Selon la psychologie de la terreur, la peur n’est pas un sentiment très plaisant. En fait, c’est plutôt la réponse naturelle et culturelle que génère l’être humain pour répondre à des situations perçues comme étant dangereuses ou menaçantes qui est insatisfaisante. C’est donc une sensation que nous avons tendance à éviter. Donc, pourquoi existe-t-il des films imaginés pour nous faire peur ? Et aussi, pourquoi certaines personnes les considèrent comme étant divertissantes et plaisantes ?
La réponse à ces interrogations se trouve dans les films qui cherchent à générer la peur. Les films d’horreur sont fait en se basant sur le psychisme humain. On profite des instincts humains en stimulation l’excitation face au danger et en jouant avec les craintes construites culturellement. Par conséquent, nous verrons grâce à la psychologie de la terreur comment ces peurs recherchées dans les films d’horreur peuvent finir par être satisfaisantes.
Nous avons tous peur
Chacun de nous a déjà ressenti de la peur à un moment donné de sa vie. Nous nous sommes tous déjà sentis vulnérables face à un danger ou simplement angoissés en pensant à des situations potentiellement dangereuses. Tout cela est dû au fait que l’être humain soit codifié instinctivement pour réagir au danger. Pour cela, il fuit ou il le confronte directement. Tout cela est effectué dans le but d’augmenter les chances de survie.
Cependant, la déclencheur de la peur dépendant de la culture de chaque individu. Certains éléments sont quand même constants. L’être humain a généralement peur de trois choses : la peur, l’inconnu et la solitude imposée. Il existe ensuite des déclencheurs de peur personnels, tels que les phobies, qui sont généralement des constructions psychologiques et sociales.
Cela fait partie des réponses instinctives et des constructions culturelles desquelles les cinéastes s’inspirent pour générer de la peur dans les films d’horreur. Mais, cela ne répond toujours pas à cette question : pourquoi faisons-nous le choix de regarder des films d’horreur. Nous y répondrons en suivant.
Pourquoi les films d’horreur nous plaisent-ils ?
Les films d’horreur, pour plaire, doivent garder un certain équilibre entre la peur et le plaisir. Pour y parvenir, il faut suivre certaines techniques narratives. Des techniques qui tiennent compte aussi bien de la psychologie de la terreur que de la physiologie humaine.
La peur créée dans les films d’horreur ne peut pas être si réelle et viscérale que la peur du monde réel. De manière plus concrète, le spectateur ressent de la peur sans parvenir à échapper à ce qui lui provoque de la peur car au fond de lui, il sait pertinemment qu’il est confronté à une fiction. Certaines techniques narratives les plus fréquentes pour atteindre cet effet sont :
- Le film doit avoir une tension suffisante, du suspens et du mystère. Tout doit générer des expectatives chez le spectateur et de cette manière, cela garantira son intérêt jusqu’à la fin du film.
- Les spectateurs doivent ressentir de l’empathie et de la compassion pour les personnages du film d’horreur. Lorsque le personnage souffre d’un malheur, le spectateur doit ressentir un certain degré d’identification à son égard… Ainsi, lorsque le personnage subit quelque chose de positif, cela contribue à soulager le spectateur.
- L’ennemi doit être haï et dévalorisé par les spectateurs. L’ennemi du film ne doit en aucun cas générer de l’empathie dans le film, tout au contraire. Le spectateur doit ressentir toute la négativité qui provient de l’antagoniste et pour cette raison, il ne mérite pas d’atteindre ses objectifs à ses yeux.
- S’assurer du fait que ce qu’il se passe dans le film d’horreur semble irréel et peu vraisemblable. Ainsi, le spectateur a bien en tête le fait que ce qui se passe sous ses yeux n’est pas réel. De cette manière, le spectateur pourra faire la différence entre la fiction et la réalité dont nous avons parler précédemment.
- Faire en sorte que la fin du film soit heureuse ou au moins satisfaisante. Malgré les malheurs montrés dans le film et les adversités rencontrées par le personnage, il faut que la fin soit satisfaisante ou qu’elle permette d’équilibrer la balance.
Les théories psychologiques employées dans les films d’horreur
Il ne suffit pas d’employer des techniques narratives pour qu’un film d’horreur soit un succès. En fait, il est également nécessaire que certaines théories psychologiques soient appliquées. Il faut profiter de certaines notions de la psychologie de la terreur.
La théorie la plus basique est le conditionnement positif. Malgré tous les malheurs qui affectent les personnages du film d’horreur, le soulagement qui est ressenti lorsqu’ils s’en sortent produit un effet plaisant chez les spectateurs. Cet effet est ce que recherchent la majorité des spectateurs qui regardent un film d’horreur. Les adeptes du cinéma d’horreur profitent donc non seulement du négatif, mais du positif qui se cache dans ces films.
Certains films d’horreur valent la peine de la punition. Dans une étude réalisée en 1993, on a établi le fait que beaucoup de personnes profitaient des films d’horreur tels que Vendredi 13 (1980) ou Halloween (1978) car ils croyaient que les personnages qui mourraient assassinés le méritaient. Et tout cela en satisfaisant les standards de la morale de certains spectateurs.
Selon la psychologie de la terreur, les films qui cherchent à générer de la peur s’inspirent énormément des stimulations inconditionnelles qui génèrent de la peur ou des sursauts dans la conduite humaine. Ces stimulations peuvent être des bruits intenses, des mouvements soudains et le fait de montrer des choses très étranges et amorphes dans des situations inattendues.
Enfin, il faut considérer le fait que l’efficacité des films d’horreur dépend de la personnalité du spectateur. Il y a des personnes qui cherchent à être excités en voyant le film, tandis que d’autres préfèrent être détendues. Les films d’horreur ne sont donc pas destinés à tout le monde et ne se regardent pas dans n’importe quelles circonstances.
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