Le syndrome délirant, une énigme pour la science

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Le syndrome délirant (ou trouble délirant) représente un grand défi pour les sciences qui étudient l’esprit. En effet, on n’a pas encore réussi à le classer de manière précise et on ne sait pas ce qui le cause. Par conséquent, on ne connaît pas les meilleures interventions pour l’améliorer.

Les personnes souffrant du syndrome délirant ont des idées ou des interprétations étranges face à un aspect de la réalité. Cependant, dans tous les autres domaines de leur vie, ils sont parfaitement rationnels et ont un haut niveau de cohérence. Cela signifie que le délire est le seul symptôme et qu’il reste isolé des autres aspects de la pensée et de la personnalité.

Plutôt que de syndrome délirant, on peut aussi parler d’obsession paranoïaque, ou simplement de paranoïa. Tous ces noms nous permettent de voir à quel point il est difficile de poser un nom sur ce concept et de le classer. En effet, alors que certains le situent dans le domaine de la névrose, d’autres le mettent plutôt dans le domaine de la psychose. Le débat est encore d’ailleurs ouvert.

Manifestations du syndrome délirant

Les personnes présentant un syndrome délirant sont complètement convaincues de quelque chose d’irréel. Ces idées ont évidemment un contenu irrationnel. Dans des cas extrêmes, quelqu’un peut penser qu’il est un héros célèbre et que d’autres complotent contre lui. Dans des cas moins extrêmes, une personne peut être convaincue des infidélités de son partenaire, infidélités qui en fait n’existent pas.

Le contenu de ce délire, ou conviction équivoque, se réfère, en général, à un seul aspect. Cela signifie que c’est un contenu stable qui a généralement une nature persécutrice. En d’autres termes, la personne pense qu’elle fait ou peut faire l’objet d’une attaque en raison de ce qu’elle représente. Il est courant que cela s’accompagne d’idées de grandeur personnelle.

Ces délires n’affectent pas la vie sociale ou professionnelle. Ceux qui en souffrent ne parlent généralement pas de leur délire avec tout le monde. Au contraire, ils gardent une réserve à ce sujet, c’est pourquoi les autres ne remarquent même pas qu’ils ont cette particularité.

Contenus communs du syndrome délirant

Le syndrome délirant peut apparaître à n’importe quel moment de la vie. Comme nous l’avons déjà dit, il n’y a toujours pas assez d’explications sur ses causes. De même, on peut le lier à n’importe quel aspect. Cependant, il y a quatre contenus qui sont les plus habituels dans ce type de conditions.

Les quatre contenus habituels du syndrome du délire sont :

  • Délire de grandeur : la personne croit avoir des talents ou des caractéristiques exceptionnelles. elle pense généralement qu’elle a reçu ces talents du fait de moyens surnaturels ou magiques.
  • Délire de persécution : la personne pense qu’elle est constamment victime d’un complot. Quelque chose ou quelqu’un est déterminé à la persécuter, la harceler, la tourmenter, etc. C’est la forme la plus courante du syndrome délirant.
  • Délire érotomaniaque : cela se produit lorsque quelqu’un croit être aimé par une autre personne, sans pourtant ne disposer d’une quelconque preuve pour l’affirmer. Souvent, le prétendu amant est quelqu’un de célèbre ou de puissant.
  • Délire somatique : ce type de délire est lié à la perception qu’un processus ou une transformation étrange se produit dans leur corps. La personne pense qu’elle est en décomposition, qu’elle grandit trop, etc.

Il existe un cinquième groupe moins sévère qui correspond aux délires dus à la jalousie. Il s’agit d’une pensée obsessionnelle qui conduit à croire que le partenaire a des relations parallèles avec d’autres personnes.

syndrome délirant

Traitement du syndrome délirant

Malheureusement, on pose souvent un mauvais diagnostic du syndrome délirant chronique. En raison de la nature irrationnelle ou bizarre de leurs délires, on pense souvent que les personnes qui en souffrent son schizophrènes, alors qu’il n’en est rien. Évidemment, le diagnostic erroné mène à des interventions inadéquates ou inefficaces.

Il est difficile de traiter ce syndrome, principalement parce qu’il fait souvent l’objet d’une prise en charge strictement psychiatrique. Les médicaments n’ont apparement pas un impact important sur l’évolution de ce type de cas. Bien qu’ils puissent contribuer à gérer les états d’anxiété, ils ne parviennent pas à modifier la situation de manière significative. Il ne s’agit pas d’un problème biologique, mais d’une distorsion symbolique.

La thérapie psychologique est généralement la plus appropriée. Les rares données à cet égard indiquent que le modèle le plus efficace pour traiter ces cas correspond au courant cognitive-comportemental. Ainsi, l’intervention décrite dans ce cadre vise à réinterpréter les croyances erronées : le syndrome délirant peut être guéri.

 

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