Une étude informe que certaines infections virales chroniques, dont l’herpès, peuvent contribuer à la détérioration cognitive chez des adultes sains.
L’herpès est une infection causée par un virus. L’herpès buccal, causé par le virus herpès simplex de type 1, provoque des plaies autour de la bouche. Ou sur le visage. L’herpès génital, causé par le virus de l’herpès simplex de type 2, est une maladie sexuellement transmissible qui peut affecter les parties génitales, les fesses ou la zone de l’anus. D’autres infections par herpès peuvent affecter les yeux, la peau ou d’autres parties du corps.
L’étude dont nous parlons, réalisée par des chercheurs de la Faculté de Médecine à l’Université de Pittsburgh en Pennsylvanie, aux Etats-Unis, et publiée dans la revue Alzheimer’s Disease and Associated Disorders, relie certains virus chroniques, dont le virus de l’herpès simplex de type 2, à la détérioration cognitive. L’étude a impliqué plus de 1000 adultes de plus de 65 ans. Il ont été évalués annuellement pendant 5 ans pour détecter n’importe quel changement cognitif.
La détérioration cognitive et sa relation avec le virus de l’herpès
La cognition est une combinaison de processus mentaux qui inclut la capacité d’apprendre de nouvelles choses. L’intuition. Le jugement. Le langage. Ou encore la mémoire.
Lorsqu’une personne souffre de détérioration cognitive, elle a habituellement des problèmes avec ces processus, ce qui affecte sa vie quotidienne. Il est donc possible qu’elle ne puisse plus s’occuper d’elle-même ou réaliser des tâches quotidiennes, comme préparer ses repas ou gérer son argent, entre autres actions.
Une nouvelle étude lie l’herpès simplex, une maladie assez commune, à la détérioration cognitive. Selon les chercheurs, des études transversales qui avaient déjà été réalisées avaient trouvé une association entre l’exposition à certains virus et la diminution du fonctionnement cognitif.
Ces virus incluent le cytomégalovirus, le virus de l’herpes simplex de type 2 (herpès génital) et le protozoaire Toxoplasma gondii (plus connu comme le parasite qui se trouve dans les déjections des chats). Les chercheurs disent que ces virus peuvent déclencher des effets neurotoxiques.
Les experts ont d’abord cherché des signes d’exposition virale dans des échantillons de sang. Finalement, ils ont trouvé que l’exposition à ces virus est liée à des aspects de la détérioration cognitive qui sont généralement en lien avec l’âge. Il convient de souligner que même si ces résultats peuvent préoccuper, le virus de l’herpès simplex de type 1, qui est le type d’herpès associé à l’herpès labial, n’a pas été associé à une plus grande détérioration cognitive temporelle.
Les chercheurs ont signalé que leurs découvertes sont indépendantes des variables liées à l’âge. Le lien entre les autres virus et la détérioration cognitive est donc significatif.
Prévention de l’herpès génital
La connaissance des effets de la détérioration cognitive provoquée par l’herpès simple de type 2 augmente les raisons de l’importance d’une prévention.
L’herpès génital est une maladie sexuellement transmissible qui peut se transmettre à travers le contact avec la peau ou des liquides (sécrétions) oraux ou génitaux. Même si cette maladie est traitable, elle peut être empêchée en utilisant des préservatifs.
Le problème est qu’une personne peut avoir de l’herpès génital bien avant d’en développer des symptômes. En fait, ceux-ci peuvent apparaître plusieurs jours après avoir contracté l’herpès. Leur intensité peut aussi varier. Il est donc essentiel de prendre des mesures préventives.
Premiers signes alarmants de la détérioration cognitive
Il faut bien faire la différence entre un oubli « bénin » et la détérioration cognitive. Tout comme il faut bien prendre en compte le fait que souffrir d’une détérioration cognitive légère ou de démence sont deux choses bien différentes.
Les personnes souffrant de détérioration cognitive légère oublient plus de choses qu’elles ne le devraient pour leur âge. En revanche, elles ne vivent pas d’autres problèmes cognitifs associés à la démence. Comme la désorientation dans des lieux familiers.
Les tâches quotidiennes, comme payer des factures, acheter et préparer des repas, peuvent être un défi lorsque l’on souffre de détérioration cognitive légère. Les personnes avec une détérioration cognitive légère peuvent avoir besoin de plus de temps et commettre plus d’erreurs. En général, elles sont capables de vivre de façon indépendante mais elles peuvent être moins actives sur le plan social.
Symptômes de la détérioration cognitive légère
On considère généralement qu’une personne souffre de détérioration cognitive légère si l’on retrouve les critères suivants:
- Un ami, un proche, un médecin ou la personne elle-même se préoccupe à cause de changements au niveau de sa mémoire.
- La personne connaît plus de difficultés dans une ou plusieurs aires cognitives, comme la mémoire, l’attention et le langage. Ces difficultés ne correspondent pas à son âge et à sa formation académique. La difficulté à apprendre et à accumuler des informations est plus commune chez des patients avec une détérioration cognitive légère qui développent une démence liée à l’Alzheimer.
- La personne a des problèmes au moment de réaliser des tâches complexes. Comme payer ses factures. Préparer un repas. Ou aller faire des courses. Elle peut avoir besoin de plus de temps. Etre moins efficace. Et commettre plus d’erreurs que dans le passé. Or, même dans ce cas, elle garde son indépendance avec une assistance minimale.
- Il n’y a pas de trace de détérioration significative dans le fonctionnement social ou professionnel.
- Il doit y avoir une preuve objective de diminution cognitive progressive au fur et à mesure du temps. Les tests cognitifs peuvent évaluer le degré de détérioration.
Certains tests cognitifs formels qui évaluent les souvenirs immédiats et tardifs peuvent aider à identifier la détérioration cognitive légère. Les médecins peuvent aussi évaluer la fonction cognitive d’une personne en s’appuyant sur des techniques informelles. Dans tous les cas, s’il existe le moindre indice nous portant à avoir des soupçons, il faudra d’abord écarter les maladies vasculaires, traumatiques ou autres qui pourraient expliquer le déclin au niveau de processus psychologiques basiques comme la mémoire.
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