Selon la loi de Swoboda-Fliess-Teltscher, les personnes ont des cycles biologiques de trois sortes. L’un d’eux est un cycle physique, qui dure 23 jours. L’autre est un cycle émotionnel, qui a une durée de 28 jours. Enfin, la théorie signale que nous avons un cycle intellectuel de 33 jours.
De tels cycles seraient présents dès notre naissance. La loi de Swoboda-Fliess-Teltscher signale qu’ils ont une courbe ascendante et descendante. Au sommet de la courbe, la capacité physique, émotionnelle ou intellectuelle est à son apogée. Et, au contraire, au niveau le plus bas, chaque capacité décroit. Lorsque deux de ces points (ou plus) coïncident à la même date, on parle de « jour critique ».
Les créateurs de la loi de Swoboda-Fliess-Teltscher
Les créateurs de la loi de Swoboda-Fliess-Teltscher sont Wilhem Fliess, Alfred Teltscher et Herman Swoboda. C’est Swoboda qui a donné leur forme définitive aux « biorythmes ». Ce qui explique que la loi aussi connue sous le nom de loi de Swoboda.
Wilhem Fliess était un médecin allemand, patient et ami personnel de Sigmund Freud. Il a été le premier à mentionner qu’il avait observé des régularités à certains intervalles. Il en parlait comme une sorte « d’horloge biologique interne ». Fliess a aussi décrit les cycles physique et émotionnel. Il a maintenu un lien particulier avec Freud et a élaboré d’étranges théories. Parmi ces dernières, nous pouvons retrouver une association entre les organes génitaux et le nez.
Alfred Teltscher était un chercheur autrichien qui a travaillé en tant que professeur d’ingénierie mécanique à l’Université d’Innsbruck. Il s’est intéressé aux théories de Fliess. Et a décidé de les vérifier par lui-même avec ses étudiants. Et il ne les a pas seulement corroborées: il a aussi ajouté un nouveau cycle, le cycle intellectuel.
Enfin, Herman Swoboda était psychologue et professeur à l’Université de Vienne. Il a étudié le thème des biorythmes pendant plusieurs années et, comme Telscher, a cru découvrir des cycles intellectuels très définis chez ses élèves. C’est lui qui a donné sa forme définitive à la loi de Swoboda-Fliess-Teltscher.
La popularisation des biorythmes
La théorie existait déjà depuis longtemps. Pourtant, ce n’est que dans les années 70 qu’un homme du nom de Bernard Gittelson a publié plusieurs livres sur le sujet. À cette époque, les postulats de la dénommée « Nouvelle ère » étaient déjà en vogue. Le public a été très réceptif aux théories du biorythme tirées de la loi de Swoboda-Fliess-Teltscher.
Les biorythmes se sont, à une certaine époque, transformés en véritable hit. Aux Etats-Unis, les lieux pour établir un biorythme se sont popularisés et des programmes informatique ont été créés.
Le monde des entreprises a aussi suivi cette tendance. On sait qu’United Airlines a utilisé les biorythmes dans le but d’éviter des erreurs humaines lors de ses vols. Des milliers d’entreprises en ont fait de même car les livres de Gittelson offraient des règles pour améliorer la productivité en s’appuyant sur les cycles.
Mensonges reconnus et pseudoscience
Les biorythmes et la loi de Swoboda-Fliess-Teltscher sont l’un des exemples les plus paradigmatiques de pseudoscience popularisée. Même si la théorie avait été jugée suspecte dès le début dans les milieux scientifiques, ce n’est qu’en 1998 que le neurologue Terence Hines a réalisé un travail de longue haleine sur le sujet. Et sa conclusion était que de tels cycles n’existaient pas.
Hines a dénoncé le fait que les observations et théorisations sur lesquelles la loi de Swoboda-Fliess-Teltscher s’était édifiée étaient complètement arbitraires. Elles n’appliquaient pas de méthode scientifique. Et donnaient une valeur de conclusions aux conjectures. La croyance vis-à-vis des biorythmes menait les personnes à établir des associations libres entre ce qui leur arrivait. Et ce que disait cet instrument. En fait, elles finissaient par donner de la valeur à des faits qui s’expliquaient tout simplement par le hasard.
Hines a aussi pu vérifier que les cycles physique, émotionnel et intellectuel n’existent pas. Bien évidemment, il existe des cycles physiologiques et hormonaux chez l’être humain. Or, cela n’a rien à voir avec la productivité, les jours critiques ou d’autres choses de ce genre. Malgré les preuves présentées, beaucoup de personnes dans le monde continuent pourtant à croire aux biorythmes.
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