Jusqu’à il y a peu, la notion selon laquelle la conscience pouvait surgir à partir de la confluence de composants de la réalité physique était davantage associée à la magie médiévale qu’à la science pure. Or, la physique quantique, avec ses expériences, nous dit que la réalité que nous percevons surgit à travers l’acte d’évaluation que nous exerçons sur elle.
Une telle acceptation met en doute la nature de la réalité dans laquelle nous pensons nous mouvoir. Elle suggère que la conscience affecte la matière. La conscience peut donc être celle qui, pour nous, détermine les éléments physiques de notre réalité. Ce ne serait donc pas l’inverse, comme on l’a toujours pensé de façon classique.
L’une des interrogations les plus étranges et fascinantes que peut soulever la physique quantique est la possibilité selon laquelle le monde dans lequel nous vivons est généré par la perception que nous avons de lui, des attributs externes à nous-mêmes. En d’autres termes : il est possible que la réalité n’existe pas si on ne l’observe pas.
Ainsi, on pourrait affirmer que l’observateur affecte ce qui est observé. Lorsqu’on évalue le comportement d’une particule à travers l’observation, on exerce une influence sur son état naturel. L’évaluation peut alors ne pas être exacte.
Par conséquent, en observant le comportement de la lumière, nous pourrons voir que celle-ci agit comme une particule physique ou photon, si nous cessons de l’observer, ou qu’elle se comportera comme une onde qui se déplace dans l’espace, si l’observation ne se produit pas à un moment discret du temps. Cette dualité onde-corpuscule constitue l’une des bases de notre connaissance quantique.
Les sauts quantiques, les changements brusques de l’état physique d’un système de façon pratiquement instantanée peuvent se retrouver dans votre bar favori et au supermarché local.
La réalité dans laquelle nous vivons est-elle générée par la perception que nous en avons ?
La possibilité selon laquelle le monde dans lequel nous vivons soit généré par la perception que nous en avons constitue, pour beaucoup, un débat aussi compliqué qu’intéressant. Beaucoup de croyances et de postulats scientifiques classiques entrent ici en jeu.
Il existe toute une philosophie passionnante derrière ces observations scientifiques. Celles-ci indiquent que les phénomènes physiques se manifestent d’une façon ou d’une autre selon l’acte d’évaluation à travers lequel on les observe. Jusqu’à ce que ces phénomènes soient mesurés, jusqu’à ce que le regard se pose sur eux, ils semblent rester dans une sorte d’état de flou qui défie la logique telle que les êtres humains la comprennent.
Dans cet état de flou quantique, les phénomènes physiques existent et n’existent pas. Ils sont vivants et morts. Ce sont des ondes et des particules. Pour le dire d’une autre façon : ils n’existent pas et ils sont tout à la fois.
La réalité n’existe pas avant qu’on l’observe
On a pu démontrer cette notion si spécifique à la physique quantique plus d’une fois par des expériences. Le principe révolutionnaire de conception de la réalité serait, en d’autres termes, que, d’une certaine façon, la réalité n’existe pas avant qu’on l’observe. Du mois, pas la réalité à une échelle quantique qui, même si elle est minuscule, représente le niveau minimum auquel se réduit la matière qui constitue toutes les choses de l’univers.
Ce que l’on a fait, de manière conceptuelle, au niveau expérimental, est de voir si, lorsque notre esprit perçoit un objet, celui-ci pourrait se comporter comme une onde ou une particule, indépendamment de la façon dont il est évalué et, par ailleurs, en simultané.
Cependant, comme on le voit dans des expériences publiées, la physique quantique prédit que, dans cette perception, le fait que la matière se comporte comme une onde ou un corpuscule ne semble pas avoir d’influence sur elle. Tout dépendra de la façon dont, dans l’acte perceptif final, l’évaluation ou l’étude de la réalité à percevoir a été réalisée.
La physique quantique a permis de faire cette photographie d’un bout de carton en forme de chat avec de la lumière qui n’interagissait jamais directement avec l’animal.
La conscience est-elle une propriété constitutive de l’univers ?
L’étrange nature de la réalité, qui change conceptuellement au fur et à mesure que la science avance, peut nous faire remettre en question beaucoup de nos croyances sur le fonctionnement de l’univers. Expliquer ce fonctionnement semble incroyablement complexe et, pour le moment, extrêmement spéculatif.
Malgré tout, l’une des explications qui intéresse le plus est la possibilité que la conscience soit une propriété constitutive de l’univers. C’est-à-dire que la conscience existe, en soi, dans l’univers, et qu’elle existe par le simple fait que l’univers lui-même existe.
Ce postulat impliquerait que la conscience existe aussi au niveau quantique. Ceci viendrait renforcer l’idée selon laquelle l’esprit générerait l’effet sur la matière, sur le plan perceptif, et non l’inverse. Cependant, l’idée que la conscience puisse être liée à la formation de la réalité physique a été davantage associée aux idées new age, à laquelle on a toujours accordé une faible crédibilité, qu’à la science pure.
Les expériences qui analysent ces questions sont difficiles à retrouver dans le champ académique de la physique. Ainsi, il semblerait que, pour la carrière d’un scientifique, il vaille mieux éviter d’entrer en lien avec des sujets d’étude – apparemment – si douteux.
Les préjugés sur la physique quantique
En fait, le tabou qui enveloppe cette thématique est si grand que, jusqu’à il y a peu, il s’étendait à tous les traités sur les fondements de la théorie quantique. Pendant plus de 50 ans, ce type d’expériences a même été considéré inapproprié pour un chercheur « sérieux ».
Malgré cela, il semblerait que la physique quantique, appuyée par la vérification et la validation de ses hypothèses en laboratoire, soit en train d’ouvrir une nouvelle porte vers une autre façon de comprendre notre conscience. Mais aussi la réalité et le monde. Du moins, pour le moment, la science a semblé démonter le préjugé d’une réalité objective préexistante.
Et si vous croyez que vous êtes comme n’importe quel être, comme n’importe quelle chose, vous êtes tous les êtres, toutes les choses. Vous êtes l’univers…
« Dans ce monde de trahison
rien n’est vrai ni faux
chaque chose a la couleur du verre
à travers lequel on la regarde. »
-Ramón de Campoamor-
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