Jiddu Krishnamurti est considéré comme l’un des leaders spirituels les plus importants du XXè siècle. Il n’était même pas majeur lorsque la Société théosophique le choisit lui pour qu’il livre son savoir au monde. Il devint le dirigeant d’une organisation dénommée l’Ordre de l’étoile orientale, organisation spécialement créée pour lui.
Malgré qu’il ait été éduqué au sein de cette société pendant vingt ans, Jiddu Krishnamurti renonça à sa titularisation. Ce fut à ce moment-là qu’il entreprit une expédition psychique personnelle : il passa le reste de sa vie à voyager à travers le monde et à donner des conférences sur le besoin urgent de procéder à un changement à l’échelle mondiale.
Jiddu Krishnamurti ne faisait partie d’aucun groupe religieux. Son travail consista à élaborer un argumentaire qui explique pourquoi l’humanité devrait se libérer des peurs, de l’anxiété, de la jalousie, de la douleur et de la colère.
À la fin de ses jours, Jiddu Krishnamurti laissa derrière lui un grand héritage sous forme de discours, de littérature, d’entretiens, de lettres et de publications.
Le début de vie de Jiddu Krishnamurti
Jiddu Krishnamurti est né dans une famille hindoue brahmane qui habitait dans une petite ville au sud de l’Inde. Enfant, il souffre de plusieurs maladies, et une partie de sa famille pense qu’il est mentalement instable. Certaines sources disent qu’il a subit des mauvais traitements de la part de son père et de certains professeurs.
À dix ans, la mère et la sœur de Jiddu Krishnamurti meurent. Ces malheureux événements l’affectent profondément pendant une longue période de temps. Néanmoins, le petit Krishnamurti parvient à trouver la paix au cours de ces années-là au contact de la nature.
En 1909, il rencontre Charles Webster Leadbeater, un présumé devin qui se disait impressionné par l’aura de Krishnamurti. Il lui révèle que plus tard il sera un guide pour le monde et l’humanité.
Sous la protection de la Société théosophique à laquelle Charles Webster Leadbeater appartenait, Jiddu Krishnamurti est éduqué à Adyar, puis plus tard à l’étranger où il est adopté par un autre des membres de l’organisation, la docteur Annie Besant pour qui il ressent une profonde tendresse et en qui il voit une figure maternelle.
La société théosophique et Jiddu Krishnamurti
En 1911, la Société théosophique crée l’Ordre de l’étoile orientale pour son nouveau maître, Jiddu Krishnamurti. Cette même année, on le transfère à Londres où il fera son premier discours et publiera ses premiers écrits.
Au cours des trois années suivantes, Jiddu Krishnamurti voyage à travers l’Europe entouré des disciples théosophistes. Une fois la Seconde Guerre mondiale terminée, il commence une tournée mondiale au cours de laquelle il prononce de nombreux sermons.
En 1922, il voyage en Californie où il rencontre l’une des personnes qui exercera le plus d’influence dans sa vie, Rosalind Williams. Il tombe amoureux de Rosalind et fonde avec elle l’école Happy Valley School. Néanmoins, la relation ne fonctionne pas et Rosalind finit par épouser le meilleur ami de Jiddu Krishnamurti.
Cette même année, Krishnamurti vit ce qu’il décrit comme étant un « réveil spirituel très intense » au cours duquel il expérimente l’union mystique. Son frère qui l’accompagne depuis toutes ces années dans tous ses déplacements meurt quelques années plus tard de la tuberculose.
Après la mort de son frère, Jiddu Krishnamurti perd la foi en la théosophie au point de dissoudre l’Ordre. Ce fait marquant créa beaucoup d’animosité parmi les disciples de l’organisation.
Ses tournées en solitaire et ses nouvelles inquiétudes
Au cours des quatorze années suivantes, Jiddu Krishnamurti passe son temps à voyager, à donner des discours et à écrire.
En 1947, il retourne en Inde pour entreprendre une tournée de conférences auxquelles des milliers de jeunes intellectuels participent.
Pendant les années 60, il tente de se rapprocher de la psychologie et de certains scientifiques de la taille de David Bohm dont l’intérêt pour la métaphysique coïncide avec ses idées.
Il écarte de sa vie toute idée de religion et d’idéologie politique. Il est absolument convaincu que ce sont des facteurs qui divisent l’humanité. Ses enseignements transcendent les systèmes de croyances établis par l’homme. Il ne veut pas être considéré comme un gourou : pendant ses conférences, il ne parle pas de traditions ni d’écoles de pensée mais de ses propres connaissances sur le mental humain et de sa vision du sacré. Il s’approprie les défis soulevés par les psychologues et les scientifiques.
L’héritage de Jiddu Krishnamurti
Jiddu Krishnamurti meurt d’un cancer du pancréas à l’âge de 90 ans. Ses cendres sont dispersées en Inde, en Angleterre et aux États-Unis, les trois pays où il eut le plus d’influence.
La Fondation Krishnamurti continue de travailler et de diriger plusieurs des écoles fondées par le leader spirituel. Ses disciples continuent de travailler dans des organisations sans but lucratif sous son nom afin de partager ses enseignements.
La vérité est un pays sans chemin
La déclaration qu’il fit en 1929 et dans laquelle il dit que la « Vérité est un pays sans chemin » constitue le noyau de ses enseignements.
Il nous explique que l’homme ne peut pas atteindre la Vérité via des organisations ou un crédo quelconque, un dogme, un prêtre ou un rituel. La connaissance philosophique ne nous permet pas non plus de découvrir la Vérité. Nous pouvons seulement trouver la Vérité via la compréhension et l’observation des contenus de notre propre mental.
Selon lui, l’homme s’est entouré de symboles, d’idées et de croyances ; leur charge domine la pensée et donc la vie quotidienne et les relations. La définition que nous avons de nous-mêmes est pauvre. Nous vivons dans une culture superficielle que l’on obtient par tradition. Pour Jiddu Krishnamurti, notre essence ne se trouve pas à la surface : la libération de la conscience permet de trouver la liberté.
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