud sont aujourd’hui obsolètes.
Nous sommes par exemple d’accord pour dire que ses apports dans le domaine de la sexualité sont actuellement insoutenables. Un bon nombre de pathologies dont il nous a parlé (souvenons-nous de l’hystérie féminine) manquent désormais de sens. Cependant, tout ce qui est relatif aux processus mentaux et au concept révolutionnaire de l’inconscient a bien marqué un avant et un après.
Il est donc nécessaire d’approfondir un peu plus l’impact passé et actuel de plusieurs de ses énoncés dans le domaine des sciences.
Le sorcier viennois incompris
Sigmund Freud a constamment été critiqué pour ses théories novatrices. Il a par exemple osé interpréter les rêves. Il s’est aussi hissé en tant que cette figure qui a découvert l’importance de l’inconscient et qui a voulu ouvrir un passage pour atteindre cet univers caché de l’esprit humain.
Cependant, comme il l’a lui-même dit par le passé, toute théorie révolutionnaire est généralement sanctionnée quand elle naît. Dans l’un de ses journaux, il a écrit que trois injustices, selon lui, avaient été commises tout au long de l’histoire :
- La première avec Copernic, lorsque le monde a douté de lui alors qu’il affirmait que la Terre tournait autour du Soleil.
- La seconde avec Charles Darwin car beaucoup de personnes l’ont attaqué après la naissance de sa théorie de l’évolution.
- Enfin, avec lui-même : après avoir démontré que « l’homme n’était même pas le maître de sa propre maison » (en raison du contrôle de l’inconscient sur l’esprit conscient), ses collègues lui ont attribué le surnom de « sorcier ».
Les énoncés de Freud qui sont plus actuels que jamais
Des neurologues comme David Eagleman et Erik Kandel défendent l’héritage de Sigmund Freud dans le domaine des neurosciences. Ses énoncés sont désormais plus en vigueur que jamais, et ce pour diverses raisons.
- Nous savons que la majeure partie de notre vie mentale, et même de notre vie émotionnelle, est généralement inconsciente.
- La façon dont nous prenons des décisions et construisons notre réalité répond souvent à des actes non conscients.
- Nos instincts, comme la faim, la soif ou même l’agressivité, interviennent sur le comportement humain sans que nous puissions les contrôler.
- Un autre aspect que nous a révélé Freud est que la maladie mental fait partie d’une continuité. Cela veut dire que nous sommes tous susceptibles de souffrir, à un moment de notre vie, d’une maladie psychologique. L’esprit peut passer d’un état normal à un extrême plus altéré.
Calmer l’esprit sans médicaments
Lorsque Sigmund Freud écoutait ses patients étendus sur un canapé en essayant de creuser dans leurs problèmes d’enfance, il découvrait la structure de l’esprit. Il avait par ailleurs un autre objectif : calmer ce dernier et le guérir.
Patricia Churchland, psychologue à l’Université de Californie et Daniel Dennett, de l’Université du Massachusetts, signalent que l’héritage de Freud dans le domaine des neurosciences est absolument immense, et ce pour plusieurs raisons. Il ne prescrivait pas de médicaments et s’appuyait sur la thérapie du langage. La psychanalyse demandait du temps et le thérapeute en profitait pour s’enfoncer progressivement dans les tortueux labyrinthes de la psyché humaine.
Il identifiait des mécanismes de défense, des pulsions, des traumas, des besoins cachés, des carences et des peurs limitantes. Extraire toute cette boue de l’esprit conscient procurait un soulagement et une grande libération.
Pour conclure, la science du cerveau est sans aucun doute l’une des aires les plus importantes de notre actualité. Accepter l’héritage de Sigmund Freud est donc plus que bienvenu. C’est lui qui a fait naître l’étincelle d’une flamme qui ne fait désormais que grandir.
Freud a été un véritable pionnier. Il a toujours cherché à comprendre ce que nous sommes et à approfondir l’énorme potentiel de cet organe sensationnel qu’est le cerveau.
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