« Pardonne-moi » n’est pas une phrase quelconque. C’est même l’ingrédient magique pour faire fonctionner toute relation. Gandhi disait que le pardon est l’attribut des forts car, d’une certaine façon, prononcer ces mots à voix haute requiert une forte dose de courage, d’humilité et de force de caractère. Assumer ses erreurs n’est pas chose facile.
Nous mentirions si nous disions que l’être humain est un expert en la matière. Nous associons la pratique du pardon à ces situations plus graves où les mots sont nécessaires pour soigner des blessures, pour pouvoir tourner la page et avancer. Pourtant, savoir demander pardon est un acte qui devrait faire partie de notre vie quotidienne.
Des phrases telles que « pardon pour ne pas avoir tenu parole, pour avoir exiger quelque chose de toi qui ne relevait pas de tes compétences, pardon pour ne pas t’avoir bien répondu, pour ne pas t’avoir appelé lorsque tu en avais besoin…. » sont très appréciables. La psychologie du pardon nous dit que cet acte est la pierre angulaire des relations humaines et que nous devrions mieux l’utiliser et plus souvent.
« Pardonne-moi », une phrase très puissante
Les malentendus font partie du paysage social. Nous émettons parfois des jugements clairement erronés et il nous arrive aussi de mal comprendre certaines choses. D’autres fois, nous négligeons sans vouloir les personnes que nous apprécions le plus car nous les prenons pour acquises, car nous estimons que les personnes qui nous apprécient ne seront pas offensées… Et pourtant, c’est loin d’être le cas, et c’est là que la déception et la contrariété apparaissent.
Nous pourrions donner mil exemples de situations tellement banales au cours desquelles surgissent de petits conflits. Ces petits conflits que nous ne résolvons pas et qui s’accumulent finissent par donner forme à un problème bien plus grand. Lorsque nous négligeons une relation, la confiance, la réciprocité et même l’affection finissent par s’échapper par le trou que nous avons créé.
Un « pardonne-moi » à temps sauve des amitiés, des relations amoureuses et même le respect de nos enfants. Néanmoins, certains d’entre nous ne savent pas utiliser cette phrase. Pire encore, certains d’entre nous n’hésitent pas à remplacer cette phrase par un bon nombre d’excuses pour justifier leur comportement. La raison est la suivante : pour ces esprits, le pardon est synonyme de faiblesse. Pour ces dignités hautaines, il est préférable d’avoir recours à une fausse excuse pour justifier l’erreur, la négligence, la faute.
« Pardonne-moi », je sais que je t’ai déçu, ce qui s’est passé ne se reproduira plus
En psychologie, il est commun de parler de la nécessité de savoir pardonner. La plupart d’entre nous savent qu’il est difficile de pardonner à quelqu’un qui nous a fait du mal. En revanche, on parle beaucoup moins souvent de la difficulté de sauter le pas pour demander pardon à quelqu’un.
Que nous le croyions ou pas, demander pardon est compliqué : cela requiert une bonne dose d’empathie, la reconnaissance du tort causé, du courage pour sauter le pas et, plus important encore, des compétences sociales adéquates pour s’y prendre correctement.
Néanmoins, il est essentiel de prendre en considération l’aspect suivant : un « pardonne-moi » ne sert à rien si l’attitude ne change pas par la suite. Prenons l’exemple d’un père qui demande pardon à son fils car il n’a pas tenu sa promesse. Il est possible que l’enfant accepte les excuses de son père. Néanmoins, si le père continue de ne pas tenir ses promesses, son pardon perd toute valeur. Sa parole devient du vent, des mots vides de sens. Par conséquent, au-delà du courage et de la responsabilité, il est nécessaire de changer son comportement.
Face à ces personnes qui ne demandent jamais pardon, que pouvons-nous faire ?
Il est fort probable que nous ayons tous dans notre entourage une personne incapable de prononcer les phrases « pardonne-moi » ou « je suis désolé ». Nous espérons, souhaitons, qu’à un moment donné elles franchissent le pas. Néanmoins, cela n’arrive pas et elles adoptent, qui plus est, une attitude hautaine pour nous faire croire que ce qui s’est passé est de notre faute ou que cela n’a pas d’importance.
Que pouvons-nous faire dans ce type de situations ? Avant tout, il faut comprendre ce qui se cache derrière ce profil. Nous savons que les personnes qui s’obstinent à ne pas s’excuser tentent, de cette manière, de protéger leur estime d’elles-mêmes ; pour ces personnes, demander pardon est synonyme de faiblesse et de faillibilité, c’est une façon de perdre la confiance des autres et de perdre en confiance en soi. Ce n’est pas l’image qu’elles souhaitent véhiculer.
Comme vous vous en doutez, il n’est pas facile de vivre avec quelqu’un qui associe la reconnaissance d’un tort à de la faiblesse. Si cela persiste, si ce manque d’intelligence émotionnelle ne se résout pas, nous vivrons constamment dans un état de frustration et de souffrance. Faire sa vie avec quelqu’un qui remplace un « je m’excuse » par une excuse n’est pas sain. D’un autre côté, nous ne pouvons pas non plus forcer quelqu’un à demander pardon, car cet acte doit venir du cœur : le désir d’arranger la situation doit être authentique.
Pensons-y, savoir demander pardon est une compétence qui devrait être enseignée dès l’enfance. Après tout, dans notre vie de tous les jours, peu de mots sont aussi importants que ces mots.
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