La théorie classique des tests (TCT)

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La théorie classique des tests (TCT) apparaît pour la première fois au 20ème siècle à partir des travaux de Spearman. On peut le considérer, d’une certaine manière, comme le début de la psychométrie. Le mot « test » est un mot emprunté de l’anglais. Il désigne des examens destinés à évaluer les connaissances, aptitudes ou fonctions.

En psychologie, les tests sont des examens de nature psychologique ou psychotechnique pour étudier ou évaluer une fonction. Ainsi, les tests psychologiques sont des outils conçus pour évaluer ou mesurer les caractéristiques psychologiques d’un sujet.

Pourquoi avez-vous besoin de théories de test ?

Les tests, représentent des instruments de mesure sophistiqués qui, dans de nombreux cas, constituent une aide précieuse dans le cadre d’une évaluation psychologique. Pour que ce soit le cas, le test doit répondre à des minima de psychométrique. Le spécialiste qui le réussit doit connaître le protocole d’administration et le respecter.

D’autre part, les théories des tests nous indiquent comment évaluer la qualité d’un test. Et aussi, dans de nombreux cas, ces théories nous aident à découvrir de quelle manière nous pouvons épurer l’instrument pour minimiser les erreurs. En ce sens, peut-être que les deux concepts les plus importants de la théorie classique des tests sont la fiabilité et la validité.

La fiabilité se dit de la cohérence ou la stabilité des mesures lorsque le processus de mesure est répété. Il s’agit essentiellement d’une utopie. Étant donné que dans la pratique, il est impossible de reproduire les mêmes conditions dans deux mesures différentes. Il sera relativement simple d’agir sur des variables externes. Comme le contrôle de l’existence d’une température ou d’un niveau de bruit similaires ; cependant, le contrôle des variables internes de la personne effectuant le test sera plus complexe. Pensez à l’ambiance, par exemple.

La validité fait référence à la mesure dans laquelle les données empiriques et la théorie appuient l’interprétation des résultats des tests. Autrement, on pourrait dire que la validité est la capacité d’un instrument de mesure à quantifier de façon significative et adéquate la caractéristique pour laquelle on l’a conçu.

Il y a donc deux théories majeures lorsqu’il s’agit de construire et d’analyser les tests. La première, dont il est question dans cet article, est la théorie classique des tests (TCT). La deuxième est la théorie de la réponse aux items (TRI). Nous vous présentons ci-dessous les aspects clés du TCT.

La théorie classique des tests

Cette approche a tendance à être la plus utilisée dans l’analyse et la construction des tests. On compare les réponses données par une personne dans un test, par des méthodes statistiques ou qualitatives avec les réponses d’autres personnes qui ont complété le même test. Cela permet d’effectuer une classification.

Cependant, cette classification n’est pas si simple. Le psychologue, comme tout autre professionnel, doit s’assurer que l’instrument qu’il utilise mesure précisément, avec peu d’erreurs.

Ainsi, lorsqu’un psychologue applique un test à une ou plusieurs personnes, il receuille les résultats empiriques que cette ou ces personnes obtiennent au test. Cependant, cela ne nous renseigne pas sur le degré de précision de ces scores. Nous ne savons pas si ces scores empiriques sont conformes ou non aux scores qui correspondent effectivement à cette personne dans le test.

Par exemple, il peut y avoir une baisse dans les notes parce que le candidat ne se sentait pas bien ce jour-là. Ou même parce que les conditions physiques dans lesquelles on a développé l’application du test n’étaient pas les meilleures.

« Les psychologues, comme ceux qui fabriquent les distributeurs d’essence, ont l’obligation de s’assurer que les résultats de nos tests sont exacts. Et qu’effectivement ceux-ci ne comportent peu d’erreurs… »

-José Muñiz, 2010-

Le modèle linéaire classique

C’est au début du XXe siècle, comme nous l’avons dit, que Spearman propose cette théorie classique des tests. Le chercheur propose un modèle très simple pour les scores des personnes aux tests : Le modèle linéaire classique.

Ce modèle consiste à considérer que le score qu’une personne obtient à un test, que nous appelons score empirique et qui est habituellement désigné par la lettre X, compte deux composantes. Le premier est le score vrai (V) et le second est l’erreur (e). Cette dernière peut être due à de nombreuses causes que nous ne pouvons pas contrôler. C’est pourquoi le TCT se charge de déterminer précisément l’erreur de mesure.

Cela pourrait s’exprimer comme suit : X = V + e

Spearman ajoute alors trois hypothèses à ce modèle.

Les trois hypothèses du modèle classique

  • Le score vrai (V) est l’espérance mathématique du score empirique. Ce score pourrait s’écrire de façon : V = E(X).
    • Ainsi, le score réel d’une personne dans un test est défini comme le score qui serait obtenu en moyenne si on lui faisait passer le même test à des temps infinis.
  • Il n’y a pas de relation entre le nombre de vrais scores et l’importance des erreurs qui affectent ces scores. Expression : r(v, e) = 0
    • La valeur du score réel est indépendante de l’erreur de mesure.
  • Les erreurs de mesure dans un test particulier ne sont guère liées à des erreurs de mesure dans un autre test. Ceci s’exprime : r(p. ex., ek)=0
    • Les erreurs commises à une occasion ne seraient pas différentes de celles commises à une autre occasion.
théorie classique des tests

La théorie classique des tests est simple ; vous n’avez pas besoin de connaissances mathématiques avancées pour la mettre en pratique. On peut l’appliquer dans n’importe quel contexte. Le problème est que les résultats qu’il nous donne seront toujours liés à la population dans laquelle le test a été validé. En outre, dans de nombreux cas, les minima exigés par le test pour être considérés comme acceptables ne sont pas vraiment suffisants.

 

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