L’horreur psychologique est un sous-genre fictif qui tire parti des vulnérabilités émotionnelles pour créer du mal-être et de la peur. Les films d’horreur psychologique mettent leurs protagonistes au défi de remettre en question la réalité à travers des décors claustrophobes ou contre nature.
Dans les films d’horreur psychologique, le public est entraîné dans les profondeurs de ses propres peurs. Cela ne nécessite souvent pas une grande précision technique.
Les films d’horreur psychologique suivants ne traitent pas nécessairement de psychologie, même s’ils vous donnent l’impression de vivre une « expérience psychologique ». Ce sont des films qui expriment les phobies, les angoisses et les afflictions de leurs personnages.
Shining, de Stanley Kubrick
Peut-être la référence de tous les films d’horreur psychologique. Une petite famille, un hôtel et une tragédie qui s’y produit sont les principaux éléments sur lesquels Stanley Kubrick s’appuya pour créer ce film emblématique. Rien qu’en évoquant les “jumelles” ou le nom “Johnny”, nous pouvons ressentir d’un coup toute l’atmosphère délirante du film.
Jack Torrance (Jack Nicholson) devient le gardien d’hiver de l’hôtel isolé Overlook, dans le Colorado. Il y vient dans l’espoir de pouvoir terminer son livre et de surmonter son blocage artistique en tant qu’écrivain.
Il emménage dans l’hôtel avec sa femme Wendy (Shelley Duvall) et leur fils Danny (Danny Lloyd). Alors que Jack reste complètement bloqué avec son livre, son fils Danny a des visions de plus en plus vives et inquiétantes qui tournent autour de ce qui se passa autrefois dans l’hôtel.
His House, de Rémi Weekes
Ce film est l’un des joyaux cachés du catalogue Netflix. Un début terrifiant du réalisateur Remi Weeks qui apporte un nouveau souffle au sous-genre de la maison hantée. His House raconte le déracinement d’un couple de réfugiés et les phénomènes paranormaux auxquels ils doivent faire face dans leur nouveau foyer.
Bol (Sope Dirisu) et son épouse Rial (Wunmi Mosaku) forment un couple de réfugiés fuyant un Soudan du Sud dévasté par un conflit armé. Bien qu’ils essaient de s’intégrer dans un quartier anglophone quelque peu déprimant, ils ne parviennent pas à s’adapter.
L’isolement social et institutionnel se double du début d’événements étranges à la maison. Le couple doit alors faire face à ces événements comme une sorte de catharsis infernale pour continuer à vivre.
The Ring, de Gore Verbinski
Ce film de Gore Verbinski a fait sensation à sa sortie. Il a engrangé en effet plus de 128 millions de dollars de recettes au box-office (contre un budget de 48 millions de dollars). Le passage du temps n’a fait qu’améliorer son statut au sein des films d’horreur psychologique, montrant que la “peur adolescente” n’est pas incompatible avec la qualité.
The Ring parle d’une bande vidéo constituée d’images de cauchemar qui semble nous mener à la mort si nous la visionnons. La journaliste Rachel Keller (Naomi Watts) est sceptique jusqu’à ce que quatre adolescents meurent mystérieusement, exactement une semaine après avoir regardé ladite cassette.
Laissant la curiosité prendre le dessus, Rachel regarde enfin la vidéo. Le vrai cauchemar commence lorsque son enfant trouve la bande et la visualise également. Le compte à rebours commence.
Climax, de Gaspar Noé
Ce film est peut-être le plus étrange de la liste (et c’est beaucoup dire), à l’instar de tout ce que Gaspar Noé réalise. Climax peut paraître ridicule ou prétentieux pour certains, et extrêmement dérangeant pour d’autres.
La terreur psychologique surgit chez le spectateur lorsqu’il comprend que rien n’est plus étrange qu’une nuit de drogue entre des personnes qui semblent déjà avoir des problèmes psychologiques. Les chorégraphies incroyables que dirige la danseuse (dans la vraie vie) Sofía Boutella s’entrecoupent de dialogues surréalistes et de situations extrêmes.
Climax raconte l’histoire d’une fête d’un groupe de danse dans laquelle quelqu’un ajoute une grande quantité de drogues à la boisson. Ce qui semble jubilatoire se transforme bientôt en une étrange expérience collective. Les protagonistes tentent de survivre à la nuit et découvrent qui est responsable. Le cauchemar induit par la drogue plane sur la majeure partie du film.
Rosemary’s Baby, de Roman Polanski
Rosemary’s Baby est l’un des films d’horreur psychologique les plus acclamés. Le film constitue par ailleurs le lancement définitif de la carrière de Mia Farrow qui interprète la paranoïa à la perfection.
Waifish Rosemary Woodhouse (Mia Farrow) et son mari Guy (John Cassavetes) emménagent dans un immeuble à New York. Ils y rencontrent alors d’étranges voisins.
Lorsqu’elle tombe enceinte, Rosemary s’isole encore plus. Elle craint que son entourage, dont son mari, veuille lui voler son bébé pour l’utiliser dans les rituels d’un culte maléfique. Son humeur varie en fonction de la commotion et de l’anticipation, car une peur croissante entoure en permanence sa grossesse.
La jeune femme en vient à croire que sa progéniture n’appartient pas à ce monde. Sa prémonition s se concrétisera après l’accouchement.
Mindsommar, de Ari Aster
Mindsommar a de forts détracteurs au sein des critiques de cinéma. Certains affirment en effet qu’à défaut de terreur psychologique, le film ne joue qu’avec des effets et des symboles sans profondeur. D’autres, cependant, le revendiquent comme une autre merveille du cinéma d’Ari Aster.
Avec ce film et Hereditary, Ari Aster établit en effet sa marque dans le cinéma d’horreur. Des tonnes de symbolisme, une cinématographie incroyable et la performance mémorable de Florence Pugh font de Mindsommar un incontournable du genre.
Le film commence par une tragédie familiale de la protagoniste Dani (Florence Pugh), liée aux problèmes psychologiques de sa sœur. Après cette tragédie, son petit ami et ses amis sont invités à Midsommar, un festival d’été qui se tient tous les 90 ans dans un village reculé de Suède.
Le festival finit par être un événement dérangeant en plein jour. La terreur ne vient pas de la main de tueurs en série, d’extraterrestres ou d’êtres surnaturels. Ce qui est terrifiant dans Mindsommar est le concept de ce que nous appelons « les autres ». Les personnes autour de nous et que nous connaissons deviennent alors insupportablement “étranges” avec leurs rituels.
Goodnight Mommy, de Veronika Franz y Severin Fiala
Sombre et plein d’effroi, Goodnight Mommy est parfait pour les fans d’horreur psychologique et d’histoires extrêmes. Il s’agit d’une exploration lucide de la stabilité mentale avec un langage cinématographique impeccable. Les intentions du réalisateur ont été audacieusement capturées par le directeur de la photographie, de sorte que le film résiste à tout “va-et-vient” du script.
Des frères jumeaux qui font tout ensemble, de la collecte des coléoptères à l’alimentation des chats errants, accueillent leur mère à la maison après sa chirurgie esthétique du visage. Avec son visage couvert de bandages et son comportement distant, les jumeaux se méfient alors de son identité. Par ailleurs, une série d’événements sombres se déroulent alors qu’elle tente de se remettre de l’opération.
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