Les conséquences de la dépréciation de soi

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L’appréciation ou la bonne estime de soi renvoient à la conscience de ses propres ressources et potentiels, ainsi qu’à la reconnaissance de ses faiblesses. Cependant, la plupart des personnes ne savent pas se valoriser et font de leur mieux pour gagner en estime de soi en empruntant des mauvais chemins relationnels. Elles font preuve d’une dépréciation de soi.

En règle générale, les tentatives de résolution de la faible estime de soi échouent et, par conséquent, ces personnes maintiennent leur dépréciation au fil des ans. Allons plus loin.

Dépréciation de soi, persévérance et résistance au changement

Nombreuses sont les personnes qui recherchent la reconnaissance dans leur environnement en aidant ou en faisant  plaisir aux autres. Ces personnes vivent et grandissent en donnant la prééminence aux désirs des autres et en procrastinant systématiquement.

Ce sont quelques-unes des stratégies auxquelles elles ont recours pour ne pas se sentir inutiles et incompétentes. Cependant, aucune de ces stratégies n’est efficace. C’est pourquoi la sensation de cafard persiste qui est liée à la résistance au changement.

Plus quelque chose est systématisé dans le temps, plus il résiste aux modifications, ce qui réduit la créativité. Par conséquent, ceux qui restent ancrés dans la dépréciation de soi sont conduits par un répertoire restreint de solutions qui les amène à faire les mêmes choix, au lieu de chercher d’autres options.

Bien que cela semble étrange et incroyable, certaines personnes appliquent toujours les mêmes mesures pour résoudre leurs problèmes, même lorsque le résultat n’a pas été favorable. Elles ont alors le don de répéter une méthode qui a conduit à un mauvais résultat. Elle ne la remette pas en question ni tente de la modifier.

Répéter les mêmes méthodes encore et encore conduit souvent aux mêmes résultats, et beaucoup d’entre eux s’avèrent être des échecs. Ceux-ci ratifient la dévalorisation personnelle et réaffirment la faible estime de soi ainsi que tous ces sentiments qui en découlent.

La recherche de valeur dans l’environnement, une stratégie insensée

Ceux qui se réfugient dans la dépréciation personnelle, dans la tentative infructueuse d’obtenir la reconnaissance, et obtiennent un résultat contraire à ce qu’ils veulent, finissent par consolider leur propre dévalorisation dans la réalité. Alors qu’en réalité la question est de parvenir à l’appréciation de l’environnement.

C’est le cas des donneurs qui sont toujours prêts à aider tout leur cercle affectif et qui, en raison d’une telle inconditionnalité, finissent par être utilisés et maltraités. C’est aussi le cas de ceux qui privilégient toujours le désir des autres et qui finissent par se sentir frustrés parce qu’ils sont passés à côté de leur vie.

Les deux types d’aidants s’efforcent de trouver la sécurité dans leurs relations en aimant l’autre de manière inconditionnelle. Ces dévalorisés approvisionnent pleinement les autres à la recherche de leur valeur.

Ils les placent en premier lieu et se positionnent à une place inférieure. Ils ne permettent pas à l’autre de ressentir la sensation de besoin, car avant que l’autre ait besoin de quelque chose, ils sont déjà là pour répondre à la demande.

Ce degré d’esclavage affectif ne permet pas à l’autre de ressentir le besoin d’être avec le protagoniste. Une personne qui se dévalorise et qui comble toutes les fissures ne fait pas ressentir à l’autre le manque. Comme elle, elle devient invisible.

En d’autres termes, l’amour inconditionnel conduit à l’invisibilité, alors que ce qui est recherché est l’effet inverse. Celui qui a une faible estime de soi confirme alors sa dévalorisation personnelle dans la réalité.

Une autre ressource qui échoue est de se montrer comme un bon élève. Ces jeunes qui, grâce à de bonnes notes et agissent avec un degré suprême de perfection, cachent l’impératif besoin d’être approuvés, appréciés et aimés.

Ils ne génèrent donc aucune attente, car leurs parents, amis, oncles et famille savent qu’ils vont obtenir les meilleurs résultats. Et c’est ainsi qu’ils perdent de l’importance, puisqu’une bonne note est toujours attendue d’eux et toute performance exceptionnelle ne provoquera aucune sorte de surprise. Encore une fois, l’effet inverse de ce qui est souhaité.

Il y a aussi ceux qui se placent dans une position de pitié ou de faiblesse. Et ce dans l’espoir que les autres leur rendront une image de force via laquelle ils expriment leur appréciation pour leurs ressources et leurs capacités.

En général, ils finissent par générer de la répulsion chez les personnes. Car leurs plaintes et leur mauvaise attitude conduisent les autres à éviter toute rencontre avec les plaignants.

À certaines occasions, la prise de conscience des compétences personnelles se fait à un niveau rationnel. Le protagoniste reconnaît qu’il dispose d’une gamme variée de ressources. En réalité, c’est une reconnaissance rationnelle qui échoue à l’heure d’affronter un défi. Il n’a pas confiance en lui, et cela se remarque physiquement, car il courbe même le dos.

Un homme qui console une femme qui pleure.

Derrière la dépréciation de soi : insécurité, peur et culpabilité

Une autre conséquence de la dépréciation de soi est l’insécurité. Lorsqu’un individu ne s’estime pas, il n’a aucune sécurité face à une situation quelconque. En ce sens, la dépréciation de soi et l’insécurité vont de pair. L’un ne va pas sans l’autre. Une personne peu sûre d’elle-même pense qu’elle n’a ni possibilités ni ressources pour soutenir sa performance.

Un troisième concept vient s’ajouter aux deux premiers : la peur. La peur est l’une des conséquences d’une faible estime de soi. La personne est remplie de pensées négatives qui l’immobilisent face à des situations problématiques… Ses sentiments et ses pensées sont reliés à l’impuissance.

Enfin, la culpabilité est un autre élément qui vient s’ajouter. Une personne se sent souvent coupable quand elle se sent inutile. “J’aurais dû le faire…” “Je suis tellement stupide que je ne…” “Si j’avais terminé plus tôt, je travaillerais sur un autre poste…”

Une personne qui n’apprécie pas ou ne croit pas en ses capacités se sent incapable d’agir. Alors le doute surgit. Elle est remplie de questions qui augmentent son anxiété. Elle essaie alors de concevoir un plan ou d’élaborer diverses stratégies en vue d’atteindre l’objectif. Elle essaie ainsi d’anticiper la situation pour se sentir plus en sécurité.

Dans l’imaginaire de la personne qui souffre de dépréciation de soi, toute situation peut devenir un test dans lequel sa valeur est évaluée. La peur de l’échec et le manque de reconnaissance l’assaillent et lui font peur. Elle a peur de découvrir qui elle est. Peur que ses  imperfections et handicaps soient exposés, ce qui lui fait perdre l’éclat de ses capacités.

Une bonne estime de soi : est-ce possible ?

Une faible estime de soi est un sentiment qui dilapide et contrecarre les projets, bloque les possibilités d’être créatif, génère de l’insécurité, augmente l’angoisse et l’anxiété et complique les relations humaines. C’est un fléau qui ronge progressivement la personne, détériorant sa personnalité.

La véritable estime de soi se fait sentir. C’est une sensation qui surgit spontanément face à l’expérience. C’est un sentiment intérieur qui ne dépend pas de manière addictive de la reconnaissance externe, mais de soi-même.

Une personne qui se valorise a tendance à retenir le positif. Elle comprend que certaines situations ou activités ne lui conviennent pas. L’estime de soi est un mécanisme omnipotent qui nous permet de nous adapter à tout. Prenons soin de nous et évitons de tomber dans la dépréciation personnelle. Nous n’en avons pas besoin.

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