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L’Apeirophobie

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L’APÉIROPHOBIE, LA PEUR MAL CONNUE DE LA VIE ÉTERNELLE ET DE L’INFINI

Peut-être souffrez-vous d’apéirophobie sans le savoir : la terreur existentielle de la vie éternelle ou de l’espace infini.
Ce trouble, très peu étudié, entraîne pourtant un vrai inconfort de vie, une gêne quotidienne par des symptômes qui peuvent être envahissants.

L’apéirophobie, c’est donc la peur de l’infini (du grec ancien αὐτοάπειρος – prononcé antoapéiros – signifiant : qui par soi-même est infini), qu’il soit temporel (la vie éternelle) ou spatiale (l’infinité de l’espace, de l’Univers).

On manque malheureusement d’études spécialisées sur ce sujet, c’est un trouble qui apparaît peu dans la littérature scientifique, et dont on connaît mal les causes physiologiques (s’il y en a), et face auquel on ne peut proposer de traitement précis, sinon s’occuper des symptômes (angoisse, insomnie, etc.).

Comprendre l’apéirophobie

On retrouve chez Blaise Pascal, mathématicien et philosophe français du XVIIe siècle, un certain nombre d’interrogations sur la mort, le néant, et l’infinité de l’espace :

« Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser. »

« Car enfin, qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout. »

« Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. »

L’apéirophobie est une angoisse existentielle et non sensorielle, non expérimentable par les sens (contrairement à d’autres phobies comme les phobies des serpents ou des araignées) : c’est probablement la raison pour laquelle elle est si vaste et complexe à cerner pour les personnes qui en souffrent, comme pour le corps médical, du moins tant que l’on n’aura pas d’études, à grande échelle, plus poussée.

S’en sortir : éloigner la solitude

On est face à quelque chose de profond, de totalement irrationnel – dans laquelle la raison aura du mal à se frayer un chemin – et contre lequel, pour le moment, il est difficile de proposer une solution.

Certains apéirophobes expliquent qu’ils se gardent éloignés de cette peur en se distrayant autant que possible ; l’un explique qu’il avait des crises de panique existentielles au réveil de sa sieste, il a donc arrêté de faire des siestes. Beaucoup de personnes expliquent qu’elles essayent de se distraire le plus possible pour éviter de penser, car une fois que l’engrenage de la pensée est enclenchée, la panique arrive rapidement et à ce moment-là, il n’y a plus grand-chose à faire, sinon attendre que ça passe.

D’ autres envisagent la méditation comme moyen de calmer l’angoisse et apaiser l’esprit. En effet, on pourrait trouver dans la méditation un réconfort, même si elle demande un effort, surtout lorsque l’on en n’a pas l’habitude. A priori, ce n’est pas la raison qui calme l’angoisse, mais l’exploration de soi-même, et la compréhension profonde de ce qui cause cette peur panique.

Dans presque tous les cas, le fait de ne plus se sentir seul-e a apporté beaucoup de réconfort. Car à l’apéirophobie et à la panique non exprimée, s’ajoute le sentiment de solitude, et de sombrer dans la folie.

ChMaille

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