Ce vieux conte oriental nous dit qu’à l’aube de tous les temps, une réunion de tous les dieux eut lieu. Ce fut au cours de cette discussion qu’ils eurent l’idée de créer l’univers. Chacun d’eux avait une spécialité différente: ils se partagèrent donc les tâches et décidèrent de se retrouver un peu plus tard pour voir comment les choses avançaient.
Les dieux de la lumière commencèrent à créer les étoiles et tous les objets resplendissants de l’univers. Ils étaient tellement fascinés qu’ils en créèrent d’abord quelques-unes, puis des centaines, puis des milliers et des millions. Elle étaient vraiment magnifiques et avaient un aspect spectaculaire lorsqu’elles contrastaient avec le noir du néant.
« Un jour, quelque part, tu te rencontreras toi-même ; ce moment-là pourra être la plus heureuse comme la plus amère de toutes les heures de ta vie. »
-Pablo Neruda-
Les dieux des profondeurs ne voulaient pas rester en retrait. Ils créèrent donc les planètes et, dans quelques-unes d’entre elles, des océans profonds. L’un des dieux se dit que créer des mers de feu serait magnifique, mais les autres pensèrent que cela pourrait être dangereux. Ils finirent donc par les créer mais en les plaçant dans certaines montagnes. Ils les laisseraient émerger de temps en temps pour illuminer tout le panorama.
La création de la vie
Un groupe de dieux avait pour mission de créer la vie. Or, ils ne réussissaient pas à se mettre d’accord. La majorité pensait que la meilleure chose à faire était de donner vie à des êtres qui ne pourraient pas penser par eux-mêmes. Un dieu se dit qu’il valait mieux créer une vie courte et fugace. Il inventa donc le moustique. Cependant, ce dernier devint si gênant que les dieux décidèrent de l’envoyer sur la planète Terre pour qu’il ne les embête plus.
Selon le conte oriental, un autre dieu se dit qu’il serait plus amusant de créer une forme de vie agile et pleine d’habiletés. Une vie somptueuse. Il inventa donc le chat. Mais ce dernier était trop indépendant et finit par leur échapper. Ils ne surent jamais où il était allé.
En voyant cela, l’un des dieux sentit qu’il valait mieux créer un être aimant et proche. Un être qui accompagnerait les dieux et ne s’échapperait pas dès qu’il le pourrait, comme l’avait fait le chat. C’est ainsi que le chien naquit. Tous les dieux l’adorèrent mais, selon le conte oriental, l’un d’eux était gêné de voir que l’animal ne pouvait pas penser ou parler.
L’homme dans le conte oriental
Le dieu qui n’était d’accord avec aucune des formes de vie créées par ses compagnons décida de mieux réfléchir à tout cela. Il eut besoin de quelques siècles pour tout bien considérer. Finalement, il décida d’élaborer un être, le plus parfait possible. Il lui donnerait une intelligence pour qu’il puisse penser et un cœur pour qu’il puisse ressentir. Pour lui, créer un univers n’avait aucun sens si personne n’était capable de l’admirer et de comprendre son sens.
Et c’est ainsi que ce dieu finit par créer l’homme. Ce dernier ressemblait aux dieux. Une fois qu’il l’eut créé, tous remarquèrent que le nouvel être était désorienté. Il ne savait pas quoi faire, ni comment exister. L’un des dieux pensa donc à lui remettre le don du bonheur pour qu’il soit plus tranquille.
Après l’avoir reçu, l’homme s’allongea placidement dans un pré et se mit à contempler les étoiles. Plusieurs siècles passèrent et l’homme était toujours là. Il ne faisait rien. Pourquoi ? Pour rester éternellement heureux. Il ressentait ce bonheur dans son cœur et n’avait besoin de rien d’autre.
Les clés du bonheur
En voyant cela, le dieu créateur de l’homme pensa que son compagnon avait commis une erreur. Offrir le bonheur total à l’homme ne faisait que le transformer en quelqu’un de passif, qui ne se servait ni de son intelligence, ni de sa sensibilité. Le conte oriental dit qu’il eut alors une idée. Il ne voulait pas ôter le bonheur à l’homme mais, en revanche, le cacher pourrait être une bonne idée. L’homme aurait ainsi besoin de le chercher et ne vivrait plus dans la passivité.
Les autres dieux furent ravis par cette idée. L’un d’eux proposa d’enfermer le bonheur dans un coffre et de cacher les clés de ce dernier. Les autres furent d’accord mais ne savaient ni où mettre le coffre, ni à quel endroit cacher les clés qui l’ouvraient. Selon le conte oriental, certains affirmèrent que la meilleure chose à faire était de les cacher au fond de la mer. D’autres pensaient qu’il valait mieux les dissimuler dans le ciel. Et d’autres, dans les volcans…
Le conte oriental nous dit qu’une longue discussion eut lieu. Finalement, le dieu créateur eut une excellente idée. « Le mieux est de cacher le coffre et les clés à l’intérieur des hommes. Ils devront se connaître pour les trouver ». Tous les dieux l’applaudirent. Puis l’un des dieux de lumière dit: « Mettons le coffre du bonheur dans leur esprit. Ils pourront le trouver grâce à leur intelligence ». D’autres applaudissements éclatèrent. Le dieu des profondeurs ajouta: « Plaçons les clés dans leur cœur. La bonté leur montrera le chemin pour les trouver ». Et tous furent d’accord.
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