En principe, le confinement ne devrait pas devenir un problème grave pour la plupart d’entre nous. Cependant, des tensions ont été identifiées pendant le confinement, modulées par les restrictions elles-mêmes. À cet égard, il convient d’examiner ce qui est précisément à l’origine de ces tensions pour pouvoir intervenir.
En principe, rester à la maison avec son partenaire ou sa famille « seul » devrait impliquer une adaptation à certaines habitudes et un renouvellement des relations. D’autre part, nombre des tensions vécues pendant le confinement existaient déjà auparavant ; la cohabitation forcée n’a fait que les accroître.
La situation actuelle est le produit d’un changement soudain qui a nécessité des adaptations rapides. D’autre part, le contexte est celui de l’incertitude, donc l’angoisse est logique.
Tant de pression rend les gens plus irritables et difficiles. Cependant, cela ne doit pas nécessairement conduire à un conflit grave et intensifier les tensions pendant le confinement.
« Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre. »
-Marie Curie-
Les tensions pendant le confinement
Le confinement intensifie les contacts entre les personnes vivant sous le même toit et, à son tour, impose des restrictions. Il est certain que chaque famille et chaque couple a déjà résolu de nombreux aspects liés aux espaces et aux ressources disponibles dans le cadre d’une routine ordinaire. Avec le confinement, la première chose qui change est précisément cela.
L’espace qui n’était auparavant que partiellement partagé, forme maintenant un scénario constant, dans lequel les gens cohabitent tout le temps. Il en va de même pour les ressources disponibles telles que les ordinateurs, la télévision et même les chambres et les espaces sociaux.
S’il y a une bonne disposition de tous les côtés, les tensions pendant le confinement peuvent être surmontées relativement rapidement. Enfin, il s’agit seulement de parvenir à des accords raisonnables, dans lesquels chaque partie prend quelque chose et donne quelque chose pour le bien commun. L’aide mutuelle prime sur l’intérêt individuel, car c’est ce qu’est un couple et c’est ce qu’est une famille.
Des tensions croissantes
Bien entendu, les négociations ne se déroulent pas toujours de la meilleure manière possible ou ne sont pas toujours menées à bien. De fait, dans plusieurs pays, notamment en Amérique latine, les taux de violence domestique pendant le confinement ont augmenté.
Parfois, la maltraitance se produit dans un couple et parfois elle est centrée sur les enfants. Dans de nombreux cas, le confinement n’est pas responsable de cette situation, mais elle est plutôt le résultat des relations mêmes qui ont précédé cette situation.
Les tensions lors du confinement s’intensifient alors que les ressources pour les gérer sont limitées. Dans ce cas, les conflits latents sont plus dangereux que jamais, car ils peuvent exploser à tout moment, rendant la coexistence insupportable.
Dans le passé, ces pressions pouvaient être surmontées en se retirant physiquement. Le confinement détruit ces stratégies d’évitement, ce qui augmente les pressions. En outre, les conflits s’assument lorsque les gens sont prêts à le faire, et non lorsqu’ils sont contraints de les affronter. Que faire alors ?
Gagner du terrain
Les tensions pendant le confinement ne vont pas disparaître comme ça. Tout dépend du type de conflit et de son intensité.
C’est une chose de s’occuper de l’incompatibilité de deux personnalités, mais c’en est une autre de s’occuper d’un voisin toxicomane, par exemple. De même, c’est une chose de tolérer l’indifférence ou l’indolence des autres et une autre de faire face à leur agressivité ou à leur violence.
Dans les situations où l’on pense que l’intégrité personnelle peut être menacée, il est préférable de chercher une aide extérieure ou de trouver un moyen de se déplacer, au moins temporairement. Vous n’avez pas besoin d’attendre que les choses aillent à l’extrême pour prendre une décision.
Si le conflit ne va pas jusqu’à ces extrêmes, il vaut mieux commencer par délimiter et respecter les espaces. Cela implique d’établir des calendriers pour l’utilisation des espaces communs et des ressources disponibles. Si la coexistence est très difficile, l’idée est de créer des routines qui permettent de gérer ce qui est là sans qu’il soit nécessaire d’interagir constamment.
De nombreux psychologues offrent leurs services, même gratuitement, de manière virtuelle. Face à une tension collective difficilement supportable, il peut être judicieux de consulter l’un de ces professionnels et de profiter de leurs indications. Pour certaines personnes, cela pourrait même être une occasion de résoudre des problèmes en suspens.
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