Pendant plus de trois décennies, on a étudié le rôle des encéphalines vis-à-vis de la transmission de la douleur. Les encéphalines sont des hormones qui agissent comme des neurotransmetteurs : elles permettent aux neurones de communiquer entre eux.
Cette hormone est produite dans des zones précises de l’encéphale et dans la glande pituitaire, également connue sous le nom d’hypophyse. Une fois libérées, les encéphalines se répartissent dans d’autres zones du corps, telles que le tube digestif ou la glande surrénale.
La découverte des opiacés endogènes et la reconnaissance de leur importance pour la fonction cérébrale, l’homéostasie et la régulation neuro-endocrine est l’une des plus grandes découvertes de la biologie moderne. La découverte de la présence de ce type d’hormones, telles que les encéphalines, dans la substance grise périaqueducale et dans la moelle épinière soutient l’idée que ces systèmes pourraient participer à la transmission de l’information sensorielle liée à la douleur.
Comment les encéphalines se développent-elles ?
Les peptides appelées opioïdes portent ce nom car ils se collent aux mêmes récepteurs que ceux auxquels les opiacés se collent. Mais pas seulement… Aussi parce qu’ils ont quelques propriétés médicamenteuses en commun avec la morphine (un opiacé).
Les encéphalines se répartissent dans tout l’encéphale. Mais leur plus grande capacité de fixation a lieu dans les terminaisons nerveuses du cerveau moyen et du thalamus, là où se réunissent les faisceaux de conducteurs de la sensation douloureuse.
On en trouve également dans l’amygdale, zone en lien avec la sensation de bien-être du métabolisme, le mécanisme d’action et les principaux effets des encéphalines et des endorphines sur l’organisme.
La séquence aminoacifique des encéphalines sont présentes dans des peptides plus longs, extraits de l’hypophyse. Par la suite, les plus grands peptides, les endorphines, ont été détectés dans les cellules nerveuses. Les endorphines sont donc 12 à 100 fois plus actives que les encéphalines.
Le mécanisme d’action des encéphalines
Selon les recherches, les encéphalines inhibent présynaptiquement et postsynaptiquement les deux fibres afférentes de la douleur, celles du type C et celles du type A. Tout comme les opiacés, les encéphalines inhibent l’activité des neurones, car elles diminuent la perméabilité du sodium.
De plus, les encéphalines provoquent des changements prolongés dans le métabolisme des cellules. Elles provoquent :
- des changements au niveau de la désactivation ou de l’activation de certaines gènes dans le noyau cellulaire ;
- des altérations au niveau du nombre d’inhibiteurs ou d’excitateurs.
Les effets des encéphalines sur le système nerveux central (SNC)
Les encéphalines fonctionnent de différentes façons dans le système nerveux central. Ces différentes façons sont les suivantes :
- analgésie
- euphorie
- myosis
- affectation du réflexe de la toux
- nausées et vomissements (fortes doses)
Leurs effets sur le système cardiovasculaire
Les encéphalines ne jouent pas seulement un rôle dans le cerveau. Elles produisent également des effets dans le système cardiovasculaire où elles provoquent une bradycardie :
- la libération d’histamine (morphine) ;
- la dilatation artériolaire et veineuse (hypotension orthostatique).
La fréquence et l’intensité de la stimulation des points d’acupuncture a un lien avec ces effets sur le système nerveux central et le système cardiovasculaire.
- Les stimuli à basse fréquence et haute intensité (entre 2 et 8 Hz) provoquent la libération de bêta-endorphines au niveau de l’axe hypothalamo-hypophysaire et celle des encéphalines dans l’encéphale et la moelle épinière. Ces stimuli exercent une action systémique et sont utilisés pour traiter des maladies chroniques. De plus, ils ont un effet local en raison de l’ouverture des sphincters précapillaires. Ils améliorent ainsi la microcirculation locale, diminuent les substances halogènes locales (bradykinine et sérotonine) et augmentent le métabolisme tissulaire
- Les stimuli à haute fréquence et basse intensité (entre 100 et 200 Hz) provoquent la libération d’encéphalines dans le mésencéphale et la moelle épinière. En présence de stimuli qui dépassent les 500 Hz, la dynorphine est libérée. Ces stimuli ont une action segmentaire et ils sont utilisés dans des maladies aiguës
Il semblerait donc bien que les encéphalines aient un lien avec la douleur. Elles provoquent une analgésie, c’est-à-dire que ces hormones soulagent la douleur.
Les encéphalines sont des sédatifs similaires à la morphine. Cela représente une grande découverte pour les maladies qui entretiennent un lien étroit avec la douleur.
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