« Choc et effroi », la perte soudaine de l’âme

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Il est certaines personnes qui, soudain et sans savoir pourquoi ni comment, ont la sensation de perdre leur âme. Ce sentiment vient généralement d’un « choc et effroi » d’origine variable qui génère une sensation désagréable qui oscille entre la peur et la surprise. Quelque chose de soudain qui décourage et donne la sensation à la personne qui en fait l’expérience que son cœur se retourne.

Nous avons tous déjà eu ce sentiment lorsque des circonstances concrètes nous font prendre conscience que l’on peut être en danger ou menacé. Cette perception est généralement réelle ; toutefois, à d’autres moments, on peut le déterminer par suggestion. En réalité, la vie n’est pas un danger.

Cependant, il y a des personnes qui, en réponse à certaines situations, sentent qu’après le « choc et effroi », leur âme quitte leur corps. Effectivement, celle-ci génère un grand malheur et provoque une symptomatologie diverse que nous analyserons ci-dessous.

La définition du « choc et effroi » des systèmes de diagnostic

Le DSM-5 définit le choc comme une explication culturelle du malaise et du malheur qui prévalent chez certains Latinos aux États-Unis et chez les populations du Mexique, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud. Par contre, on ne le reconnaît pas comme une maladie chez les Latinos des Caraïbes. La peur est un mal attribué à un événement qui effraie et fait sortir l’âme du corps. Par conséquent, celle-ci entraîne un certain désespoir ainsi que des difficultés à jouer des rôles sociaux clés.

Comme indiqué par le système de diagnostic, les symptômes peuvent apparaître à tout moment, de plusieurs jours à plusieurs années après avoir subi l’événement qui causé la peur. Dans des cas extrêmes, « le choc » ou même « l’effroi » peuvent même causer la mort.

Par conséquent, bien qu’il n’y ait pas de symptômes spécifiques définissant le «choc et effroi», la symptomatologie consiste habituellement en :

  • Altérations de l’appétit
  • Sommeil insuffisant ou excessif, troublé
  • Sentiments de tristesse
  • Faible estime de soi
  • Sensibilité interpersonnelle
  • Manque de motivation pour faire quoi que ce soi
  • Les symptômes qui accompagnent la peur peuvent consister en un manque de confort et en des douleurs musculaires, en plus d’une sensation de froid, d’une pâleur, de maux de tête, de douleurs abdominales et de la diarrhée.
choc ou effroi

L’origine et la typologie du « choc et effroi »

L’origine ou son équivalent, les événements qui précipitent cette condition, sont divers. En effet, généralement, ils incluent, entre autres, des phénomènes naturels, des animaux, des situations interpersonnelles et des entités surnaturelles.

En outre, le DSM-5 a identifié trois types de syndromes de « choc et effroi » (appelé cibih dans la langue zapotèque locale). Il associe chacun d’entre eux à différents diagnostics psychiatriques.

  • Une frayeur interpersonnelle semble étroitement liée au trouble dépressif majeur. On la reconnaît à des sentiments de perte, d’abandon et de désaffection familiale. Ceux-ci sont accompagnés de symptômes de tristesse, d’une mauvaise image de soi et d’idées suicidaires qui semblent étroitement liées au trouble dépressif majeur.
  • Lorsque le choc est le résultat d’un événement traumatisant qui a joué un rôle fondamental dans la formation des symptômes, le diagnostic du trouble de stress post-traumatique semble plus approprié. De plus. il en va de même pour le traitement émotionnel de l’expérience.
  • Le choc est caractérisé par plusieurs symptômes somatiques récurrents. Celui-ci est considéré comme similaire à un trouble des symptômes somatiques. Souvent, la personne a demandé à plusieurs médecins des soins pour apaiser ces symptômes.

Cette condition suppose une souffrance vraiment intense pour les personnes touchées. Les différentes cultures qui l’ont documentée attribuent des composants magiques à son apparence. Il est donc curieux de voir que le tzotzil fait trois différences avant un événement de ce type (Castaldo, 2004) :

  • Xi-el : l’âme n’est pas perdue
  • Komel : c’est effrayant pour une chute ; l’âme est perdue et la terre est capturée
  • Chélalal : l’âme est perdue et on ignore où elle se trouve ; peut être au paradis, quelque part dans le monde, dans une autre ville ou vendue

Ce phénomène n’est pas homogène et nécessite bien entendu davantage de recherche et de considération de la part de la communauté scientifique. En outre, il faut bien sûr étudier le « choc et effroi » en fonction de son contexte. En effet, nous ne pouvons pas oublier la forte composante culturelle qui la définit.

 

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