Cerveau et danse : la merveilleuse neurobiologie de la danse

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Le cerveau et la danse entretiennent un lien fascinant qui attire l’attention des neuroscientifiques. Il a récemment été découvert que la danse peut modifier l’architecture neurologique de manière exceptionnelle. Il est très intéressant de voir comment la musique, la danse et le mouvement se synchronisent pour modeler certaines régions du cerveau.

Nous savons depuis des décennies que l’exercice aérobique améliore l’humeur et réduit le stress. Nous trouvons aussi de plus en plus de publications sur la façon dont la danse favorise les expériences de joie, de bien-être et même de bonheur.

C’est comme si la danse dépassait souvent la composante physique pour entrer en contact avec des états supérieurs. Ceux qui nous relient à des émotions intenses et transcendantes.

À tel point que des programmes qu’il existe depuis quelques années des programmes visant à ce que les personnes atteintes d’Alzheimer recourent à la danse en tant que puissant exercice de stimulation cognitive et émotionnelle.

Peu de choses sont aussi puissantes pour les humains que le mouvement. Un point de plus en plus difficile dans une société toujours plus encline à un mode de vie sédentaire. Approfondissons le sujet.

“La danse est le langage caché de l’âme.”

– Martha Graham –

Cerveau et danse : quelle est leur relation ?

Beaucoup considère que l’activation comportementale est un traitement efficace des troubles dépressifs. Ce type de thérapie cherche avant tout à ce que la personne s’engage dans une série d’activités (comportements) qui brisent le cycle de la négativité et de la stagnation émotionnelle. Le mouvement du corps génère de nouvelles expériences qui activent l’esprit.

Une bonne ressource serait de proposer aux patient des cours de danse thérapeutique à cette fin, même si évidemment tout le monde ne s’intéresse pas à ce type d’art. De nombreux scientifiques concentrent donc leurs recherches sur les danseurs professionnels lorsqu’ils tentent de comprendre les relations entre le cerveau et la danse.

Ces personnes qui dansent des années présentent en effet des particularités neurologiques très spécifiques. Voyons quelles sont ces particularités.

La danse favorise la synchronisation neuronale

La synchronisation neuronale est la capacité de différentes cellules nerveuses du cerveau à synchroniser leur activité et à émettre des impulsions électriques en même temps. Quel avantage cela a-t-il ? Il en existe en fait un très important.

Une recherche de l’Université d’État de Virginie montre que les danseurs professionnels ont une meilleure mémoire de travail. Cette ressource cognitive est ce qui nous permet de sauvegarder des informations à court terme. Elle permet également de gérer plus efficacement des processus tels que l’attention ou la mémoire visuospatiale.

Les ondes thêta chez les danseurs sont meilleures

Il existe un autre aspect intéressant qui a trait à la synchronisation des ondes thêta du cerveau. Ces ondes cérébrales relient et équilibrent le fonctionnement de l’hippocampe, des noyaux gris centraux et du cervelet avec le cortex cérébral. De sorte qu’il existe un lien direct entre la musique, les émotions et les mouvements physiques.

Le cortex somatosensoriel est davantage stimulé

Le cortex somatosensoriel se situe dans le lobe pariétal. Il s’agit de l’une des zones les plus actives chez les danseurs. Cette zone se charge de réguler les processus suivants :

  • Coordination œil-main.
  • Informations tactiles.
  • Sensations vibratoires.
  • Mouvements musculaires.
  • Les récepteurs du cortex somatosensoriel reçoivent des informations en lien avec le toucher, la température, la douleur. Ils nous informent également de la position de notre corps.

La danse favorise de nouvelles connexions neuronales

Le cerveau et la danse entretiennent une relation très saine grâce à la neuroplasticité. Des études, telles que celles menées à l’Université de Sao Paulo (Brésil), montrent la façon dont les danseurs professionnels développent un cerveau avec de plus grandes connexions neuronales.

Selon la science, la danse peut s‘envisager en tant que thérapie très efficace pour de nombreuses maladies neurologiques, telles que les accidents vasculaires cérébraux, la maladie de Parkinson et la paralysie cérébrale. Nous optimisons grâce à la danse la capacité du cerveau à augmenter sa neuroplasticité.

La danse stimule la créativité

La danse est un grand stimulant pour le cerveau. Elle le rend plus flexible en augmentant la connexion nerveuse et en favorisant la synchronisation. Tout cela renvoie directement aux processus cognitifs. Le mouvement stimule l’esprit : les schémas de pensée fixes se brisent alors pour nous ouvrir de nouvelles perspectives.

Le mouvement du corps soulage par ailleurs le stress et l’inquiétude. Nous libérons en outre des endorphines, ce qui a un effet positif sur la créativité et la pensée innovante.

Réseau de neurones.

En somme…

La danse fait partie de l’expérience humaine depuis la nuit des temps. Nous pourrions dire que cela fait partie de notre ADN collectif. Nous dansons pour nous connecter aux autres, pour parler avec la nature, pour exprimer des émotions, pour célébrer des événements…

Le cerveau et la danse entretiennent un lien aussi étroit et significatif depuis des siècles, nous devrions donc continuer à y recourir. A notre manière, comme nous le souhaitons. Ne négligeons par ailleurs pas la grande pertinence de la thérapie par le mouvement et la danse pour les personnes atteintes de paralysie cérébrale et de maladies neurodégénératives.

Les patients atteints d’Alzheimer se connectent de nouveau avec la vie et leur réalité proche lorsqu’ils écoutent de la musique. Se lever et danser (selon leurs propres capacités) est un stimulus qu’il convient de promouvoir dans les programmes de stimulation cognitive.

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