Lorsque notre esprit nous mène à la dérive inexplicable de l’angoisse, il ne reste qu’une option : se reconstruire. Il faut également rappeler que chacun de nous possède une grande capacité de récupération. À l’intérieur se trouve ce matériau indispensable pour unir tous les éléments brisés de l’estime de soi. Dans notre cœur se trouve le phare qui nous ramènera à l’équilibre.
Quand on parle du concept de « recouvrement » en tant que tel, il peut accueillir diverses appréciations. Cependant, au moment où nous parlons de santé mentale et émotionnelle, le problème semble devenir plus compliqué. Prenons un exemple. Lorsque quelqu’un se casse un bras, a la grippe ou est en convalescence après une intervention chirurgicale, personne n’a de difficulté à dire « courage, guéris-vite, rétablis-toi bien« .
Mais que se passe-t-il lorsque nous faisons face à une dépression ou un trouble anxieux ? Si on regarde dans le dictionnaire, la définition du terme « rétablissement » est « retour à la santé ». Qu’advient-il alors de ceux qui ne transitent pas par une maladie virale ou infectieuse ou une fracture ?
Au-delà de ce que nous pouvons croire, peu de défis sont aussi compliqués à relever que celui auquel se confrontent toutes les personnes qui ont un problème de santé mentale. Leurs blessures ne sont pas visibles. Elles ne portent pas de béquilles et ne demandent pas de congés maladie.
De plus, parfois, ce processus de guérison n’est même pas initié car les gens n’osent pas demander de l’aide. Ou qu’ils ignorent que cet inconfort cache en réalité un trouble psychologique. Ainsi, comme l’a révélé une étude réalisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 50% de la population ayant des problèmes émotionnels et mentaux ne reçoit jamais de traitement.
Votre capacité de récupération réside en vous : la connexion avec le Soi
Votre capacité de récupération est en vous, mais vous ne l’avez peut-être pas encore découverte. Parce que la vie, parfois, fait trop mal, et que nous sommes alors en proie à la peur et au sentiment de faire partie d’une tour de Babel.
La première chose que nous devons comprendre de tout processus de récupération est que le retour à la surface implique des changements, une mise en mouvement. Nous n’avons d’autre choix que d’aller au-delà de ces limites où le confort est contenu ainsi que beaucoup de ces relations d’attachement. Celles qui nous conduisent à nourrir des cercles vicieux de souffrance, d’anxiété et de malheur.
D.W. Winnicott, psychiatre célèbre et psychanalyste britannique avait l’habitude de dire que le chemin de la guérison émotionnelle consiste à réclamer notre propre dignité humaine pour renouer le contact avec le vrai soi. Parfois, une dynamique interne inadéquate nous emporte et configure, d’une certaine manière, un « faux moi ».
Cette idée est liée à la thèse du psychologue humaniste Carl Rogers. Comme il nous l’a rappelé dans ses livres et ses approches, nous devons « nous mettre à jour » constamment. Il nous recommande en effet de mettre de côté les croyances et les états nuisibles ou épuisants pour éveiller tout le potentiel de notre être. Celui qui habite notre intérieur sous forme de graines qui attendent d’être soignées pour germer…
Clés dans le processus de récupération
Chaque voie de récupération a besoin d’un soutien adéquat. Nous sommes convaincus qu’il faut faire appel à des experts et à des professionnels. Nous savons également qu’il est toujours conseillé d’avoir à nos côtés des personnes capables de nous comprendre. De nous fournir des encouragements, de l’affection et de la compréhension. D’un côté, il doit donc y avoir ceux qui jugent ou qui font du mal volontairement avec leurs paroles.
En outre, il est nécessaire de bien comprendre un aspect crucial. Au-delà de cet environnement expert et facilitateur, le processus de récupération ne dépend que de nous-mêmes. De notre courage, de nos efforts, de notre volonté.
Voyons donc quelles sont les clés de chaque cheminement vers la récupération :
- • Trouvez l’espoir et une raison d’avancer : les gens s’engagent dans le processus thérapeutique parce que nous espérons en sortir mieux que nous n’y sommes entrés
- • Comprenez ce qu’il vous arrive : au préalable, avant d’entreprendre tout type d’intervention, il sera judicieux de consacrer vos ressources à savoir à quoi vous faites face (dépression, anxiété, manque de compétences sociales…). Si vous ne connaissez pas votre « ennemi », vous ne pouvez pas lancer une intervention intelligente
- • Élaborez un plan : chaque processus de reprise exige un plan que vous élaboriez avec conviction. Sans pour autant inclure une quelconque marge d’adaptation
- • Reconnectez-vous avec la vie d’une autre manière : une base d’habitudes saines sera toujours une aide d’une valeur inestimable face à toute difficulté. L’automatisation nous permet de libérer des ressources que nous pouvons consacrer précisément à cette difficulté. Nous parlons de commencer d’autres pratiques, de rencontrer de nouvelles personnes, en laissant de côté les anciennes routines
- • Faites toujours en sorte de devenir une personne meilleure : à mesure que vous vous sentirez mieux, il vous sera plus facile de valoriser vos capacités. Vous allez découvrir à quel point vous pouvez devenir forts.
Pour conclure, nous pourrions dire que ce voyage vers la récupération prend du temps. Vous ferez l’expérience de chutes et de revers, mais chaque pas que vous faites en arrière peut aussi vous permettre de prendre de l’élan. Parce que le rétablissement est avant tout un parcours de connaissance de soi, permettant de tirer de grandes leçons.
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