Soins et Thérapies

La Dépression

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LES TROUBLES DE L’HUMEUR
– La Dépression –

CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES

1-Humeur dépressive (triste, vide, sans espoir ou pleurs)
2-Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités
3-Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime
4-Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours
5-Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours
6-Fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours
7-Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée presque tous les jours
8-Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision, presque tous les jours
9-Pensée de mort récurrentes, idées suicidaires sans plan précis, tentative de suicide ou plan précis pour se suicider

CAUSES POSSIBLES

  • -le stress,
  • -la génétique,
  • -les facteurs toxiques: L’alcool est dépressogène : alors que son usage ponctuel peut produire un effet de bien-être, son usage répété finit par favoriser l’émergence de symptômes dépressifs. Lors d’un sevrage de quelque toxique (alcool mais aussi tabac, cannabis, héroïne) des symptômes dépressifs sont fréquents, éventuels facilitateurs d’une reprise de l’intoxication.
  • -les médicaments,
    -les facteurs sociaux (L’éclatement des structures familiales, le déficit de spiritualité peuvent faciliter une perte des repères sollicitant davantage de capacités d’adaptation),
  • -les facteurs somatiques (Chez la femme, un changement de statut hormonal peut être contemporain d’états dysphoriques (instabilité de l’humeur, anxiété…) : pendant les phases prémenstruelles, en fin de grossesse, à la ménopause.
  • -Toutes les maladies endocriniennes telles que hypothyroïdie, insuffisance surrénale… peuvent se révéler ou se compliquer d’un état dépressif. Ainsi, est-il assez fréquent de doser les hormones thyroïdiennes pour éliminer une dépression secondaire au trouble thyroïdien.
  • -Les maladies neurologiques sont également susceptibles de s’annoncer par un état dépressif : tumeur cérébrale, maladie dégénérative (sclérose en plaques, maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer), maladie vasculaire.
  • -Des maladies de l’immunité telles que les maladies de système (lupus érythémateux disséminé, polyarthrite rhumatoïde …) sont souvent compliquées par une dépression. Il en est de même des maladies virales (HIV, hépatites virales …).
  • -Les maladies chroniques, en particulier la douleur chronique, sont dépressogènes.

Troubles psychiatriques associés

L’anxiété chronique, dite anxiété généralisée, se complique d’un trouble dépressif dans près de 70 % des cas.

Les autres troubles anxieux comme le trouble panique (répétition d’épisodes d’angoisse brutale et sévère avec crainte secondaire de survenue de ces crises de panique), le trouble obsessionnel compulsif, la phobie sociale s’accompagnent d’un risque accru de trouble dépressif.

Chez l’adolescent ou l’adulte jeune, le trouble schizophrénique peut débuter par une dépression.

Chez l’homme, la maladie alcoolique est plus souvent une cause de dépression que la dépression n’est à l’origine de l’alcoolisme ; chez la femme, c’est l’inverse : la dépression est une cause des abus d’alcool qu’il faut savoir identifier.
Troubles de la personnalité

Une personnalité est dite pathologique dès lors que plusieurs traits sont fixes, permanents et sources de souffrance pour le sujet ou son environnement.

On distingue aujourd’hui trois ensembles de personnalités pathologiques :

les personnalités de la série névrotique (hystérique ou hyperémotive et théâtrale, évitante ou dépendante, obsessionnelle) ;

les personnalités intermédiaires avec des conduites plus ou moins impulsives et antisociales ;

les personnalités de type psychotique (paranoïaque, schizoïde).

Toutes ces personnalités pathologiques ont des difficultés d’adaptation à leur environnement et sont susceptibles de ruptures dépressives avec risque suicidaire.

INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES

  • -Traitements médicamenteux : les antidépresseurs,
  • la psychothérapie: gestion différente du stress, un autre regard sur l’estime de soi et sur l’assimilation des événements stressants,
  • La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la thérapie interpersonnelle (TIP) sont les options psychothérapeutiques les mieux documentées à l’heure actuelle et dont l’efficacité est la mieux établie.
  • la Luminothérapie
    Cette thérapie pratiquement sans effets secondaires s’est révélée très efficace, non seulement dans la dépression hivernale, mais aussi dans les autres formes de dépression. Elle consiste à s’exposer à une source de lumière vive (2’500 à 10’000 lux), tous les matins, durant 30 à 60 minutes. Il est possible de lire pendant ce temps. En règle générale, plus la luminothérapie matinale est effectuée précocement au cours de la maladie, meilleurs sont les résultats. En cas de dépression récurrente en automne et en hiver, ce traitement peut être appliqué en prévention.
  • -la Privation de sommeil :
    La privation de sommeil est bonne pour le moral. À première vue, cela semble surprenant puisque beaucoup de patients dépressifs souffrent de troubles du sommeil. Cependant,
    la privation de sommeil même partielle, à partir de 1 h du matin, s’avère efficace dans le traitement de la dépression. Le coucher s’effectue à heure normale et le réveil a lieu vers 1 heure du matin. Il est important de ne pas se rendormir, ne serait-ce que quelques instants, pendant le reste de la nuit et tout le jour qui suit, au risque de perdre tous les effets bénéfiques du traitement sur le moral. Cette thérapie peut servir de relais jusqu’au moment où l’antidépresseur commence à faire effet. Elle est généralement pratiquée en groupe avec un encadrement médical, car elle est difficile à suivre tout seul.
  • -Électroconvulsivothérapie (ECT) :
    L’ECT est indiquée dans la thérapie des dépressions réfractaires à tout traitement et des épisodes dépressifs graves – en général quand les autres méthodes thérapeutiques ont échoué ou n’ont pas été suffisamment efficaces. C’est une méthode réputée efficace avec peu d’effets secondaires et dont l’efficacité se fait rapidement sentir en général. Le principe thérapeutique repose sur une convulsion cérébrale déclenchée en douceur après une brève narcose et une détente musculaire. Pendant l’intervention, qui dure près d’une minute, le patient est mis sous surveillance anesthésiologique.
  • -Autres
    Parallèlement à ces formes de traitement, des mesures d’accompagnement personnalisées peuvent s’avérer très utiles pour améliorer de diverses manières la perception des sensations corporelles, comme par exemple le biofeedback, la relaxation musculaire progressive, la gestion du stress, le massage, l’acupuncture, le Tai Chi…

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