LES TROUBLES DE L’HUMEUR
– La dépression peripartum –
CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES
Il s’agit d’un syndrome dépressif qui apparaît le plus souvent dans les quatre à huit semaines après l’accouchement avec une intensité variée, notamment : bénigne, « névrotique » ou de niveau psychotique (mélancolique).
Son début est possible par un tableau de post-partum blues qui dure.
Surtout dans les formes majeures, des troubles de la relation mère-enfant, parfois majeurs, constituent un risque.
Généralement associée à des antécédents de traits pathologiques de la personnalité (instabilité, hyperémotivité, quête affective, etc.), à un contexte conjugal conflictuel, à une insécurité relationnelle et à un nombre élevé d’éléments de vie négatifs dans l’année précédente, cette dépression doit être d’autant moins banalisée par l’entourage qu’au bout d’un an, près d’un tiers de ces patientes gardent des signes résiduels.
La dépression péripartum est un trouble sérieux qui survient autour de la troisième semaine après l’accouchement.
Elle se manifeste par de l’anxiété, de l’insomnie et des symptômes dépressifs.
PRÉVALENCE DANS LA POPULATION
Entre 3% et 6% des femmes vont connaître le début d’un épisode dépressif caractérisé au cours de la grossesse ou dans les semaines ou mois qui suivent l’accouchement.
50% des événements débutent avant l’accouchement et sont rattachés à des épisodes péripartum pour 10% des mères.
CAUSES POSSIBLES
- –les facteurs environnementaux :faillite de l’étayage, idéalisation de la maternité par la société, conditions de vie et niveau socio-économique de la mère, primiparité, présence d’un enfant mort ou d’un deuil passé, handicap ou pathologie de l’enfant.
- –le poids des facteurs intra-psychiques :nature de l’imago maternelle et de l’identification de la mère, rôle des carences affectives précoces, deuil de l’enfant imaginaire et de la mère idéale, difficultés à symboliser l’accouchement.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES
-Elle nécessite une approche relationnelle, un traitement antidépresseur et des explorations thyroïdiennes à la recherche d’une insuffisance sécrétoire (thyroïdite du post-partum).
-Prévention avec dépistage dès la grossesse ou dans les semaines qui suivent la naissance, puis la mise en place d’un dispositif de prise en charge thérapeutique le plus rapidement possible, période favorable pour un travail psychologique pour la mère et où il s’agit d’éviter le risque de structuration durable d’un lien mère-enfant pathogène.
–Psychothérapies: thérapie de soutien, thérapie rogérienne, TCC, thérapie psychodynamique, thérapie interpersonnelle, relaxation…
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