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Une brève histoire de la psychothérapie

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La psychothérapie est une branche de la psychologie très récente. D’ailleurs, nous ne pouvons pas véritablement parler de psychothérapie avant le dernier quart du vingtième siècle. C’est à ce moment-là que l’on cesse d’associer les maladies mentales à des forces surnaturelles.

Néanmoins, la société a toujours cherché à expliquer certains phénomènes qui affectaient les personnes et dont une cause biologique claire était impossible à trouver. 

Les prémices de la psychothérapie

Si nous remontons dans le temps, les sociétés tribales parlaient déjà d’une âme présente dans tous les objets naturels. Ils croyaient en l’animinisme et pensaient que la maladie était un phénomème de possession d’une âme étrange. Les méthodes dont disposaient ces sociétés étaient les suivantes : les cérémonies pour la restauration de l’âme perdue, l’exorcisme, les confessions et l’incubation.

Un peu plus tard, avec la Grèce et le monde antique apparaît l’origine de la psychothérapie contemporaine et sa pensée rationnelle ainsi que la philosophie et la médecine. C’est dans ce contexte qu’Aristote distingue les différentes utilisations du mot « déprécation ». Il s’agit d’un mot persuasif selon lequel l’être humain change.

Platon, lui, signale les effets bénéfiques du beau discours sur l’âme et le corps. Certaines de ses observations sur les passions, les rêves et l’inconscient semblent être des des antécédents de la pensée freudienne.

Nous ne pouvons pas ne pas citer Hippocrate et Claude Galien.

  • Le Corpus Hipocraticum est l’un des jalons de la médecine moderne. Hippocrate a mis en lien les maladies avec les états de l’organisme et a postulé l’existence de quatre humeurs associées à un tempérament, à savoir le sang, la pituite, la bile jaune et l’atrabile.
  • Quant à Claude Galien, pour sa part, il développe les postulats hippocratiques et fait une distinction entre les forces surnaturelles, les forces naturelles et les forces non naturelles.

Du Moyen Âge à la psychothérapie

Au Moyen Âge, l’Église considère que la maladie relève de la volonté du diable. Pour guérir, il faut avoir recours à la confession.

Plus tard, pendant la Renaissance, certains auteurs comme Pinel se démarquent. Pinel introduit un traitement moral pour les malades mentaux. Il est question d’humaniser ces patients sur la base d’une conception optimiste de la maladie.

Comme commenté précédemment, la psychothérapie en tant que telle est apparue au XIXè siècle. Cobbe utilise le terme « psychothérapeutique » dans un article dans lequel il défend le rôle de la foi pour la guérison. Lors de cette étape, le fait d’isoler des maladies pour lesquelles on ne pouvait pas trouver une lésion anatomique est un élément clé. Par ailleurs, à cette même époque on purifie le magnétisme animal ou mesmérisme et l’hypnose est vue comme un procédé acceptable.

Le procédé thérapeuthique par excellence est la suggestion hypnotique. Bien entendu, des adeptes et des détracteurs de ce courant sont apparus. Le marquis de Puysegur est l’un des adeptes de ce courant. Il a utilisé l’hypnose comme un « somnanbulisme artificiel », moyen par lequel il permettait au patient de récupérer des souvenirs qu’il n’était pas capable de récupérer en dehors de cet état.

Plus tard, Braid propose le terme « hypnose » qu’il définit comme un sommeil nerveux. Suite à ces avancées, surgissent les écoles de Nancy avec Liébault et Berheim en tant que représentants. Ces derniers finissent par abandonner l’hypnose : ils créent le même état mais en état de veille. C’est à partir de ce moment-là que l’on parle de « psychothérapie ».

En 1895, un neurologue viennois, Sigmund Freud, publie avec Breuer un ouvrage intitulé Études sur l’hystérie. Dans cet ouvrage, il est question de développer la méthode cathartique appliquée sur la patiente Ana O. Plus tard, est développée l’association libre : le patient se couche sur un divan et se met à parler librement d’une étape de sa vie.

Le développement de cette discipline jusqu’à nos jours

Carl Rogers et sa contribution à l'histoire de la psychothérapie

Suite à la psychanalyse, surgit une variété de perspectives alternatives comme celle de Carl Rogers, lesquelles sont plus centrées sur la personne.

Par la suite, le behaviorisme se présente comme un outil qui comprend les troubles comme un apprentissage. Mais c’est seulement à partir des années 60 et 70 que la thérapie comportementale se renforce grâce à certains auteurs comme Skinner et Wolpe.

De nouveaux modèles surgissent tels que la psychologie humaniste dirigée par Maslow. Ce psychologue américain introduit une pyramide des besoins et un modèle systémique que l’on applique notamment dans le cadre d’une thérapie familiale.

Des modèles cognitifs apparaissent également en tant qu’évolution des théories comportementales basées sur l’apprentissage. Les représentants de ces modèles sont Beck, Ellis, Mahoney et Meichembaum.

Enfin, depuis les années 90, les thérapies de troisième génération ou thérapies contextuelles commencent à se développer. Ces thérapies reviennent sur le behaviorisme radical en prenant en compte la partie cognitive mais sans tenter, comme les rationalistes, de modifier le contenu : ils modifient la relation du patient avec ce contenu.

Ce dont nous sommes sûrs aujourd’hui c’est que la psychothérapie est plus efficace que le non-traitement. Néanmoins, il n’est pas possible d’établir des différences significatives entre les différentes perspectives qu’il faut alors considérer comme étant équivalentes.

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